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Vikidia:Le Savant/2020 32
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La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]
Cher Savant,
Pourrais-tu m'aider s'il te plaît ?
Je me pose cette question : Pourrais-tu répondre à la question du 2020/11 numéro 15 s'il te plaît? J'attends toujours ta réponse.
Merci d'avance, Savant !
- Ça remonte à loin ! Il vaut mieux reposer la question, on gagnera du temps. CLXXX (discussion) 5 août 2020 à 20:30 (CEST)
Très bien alors voici les questions. Supposons que le peuple allemand ait voulu s'opposer à Hitler qui avait à son commandement toute une armée, était-il en mesure de le faire ? Et puis où veut en venir Martin Niemöller quand il dit qu'il a écrit "First they came..." pour exprimer la "lâcheté des intellectuels allemands par rapport à la Seconde Guerre mondiale" ? Quelle est cette "lâcheté" ?
- Bonjour ! C'est une question assez érudite qui dépasse peut-être un peu le cadre de Vikidia, l'encyclo des 8-13 ans... Non ? En essayant de te répondre simplement, je te dirais que le totalitarisme se débrouille pour être insidieux, pour ne pas "avoir l'air" de l'être... Ce que le pasteur dit, c'est que tant qu'on n'est pas touché ("ciblé") directement : "pas de souci, oui c'est vrai qu'ils craignent, ils sont mauvais...", et puis on fini -parfois- par faire partie des mauvais. Ce phénomène s'est produit peu à peu, en plusieurs mois (assez court du point de vue de l'histoire), entre 1933 et 1936 environ. La lâcheté des intellectuels, c'est qu'ils se sont retrouvés avec une société schizophrène dotée d'un nouveau modèle social séduisant ; le fait que les intellectuels "divergents" ont quitté le pays (ou certains emprisonnés dans les premiers camps de concentration). Mais beaucoup ont accepté le régime nouveau. On ne peut les blâmer trop. Nos personnalités françaises ont pu faire pareil à différentes époques. En 1933, le nazisme représentait un espoir pour beaucoup d'Allemands, pas du tout l'horreur criminelle qu'on découvrira plus tard. Les intellectuels auraient pu l'imaginer, en lisant par exemple Mein Kampf ; mais... les nazis au pouvoir y sont allés progressivement (ce que dit Niemöller), et donc les ont "trompés", aveuglés dans leur confort et leur sécurité... je dirais que c'est plus facile d'analyser les choses au moins 80 ans après, que comprendre ce qu'on pouvait ressentir dans le contexte de l'époque. Je me trompe peut-être, mais peut-être qu'un intellectuel aurait dû comprendre la dangerosité du nazisme, mais... il est plus facile de dire oui et d'avoir une bonne situation professionnelle plutôt que choisir l'exil, risquer les coups de bâtons des SA ou les camps... Qu'aurait-on fait, nous tous ? C'est facile de réfléchir avec nos idées du XXIème siècle. Mais à l'époque, en Allemagne ? Une longue question en tout cas... --Mylhaine C. (discussion) 7 août 2020 à 21:15 (CEST)
- Quant à la première partie de ta question, c'est assez simple : Hitler n'était pas du tout le chef de guerre ou le commandant des armées, lorsqu'il accéda au pouvoir ; ta supposition est impossible d'un point de vue historique : c'est le peuple qui a donné le pouvoir à Hitler, par votes..! Si le peuple s'était opposé : pas de nazisme ! Et même, si... je doute que l'Armée allemande aurait réprimé son propre peuple, sur ordre du führer. Que ce soit en 1933 ou en 1944. C'est une hypothèse... impossible et qui ne s'est jamais vu dans l'Histoire.--Mylhaine C. (discussion) 7 août 2020 à 21:32 (CEST)
- Bonjour ! C'est une question assez érudite qui dépasse peut-être un peu le cadre de Vikidia, l'encyclo des 8-13 ans... Non ? En essayant de te répondre simplement, je te dirais que le totalitarisme se débrouille pour être insidieux, pour ne pas "avoir l'air" de l'être... Ce que le pasteur dit, c'est que tant qu'on n'est pas touché ("ciblé") directement : "pas de souci, oui c'est vrai qu'ils craignent, ils sont mauvais...", et puis on fini -parfois- par faire partie des mauvais. Ce phénomène s'est produit peu à peu, en plusieurs mois (assez court du point de vue de l'histoire), entre 1933 et 1936 environ. La lâcheté des intellectuels, c'est qu'ils se sont retrouvés avec une société schizophrène dotée d'un nouveau modèle social séduisant ; le fait que les intellectuels "divergents" ont quitté le pays (ou certains emprisonnés dans les premiers camps de concentration). Mais beaucoup ont accepté le régime nouveau. On ne peut les blâmer trop. Nos personnalités françaises ont pu faire pareil à différentes époques. En 1933, le nazisme représentait un espoir pour beaucoup d'Allemands, pas du tout l'horreur criminelle qu'on découvrira plus tard. Les intellectuels auraient pu l'imaginer, en lisant par exemple Mein Kampf ; mais... les nazis au pouvoir y sont allés progressivement (ce que dit Niemöller), et donc les ont "trompés", aveuglés dans leur confort et leur sécurité... je dirais que c'est plus facile d'analyser les choses au moins 80 ans après, que comprendre ce qu'on pouvait ressentir dans le contexte de l'époque. Je me trompe peut-être, mais peut-être qu'un intellectuel aurait dû comprendre la dangerosité du nazisme, mais... il est plus facile de dire oui et d'avoir une bonne situation professionnelle plutôt que choisir l'exil, risquer les coups de bâtons des SA ou les camps... Qu'aurait-on fait, nous tous ? C'est facile de réfléchir avec nos idées du XXIème siècle. Mais à l'époque, en Allemagne ? Une longue question en tout cas... --Mylhaine C. (discussion) 7 août 2020 à 21:15 (CEST)