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Oseille (Bissap)
Situation géographique du village Djibanar[modifier | modifier le wikicode]
Le village de Djibanar se trouve au sud du Sénégal dans la région de Sédhiou. Il est situé dans la contrée appelé BALANTACOUNDA sur la route nationale numéro 6. Djibanar est un chef-lieu de commune installé sur la rive gauche du fleuve Casamance. Il est limité à l’est par la commune de Simbandi Balante, à l’ouest par le village de Birkama, au nord par le fleuve Casamance et au sud par la guinée Bissau
Vie sociale[modifier | modifier le wikicode]
Djibanar est habité par un peuple pour la plupart originaire de la Guinée Bissau. Sa population est constituée en majorité par des Balantes suivi de Mandingues puis de Manjackes et d’autres groupes ethniques en nombre négligeable.
Ce peuple vit d’une culture typiquement africaine. La séparation des taches entre les hommes et les femmes est très flagrante. Les femmes s’occupent pour la plupart de leur temps des taches domestiques mais aussi des productions agricoles (maraîchage). Un model de vie qui met plus les femmes au devant de la scène économique dans la localité.
Production de Bissap[modifier | modifier le wikicode]
Après la production du riz, une occupation unique durant toute la saison pluvieuse vient celle de l’oseille sur les terres encore humides. Il s’agit comme on le constatera sur des images, de dégager les restes de riz, en remuant le sol à l’aide de houes, de machettes puis de faire un semis à la volée des graines de bissap. Il faut l’entretenir au moins trois mois avant de voir le fruit de ce dur labeur. Le produit ce sont plutôt des feuilles qui sont récoltées que des grains. Il est récolté et mis en sacs, le sac étant la mesure principale. Les rizières étant les lieux de production, il faut la transporter à bord de charrettes, d’ânes ou de motos Jakarta.
- Désherbage des restes de riz
- Semis à la volée et croissance du Bissap
Semence des graines de bissap
Champ bien fertilisé
Oseille (Bissap) fleurissant
Produit en pleine croissance
Protection des cultures[modifier | modifier le wikicode]
Pour assurer une production abondante, il faut une bonne sécurisation par une clôture faite de matériaux de fortune, tel que les piquets, les feuilles de palmiers…. que les femmes cherchent en brousse. Aussi faudrait-il qu’elles renforcent le sol avec des engrais chimiques ou encore de l’humus trouvé dans les déchets domestiques.
- Mise en place d'une clôture de protection
Cueillage de feuilles de palmiers
Sécurisation du champ en fermant la porte
Vue extérieure d'un champ de Bissap
Vue interne d'un champ de Bissap
Clôture d'un champ de Bissap
Commercialisation[modifier | modifier le wikicode]
L’approvisionnement des marchés extérieurs surtout des grandes localités telle que Ziguinchor, se fait à travers une clientèle appelée "Bana-Bana" qui vient s’en approvisionner sur place. Pour cette dernière, le transport est assuré par les véhicules de transports en commun ou transport de bagages.
Activité génératrice de revenus[modifier | modifier le wikicode]
Le bissap, économie de subsistance trouve son importance dans la vie des femmes et même celle des familles sous plusieurs services :
- La survie de la famille dépend en grande partie des revenus tirés de cette activité. Les denrées de vie (riz, savon, huile et autres condiments) de la famille sont assurées par cette production ;
- La participation à la vie financière dans les groupements vient de là. La femme dans sa vie en communauté participe à des activités avec ses pairs. Ces activités, dans leur déroulement peuvent nécessiter une participation financière des membres ;
- La production de bissap assure le besoin vestimentaire de la famille (femme) ? elle-même, mais aussi celui de la progéniture ;
- Aujourd’hui, comme dans la plupart de ce modèle de culture, le bissap assure les besoins scolaires des enfants, de la petite enfance au supérieur, en passant par l’élémentaire, le moyen et secondaire.
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