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Olbia de Provence

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le site archéologique

Olbia1 est un site archéologique qui est situé dans le département du VarHyères).

L'archéologie est l'étude des traces d'anciens être humains appelés « vestiges ». Les vestiges d'Olbia sont connus depuis le XIXe siècle2. Les fouilles systématiques ont débuté en 1947 et se poursuivent toujours, en fonction des questionnements scientifiques.

Olbia est le nom d’une colonie forteresse fondée par les grecs de Massalia (le nom de Marseille auparavant) vers 325 av JC. Le nom Olbia signifie « la bienheureuse ». L'archéologue Michel Bats l'a surnommée « Olbia de Provence ».

Localisation[modifier | modifier le wikicode]

Le site archéologique est situé au niveau de la plage de l’Almanarre, à Hyères, dans le Var.

Historique[modifier | modifier le wikicode]

Fondation[modifier | modifier le wikicode]

La colonie d’Olbia a été fondée en 325 av. JC par les grecs de Massalia (Marseille) pour faire partie d’un réseau de places fortes qui protègent les routes commerciales maritimes.

Période grecque[modifier | modifier le wikicode]

La forteresse offre un abri et une protection aux navires grecs. Les colons sont à la fois marins, soldats, pêcheurs et agriculteurs. La ville est protégée par un rempart épais, avec des tours. Elle a un plan simple, en quadrillage. Elle est toute proche d’un port naturel de lagune.

Période romaine[modifier | modifier le wikicode]

En 49 av. JC, Massalia est conquise par les romains de Jules César. La ville est réaménagée, les remparts sont arasés et Olbia devient une station organisée autour des thermes. Le quai date de cette époque, ainsi qu’un aqueduc.

Moyen-âge[modifier | modifier le wikicode]

On connait mal la période qui précède l’abandon de la ville vers le VIIe siècle.

Au XIe et au XIIe siècle, il existe un monastère, remplacé au début du XVe siècle par l’abbaye de Saint-Pierre de l’Almanarre. Cette abbaye est occupée par des moniales (femmes moines) jusqu’à la fin du XIVe siècle.

Redécouverte et fouilles[modifier | modifier le wikicode]

Au XIXe siècle, les vestiges des thermes et de l’abbaye sont encore visibles.

Les premiers travaux de sondages et de relevés ont eu lieu sous le second empire. L’identité d’Olbia est révélée en 1909 par une inscription latine.

Les différents vestiges de la cité antique sont plusieurs fois protégés au titre des monuments historiques.

Michel Bat, archéologue
Michel Bat, archéologue

Les fouilles commencent en 1947. Le site est acheté par l’état en 1955, puis transféré à la ville d’Hyères en 2009.

Lieux principaux[modifier | modifier le wikicode]

  • Les boutiques romaines : les commerces se sont multipliés à l’époque romaine, l’une d’entre elles comporte un comptoir décoré (IIe siècle ap. JC)
  • Les habitations grecques sont regroupées en ilots. Un ilot peut compter trois maisons mitoyennes. Les habitations ont été réaménagées plusieurs fois au fil des années. On observe plusieurs couches de vestiges correspondant aux plans successifs.
  • Les remparts d’Olbia : les soubassements sont constitués de grosses pierres brutes, avec un calage de pierre plus petites. Sur cette base, il y avait le mur de briques, d’une hauteur de 7 à 8 mètres, et de 2 mètres d’épaisseur.
  • La place du puits est située au centre de la ville, à l’intersection des rues principales. Le puits, de 8m de profondeur est au centre d’une place dallée. Le puits a été utilisé jusqu’au IIIe siècle ap.JC.
  • Les thermes romains : il y avait deux établissements, l’un au nord consacré à l’hygiène des habitants et l’autre au sud, bien plus grand, destiné au tourisme. Les thermes du sud ont complètement disparus aujourd’hui.  Les thermes n’étaient pas mixtes. Les hommes et les femmes devaient les fréquenter à des horaires différents.
  • Le sanctuaire principal est à l’extrémité de la voie principale est l’un des plus importants édifices d’Olbia. Le sanctuaire (un lieu de culte) était probablement dédié à la déesse Artémis.
  • Le sanctuaire d’Aphrodite était situé entre les thermes et l’abbaye.
  • L’abbaye St Pierre de l’Almanarre, monastère féminin, a été construite en 1221 sur les fondations d’un monastère et les ruines de la ville antique.

Chronologie[modifier | modifier le wikicode]

  • VIIe siècle av. JC : 2ème vague de colonisation grecque en méditerranée.
  • Environ 600 av.JC : Fondation de Massalia (Marseille) par les grecs de Phocée.
  • IVe siècle av. JC : abandon de l’oppidum gaulois de Costebelle.
  • 325 av. JC : Fondation d’Olbia
  • 121 av. JC : Conquête de la Gaule narbonnaise par Rome
  • 58 à 51 av. JC : Guerre des Gaules
  • 49 av. JC : Prise de Massalia par Jules César
  • 40 av.JC : Occupation romaine d’Olbia.
  • VIIe siècle : Abandon du site
  • Xe siècle : Premier château d’Hyères
  • XIe siècle : Prieuré (monastère)
  • 1221 : Construction de l’abbaye St Pierre de l’Almanarre
  • Fin du XIVe siècle : Transfert de l’abbaye vers le château
  • Milieu du XIXe siècle : Redécouverte du site
  • 1909 : découverte d’une inscription confirmant le nom Olbia.
  • 1957-1971 : Fouilles sous la direction de J. Coupry
  • 1982 à 2013  : Fouilles sous la direction de M. Bats
  • 2014 : création d’un centre de conservation  et d’études.
  • 2018 - 2021 : reprise de la fouille du cimetière médiéval sous la direction de David OLLIVIER (Laboratoire d'Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée – CNRS Aix-Marseille Université) et en collaboration avec le laboratoire d'anthropologie bio-culturelle ADES (UMR 7268)
  • 2019- en cours : programme d'étude des vestiges immergés, codirigé par Alex Sabastia (INRAP) et Laurent Borel (CCJ)
  • 2021 - en cours : l'étude des sanctuaires grecs sous la direction de Réjane Roure (Université Paul Valéry Montpellier 3) avec la collaboration de Clément Sarrazanas (Université de Picardie), de Maeva Serieys (Département du Vaucluse), de Michel Bats (CNRS) et et de toute l’équipe d’Olbia de Provence.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. (fr) Parcours, site archéologique Olbia, site de Hyère.
  2. (fr) Jacques Coupry, Fouilles à Olbia (Hyères, Var), Gallia, 1954.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

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