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Marseille antique

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Maquette de la ville et du port de Massalia dans l'antiquité grecque au Musée d'histoire de Marseille. Jean-Pierre Dalbéra/Wikimedia Commons

Massalia, pendant la période grecque, puis Massilia, pendant la période romaine, est la ville de Marseille antique (aujourd'hui Marseille). Située au nord de la Gaule, Marseille a été fondée vers 600 av J.-C. par des grecs venus de Phocée, en Ionie. Comme toutes les cités grecques de la Méditerranée, c'est un petit État indépendant.

Massalia, cité grecque[modifier | modifier le wikicode]

Statuette en marbre de la déesse Artémis. Robert Valette/Wikimedia Commons

La fondation de la cité par les Phocéens[modifier | modifier le wikicode]

Vers 600 av J.C, des grecs venus d’Ionie, une région au bord de la mer Egée entre Phocée et Milet, quittent l’Asie Mineure pour fonder Massalia qui est donc la plus vielle ville de France. Au moment de l'installation des grecs sur le territoire de Marseille, un peuple celto-ligure, les Ségobriges, vivait là. L'installation des grecs se déroule paisiblement, sans guerre avec les Ségobriges. Une légende raconte cette histoire.

Le mythe de la fondation de Marseille : la légende de Gyptis et Protis. A leur arrivée, les phocéens sont invités par le roi gaulois Nanos à participer à une cérémonie dans laquelle la fille de roi Nanos, Gyptis, doit élire son mari parmi des candidats gaulois. Mais elle choisit Protis, le chef de l’expédition grecque, qui devient le beau-fils du roi Nanos. Celui-ci lui offre une terre pour fonder une ville. C'est Massalia.

Pour en savoir plus, lis l’article : Gyptis et Protis.

L'historien Justin raconte l'histoire légendaire (le mythe fondateur) de la fondation de la cité :

Les Phocéens osèrent avancer jusqu'aux derniers rivages de la Méditerranée et aboutirent dans un golfe gaulois à l'embouchure du Rhône. Séduits par l'agrément des lieux, les chefs de la flotte, thierno et Protis, vont trouver le roi Ségobriges, nommé Nannus, sur le territoire duquel ils pensent fonder une ville, et lui demandent son amitié. Or, ce jour-là, le roi était occupé à préparer les noces de Gyptis, sa fille. Il devait la donner en mariage à celui qu'elle choisirait lors du festin auquel il convia ses hôtes grecs. Au cours de banquet, le roi ordonna à Gyptis d'offrir de l'eau à celui qu'elle voudrait comme mari. Elle se tourna vers les Grecs et présenta l'eau à Protis. Celui-ci devint donc le gendre du roi et il reçut de son beau-père l'autorisation de fonder une ville.

Extrait remanié, Abrégé des Histoires philippiques, IIIe siècle après J.-C.

Pour en savoir plus, lis l’article : Vocabulaire de la Grèce antique.

Les Massaliotes et les Gaulois[modifier | modifier le wikicode]

Le même historien romain, Justin, raconte aussi les relations entre les Gaulois et les Grecs de Massalia, et comment les Gaulois ont petit à petit adopté un mode de vie semblable à celui des Grecs. Ce récit est là aussi une façon de valoriser le modèle grec, et de rabaisser au contraire le modèle « barbare » incarné par les Gaulois.

Massalia fut fondée près de l'embouchure du Rhône, dans un golfe retiré. Au début les Gaulois jalousèrent les progrès de la ville et harcelèrent de guerres assidues les Grecs. Mais ces derniers repoussèrent les dangers, obtinrent la victoire sur leurs ennemis, puis créèrent dans les territoires occupés beaucoup de colonies. Sous l'influence des Grecs, les Gaulois abandonnèrent ou adoucirent leur barbarie. Ils apprirent l'usage d'une vie plus raffinée, la culture des champs et à entourer les villes de remparts. Ils s'habituèrent dès lors à vivre sous les lois plutôt que sous les armes, à tailler la vigne et à planter l'olivier ; ce ne fut pas la Grèce qui parut avoir immigré en Gaule, mais la Gaule qui parut transportée en Grèce.

Extrait remanié, Abrégé des Histoires philippiques, IIIe siècle après J.-C.

L'organisation de la ville grecque[modifier | modifier le wikicode]

Massilia, ville romaine[modifier | modifier le wikicode]

49 av. JC : la conquête de Massalia par Jules César[modifier | modifier le wikicode]

L'organisation de la ville romaine[modifier | modifier le wikicode]

Les vestiges archéologiques grecs et romains[modifier | modifier le wikicode]

Le port antique[modifier | modifier le wikicode]

Le port de Marseille était un grand port de commerce à l'époque grecque et romaine. Les archéologues ont trouvé de nombreux vestiges archéologiques, notamment lors des fouilles réalisée avant la construction du centre commercial du Centre-Bourse en 1967. Aujourd'hui, cet endroit s'appelle le Jardin des Vestiges.

Les épaves[modifier | modifier le wikicode]

Depuis le XIXe siècle, les archéologues ont trouvé de nombreuses épaves en fouillant l'ancien rivage du port antique.

  • La première épave de bateau a été découverte en 1864. C'était un bateau de commerce romain. Les restes de cette épave se trouve aujourd'hui au musée des Docks romains.
  • Lors des fouilles de la Bourse, en 1974, les archéologues ont trouvé un navire marchand romain. On peut le voir au Musée d’Histoire de Marseille.
  • Les épaves de la Place Jules Verne : Les fouilles de 1993 permettent de mettre à jour une dizaine d'épaves de l'époque grecque et romaine. Les deux épaves les plus intéressantes sont celles appelées Jules-Verne 7 et Jules-Verne 9. Ce sont deux bateaux qui datent de l'arrivée des grecs à Marseille au VIe siècle avant JC. L’épave de Jules-Verne 7 est un navire de commerce à voile qui pouvait transporter douze tonne de marchandise . L’épave de jules-Verne 9 était un navire utilisé pour pêcher du corail.
  • Une autre épave grecque a été fouillée en 1997 sur la place Villeneuve-Bargemon.

Les docks romains[modifier | modifier le wikicode]

En 1947, après le dynamitage du quartier du Panier en 1943 par les allemands pendant la Seconde guerre mondiale, l’archéologue Fernand Benoît retrouve les vestiges d'un grand entrepôt commercial romain. Le site contient de nombreuses dolias. Les dolias sont de grands récipients en céramique qui était utilisé dans l’Antiquité par les Romains pour stocker du vin, de l'huile ou des céréales.

Les remparts[modifier | modifier le wikicode]

La ville de Massalia est protégée par un rempart, comme la plupart des cités grecques. L'entrée principale ouvre sur la rue principale qui sépare la ville en deux.

Le théâtre antique[modifier | modifier le wikicode]

Les vestiges du théâtre antique ont été découverts en 1945, suite aux destructions de la seconde guerre mondiale dans le quartier du Panier. Aujourd'hui les restes du théâtre se trouvent dans la cour du collège Vieux-Port. Le théâtre a été construit au premier siècle de notre ère. Il était large de 115 mètres et la scène mesurait 54 mètres. Les pierres qui ont servies à sa construction sont de la carrière de Martigues. Il a été créé pendant la période romaine, mais il est de style grec. Les gradins ne sont pas à angle droit comme les gradins des théâtres romains, mais ils sont été taillés pour que ce soit confortable. Le théâtre était au bord de la mer, orienté sud-ouest. Les spectacles étaient gratuits. Il pouvait y avoir 10 000 spectateurs au maximum.

La salle de banquet[modifier | modifier le wikicode]

En 2005, également sur le site du collège Vieux-Port, les archéologues découvrent les vestiges d'une salle de banquet. Celle-ci a été construite vers 540-530 avant notre ère. Cette salle permettait aux élites de Massalia de se réunir lors de rituel où ils buvaient du vin dans des cratères (des coupes). C'est un bâtiment très important car c'est le plus vieux vestige grec qui a été retrouvé.

Autres vestiges[modifier | modifier le wikicode]

En 2017, les archéologues de l'INRAP fouillent une parcelle destinée à la construction d'un immeuble sur boulevard de la Corderie a Marseille. Ces fouilles ont mis à jour une carrière datant du Vl siècle avant JC, c'est-à-dire du temps au temps de Massalia. La carrière exploitait du calcaire. Elle était utilisée pour la production de cuves, de couvercles et de sarcophages. Les outils utilisés étaient par les grecs étaient les pics, les escoudes, les coins et les leviers.

Monnaie de Massalia[modifier | modifier le wikicode]

Massalia battait sa propre monnaie. C'est une preuve de l'indépendance de la cité.

En images[modifier | modifier le wikicode]

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

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