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Landes (région)

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La forêt des Landes vue de la dune du Pyla

Les Landes sont une vaste région naturelle du sud-ouest de la France dans le Bassin aquitain. Elle couvre le département des Landes et le nord-Ouest du département de la Gironde. C'est la plus vaste plaine de la France.

Elle est actuellement couverte par une immense forêt de pins maritimes de plus de 950 000 hectares. Cette forêt a été créée par les efforts des hommes à partir de la fin du XVIIIe siècle, grâce à la fixation des dunes côtières, au drainage et au boisement de la région intérieure. Les tempêtes de 1999 et de 2009 ont causé de gros dégâts dans la forêt des Landes.

Un milieu recréé par l'homme[modifier | modifier le wikicode]

Avant les travaux entrepris dès la fin du XVIIIe siècle, la région des Landes présentait un paysage de landes rases avec des lagunes, quelques bois de chênes et de pins. Des clairières de cultures permettaient de nourrir la population qui avait des troupeaux de moutons, plus élevés pour le fumier qu'ils donnaient que pour la laine ou la viande. Ces troupeaux étaient gardés par des bergers montés sur échasses. La vie des Landais était très difficile.

Le sous-sol landais est composé de débris que les cours d'eau et les glaciers de l'ère quaternaire ont arrachés aux Pyrénées : des cailloux, des sables et de l'argile. A proximité de la surface (souvent à cinquante centimètres) une couche imperméable s'est formée, c'est l'alios (un grès brun qui gène l'infiltration de l'eau et le passage des racines). Le niveau de la mer étant alors beaucoup plus bas qu'aujourd'hui, la côte était une immense étendue sableuse, balayée par les vents d'ouest. Les parties de la plage, que seules les grandes marées d'équinoxe atteignaient, fournissaient le sable qui envahissait les terres en créant des dunes intérieures. Ces dunes progressaient de sept à vingt cinq mètres par an, recouvrant tout sur leur parcours.

Landais vers 1830

Dès 1788, l'ingénieur des ponts et chaussées, Nicolas Brémontier imagine un procédé pour empêcher le sable de pénétrer à l'intérieur des terres. Il fait construire une digue de madriers de bois à soixante dix mètres du niveau des plus hautes marées. Elle bloque la progression en permettant une accumulation du sable à ses pieds. La palissade est surélevée à mesure que la dune s'élève. Il fait semer du gourbet appelé localement oyat, dont les racines enchevêtrées fixent la surface de la dune ainsi créée. L'apport de sable côtier étant interrompu, Brémontier s'occupe à fixer les dunes intérieures. Des graines d'ajonc, de genêt et de pin maritime sont semées sous une protection de fagots de bois. Ajoncs et genêts poussant vite, protègent les pousses de pins dont la croissance est plus lente. En pourrissant ils apportent de l'humus aux jeunes arbres. Vers 1867, la stabilisation des dunes intérieures est terminée.

Reste à se débarrasser de l'eau des lagunes et marécages. Sous le Second Empire, l'ingénieur François-Jules Chambrelent fait défoncer la couche d'alios, organise le drainage, qu'une loi de 1857 oblige les communes landaises à entreprendre. Un défrichement de la maigre végétation existante et un reboisement permettent de planter des pins maritimes, des chênes-lièges et des chênes verts. Le paysage forestier que nous connaissons aujourd'hui est né.

Cette forêt est néanmoins fragile et sujette aux incendies. Entre 1943 et 1950, 130 000 hectares de forêt disparaissent par le feu, suite à l'abandon de son entretien pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pour prévenir de tels ravages, un quadrillage systématique est tracé, de larges percées rectilignes servent de brise-feu. Des tours de guet, où jour et nuit veillent des équipes de pompiers, permettent de détecter la moindre amorce d'incendie.

D'autres dégâts sont provoqués par la chenille processionnaire et la chenille tordeuse du pin, contre lesquelles la lutte est beaucoup plus difficile car elles découlent de la monoculture.

En 1999 puis en 2009 cette forêt a subi de très importants dégâts après des tempêtes exceptionnelles.

L'utilisation de la forêt landaise[modifier | modifier le wikicode]

Opération de gemmage sur un pin

Le pin martime est la matière première de nombreuses industries. Sa croissance est rapide et au bout de 15 à 20 ans on peut pratiquer les premières coupes. Au XIXe siècle avec le développement de l'extraction charbonnière, la forêt landaise fournissait les poteaux pour étayer les galeries des mines. Aujourd'hui la forêt fournit du bois de menuiserie : parquets, lambris, panneaux de particules. Elle fournit également de la pâte à papier et de la cellulose.

Si on attend plus longtemps les arbres âgés sont « gemmés » et servent à la production de résine. Celle-ci s'écoule d'une incision que le gemmeur a pratiquée sur le tronc de l'arbre. La résine est recueillie dans un petit pot qui est vidé toute les trois semaines environ. Un pin peut fournir deux litres de résine par an. Aujourd'hui, par la pulvérisation d'acide sulfurique on peut accélérer la production de résine. Mais ce procédé est nuisible à la faune qui vit à proximité des arbres traités. La résine distillée fournit de l'essence de térébenthine.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Divers auteurs, préface Paul-Émile Victor, Guide de la nature en France, Bordas, 1979.
  • Divers auteurs, Guide des merveilles naturelles de la France ; Sélection du Reader's Digest, 1974
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