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Intérêt (économie)

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Un petit livret jaune avec Livret A mentionné dessus.
En France, le livret A qui rapporte des intérêts aux épargnants est très répandu. Ici, c'est l'ancien modèle qui était sur papier.

On appelle intérêt la somme qu'un emprunteur verse en plus du capital emprunté lorsqu'il rembourse ce qu'il doit au prêteur.

Par exemple : une personne, l'emprunteur, voudrait acheter une voiture car cela lui est indispensable pour aller travailler. Mais elle n'a pas assez d'argent pour cela. Sa banque accepte de lui prêter la somme demandée par le vendeur de la voiture, et en échange, le prêteur accepte de lui rembourser chaque mois une partie de la somme empruntée, plus un paiement supplémentaire qu'on appelle intérêt. En règle générale, il s'agit d'un pourcentage défini au départ entre l'emprunteur et la banque sur la somme empruntée.

Mais la banque peut, elle aussi, verser des intérêts à son client : lorsque celui-ci dépose de l'argent sur un compte spécial (exemple le livret des Caisses d'épargne ou le livret jeune). La banque, qui peut utiliser cet argent pour consentir des prêts, lui verse des intérêts annuels.

Exemple de remboursement d'un emprunt : Si on emprunte 100 € avec un intérêt de 4%, l'emprunteur devra rembourser : 100 € + (100x4/100)=104 € la première année.

Pourquoi les intérêts existent-ils ?[modifier | modifier le wikicode]

En prêtant de l'argent, le prêteur renonce à ce qu'il pourrait faire avec cet argent. C'est le coût de renoncement, et le prêteur veut une compensation.

Variation des taux d'intérêt[modifier | modifier le wikicode]

Les taux oscillent entre 4 % et 12 % selon les années, entre 1970 et 2010.
Les États empruntent de l'argent et paient eux aussi des intérêts. Le taux demandé varie dans le temps. Ici, on voit le taux moyen annuel payé par la Belgique pour sa dette.

Les taux d'intérêt dépendent du temps qui sépare le prêteur de la fin du prêt, mais aussi d'autres facteurs.

L'inflation[modifier | modifier le wikicode]

Pendant ce temps, le prix global des choses peut augmenter (c'est l'inflation). Le prêteur souhaite alors qu'en retrouvant son argent, il puisse toujours acheter autant qu'avant. Il exige donc un somme supplémentaire de la part de l'emprunteur.

Les risques[modifier | modifier le wikicode]

L'emprunteur peut perdre son argent et ne plus être capable de rembourser, ou même encore disparaître. C'est un risque pour le prêteur. Il demande donc en contrepartie de ce risque une somme plus grande. Cela explique aussi pourquoi plus l'emprunteur est dans une situation défavorable (sans revenu fixe), plus le taux d'intérêt est élevé. C'est parce que cela comporte plus de risques pour le prêteur.

C'est la même chose lorsque les États empruntent : si les prêteurs ne font plus confiance à un pays, ils lui demandent des taux élevés. En 2008, ces prêteurs n'ont plus fait confiance à la Grèce qui était très endettée, et ne lui prêtaient plus d'argent, ou lui faisait payer très cher : jusqu'à 45 % en 2011 pour de l'argent emprunté sur deux ans1, ce qui veut dire que la Grèce devait rembourser plus du double de ce qu'elle avait emprunté (1,45 x 1,45). Pour éviter que le système s'effondre, les pays européens ont dû l'aider, et la Grèce a réduit sa dette en faisant payer ses habitants (plus d'impôts, moins de dépenses et donc moins de services rendus aux Grecs).

L'argent disponible[modifier | modifier le wikicode]

S'il y a beaucoup de prêteurs voulant prêter de l'argent, les taux baissent ; ils augmentent quand il y en moins. Par exemple, en 2012, les prêteurs ne faisaient plus confiance aux entreprises ou à certains pays (dont la Grèce), mais trouvaient qu'il n'était pas risqué de prêter à la France ou à l'Allemagne : les taux pour des périodes courtes ont approché de zéro, et sont même devenus quelques semaines très légèrement négatifs : les prêteurs acceptaient de récupérer un tout petit moins d'argent que ce qu'ils avaient prêtés, en contrepartie de la certitude d'être remboursés, car ils n'avaient pas non plus confiance dans les banques habituelles où ils auraient pu laisser leur argent.2

Les intérêts composés[modifier | modifier le wikicode]

Lorsqu'une personne emprunte sur plusieurs années, et qu'elle s'est mise d'accord avec le prêteur pour tout rembourser à la fin, elle paye des intérêts aussi sur les intérêts qu'elle n'a pas payés chaque année. Par exemple, quelqu'un qui emprunte 1 000 € pour trois ans à 10 % et paye les intérêts chaque année, devra au total débourser 1 300 € (100 + 100 + 1100).

S'il attend la fin des 3 ans pour payer les intérêts, il devra débourser 1 331 € (1000 x 1,10 x 1,10 x1,10).

Vocabulaire[modifier | modifier le wikicode]

L'ancien nom des intérêts est l''usure. On parlait alors d'usurier pour désigner la personne qui pratiquait l'usure, c'est-à-dire qui prêtait de l'argent avec intérêt.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

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