Hayek de Kairouan
Al-Hayek (l'origine est Al-Hayek et on l'appelle Al-Tahifa) est un habit traditionnel pour les femmes en Afrique du Nord d'origine andalouse et dans l'Extrême-Maghreb on l'appelle le tablier, et en Andalousie on l'appelait Al-Milhaf 1.
Cette robe s'est largement répandue dans tout le Maghreb. C'est une robe en tissu blanc que la femme porte pour couvrir le reste de son corps avec l'ajout de l'agar, qui est un petit morceau de tissu que la femme met pour couvrir son visage. Il est porté par quelques-uns qui maintiennent encore les coutumes et tradition.
La ville de Kairouan est une ville tunisienne dont la fondation remonte à l'année 50 du calendrier de l'hégire, l'équivalent de l'an 670 après J.C. Elle a été fondée par Oukba Ibno Nfaiä et se situe à 160 km de Tunis, la capitale. La raison pour laquelle elle a été choisie par son fondateur était son positionnement stratégique, notamment pour le Fateh islamique (Expansion de l'Islam du VIII ème). C'est à partir de Kairouan que l'Islam entame son expansion vers les pays voisins (l'Algérie, le Maroc, l'Espagne...). La ville de Kairouan est également connue pour son patrimoine, son héritage architectural et ses multiples traditions qui se transmettent de génération en génération.
Historique[modifier | modifier le wikicode]
Les habits sont souvent catalyseurs de faits culturels. Ils sont révélateurs d’un état d’esprit vis-à-vis de soi d’une réaction envers l’autre.
À Kairouan, par exemple, les habits féminins sont à l’image de l’architecture labyrinthique et tortueuse qui se ferme aux regards extérieurs pour mieux s’ouvrir sur elle-même.
Parmi ces habits, on peut évoquer le hayek, ce voile traditionnel en laine que les citadines portaient jusqu’au milieu des années 70, par-dessus leurs vêtements.
En fait, le hayek qui fait, en général, 3,50 m de long et 1,45 m de large, apparaît comme le signe de la transparence et de l’opacité, de l’apparent et du caché.
La tradition du Hayek se base sur un métier à tisser traditionnel et basique, le travail est mené avec l'utilisation des deux pieds et des deux mains à la fois; ce qui nécessite du professionnalisme et beaucoup de patience.
Mais au fil des décennies et des transformations du mode de vie des citoyennes de plus en plus impliquées dans le monde du travail et des affaires, le hayek a perdu sa place d’antan à tel point qu’on est parfois nostalgique de la période où on croisait, dans les ruelles de la médina, des silhouettes blanches de femmes voilées dont on n’admirait que les beaux yeux.
Types[modifier | modifier le wikicode]
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Hayek Marma[modifier | modifier le wikicode]
L'un des meilleurs types de Hayek. Son port était réservé à la classe aisée, dont les femmes se vantaient de le porter parce qu'il constituait une sorte de civilité, parce que les femmes de la capitale étaient réputées pour cela.
Al-Hayek Al-A'shashi[modifier | modifier le wikicode]
Se distingue de Hayek Marma par le fait que le premier est d'un blanc pur, tandis que le second est teinté de broderies jaunes.
Al-Hayek Al-Sefsari[modifier | modifier le wikicode]
L'habit des femmes kairouanaises traditionnel le plus réputé à nos jours. Il s'est déplacé en Afrique du Nord avec l'arrivée des réfugiés andalous jusqu'à ce qu'il devienne l'habit des citadins. femmes comme la Tunisie, Kairouan, Constantine et d'autres villes. Le safari est en soie ou en coton et se décline en plusieurs couleurs comme le noir, le blanc et le jaune. À l'origine, il était noir.
Le Hayek aujourd’hui[modifier | modifier le wikicode]
Aujourd’hui il n’existe plus que quelques femmes âgées qui continuent de se draper du hayek. D’ailleurs, dans le souk Jraba à Kairouan le nombre d’artisans réputés pour le tissage de la laine pour le hayek a beaucoup diminué. Et la plupart ont opté pour le lin, moins cher que la laine, et beaucoup plus demandé par la clientèle désireuse de confectionner des écharpes, des rideaux, des tenues de ville ou des costumes de soirées.
Références[modifier | modifier le wikicode]
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