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Gilbert Védy
Gilbert Védy (16 janvier 1902 (Paris 14°)- 21 mars 1944 (où)) fut un résistant français. Sous le pseudonyme Médéric, il travailla pour Ceux de la Libération, un des grands mouvements de résistance intérieure en France dans la zone occupée. Il dirigea en 1943 ce mouvement et servit d'agent de liaison entre Londres, Paris et Alger.
Un résistant de première heure[modifier | modifier le wikicode]
Gilbert Védy naquit le 16 janvier 1902 dans le XIVe arrondissement de Paris. Il travailla jusqu'en 1940 dans les environs de Cherbourg (une ville portuaire sur les côtes de la Manche).
En septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarèrent la guerre à l'Allemagne nazie. Devant l'avancée des troupes allemandes en mai 1940, le gouvernement de la Troisième République démissionna. Des soldats français et britanniques se replièrent alors sur les ports : ils espéraient regagner Londres et continuer le combat aux côtés de renforts britanniques, voire américains.
Le 17 juin 1940, Gilbert Védy se trouvait justement à Cherbourg ; il rencontra une quarantaine de soldats britanniques. Il leur donna un bateau et par ce simple geste, il les aida à regagner Londres. S'ils étaient restés sur le territoire français, ils auraient été faits prisonniers. La résistance intérieure française commença ainsi, par ces petits actes individuels qui conduisirent à l'organisation de filières d'évasion. Védy fut un résistant de première heure.
Dès l'été 1940, il rejoignit avec son frère un petit réseau de résistance sur Tourlaville. Mais suite à une dénonciation, il dut prendre une fausse identité et il s'enfuit en zone Sud. Dans cette zone non occupée, il continua de lutter contre l'occupant.
Engagement dans CDLL[modifier | modifier le wikicode]
Dans la zone non occupée, Gilbert Védy servit d'agent de liaison. Il transmit des documents aux services secrets britanniques et au consulat des États-Unis d'Amérique à Vichy. Il transmit différents renseignements qui servirent les soldats parachutés.
Ceux de la Libération formaient un mouvement de résistance dans la zone occupée. Il fut créé en 1940 autour du lieutenant Jacques Ballet, de Maurice Ripoche et Henri Pascal. Toutefois, Maurice Ripoche dut lui aussi s'enfuir dans la zone Sud pour échapper à la Gestapo. Il rencontra en 1942 les résistants Gilbert Védy et Roger Coquoin. Tous deux rejoignirent CDLL dans le courant de l'année. Védy prit le pseudonyme de Médéric. Ses agissements au sein de CDLL furent de première importance.
Après l'arrestation de Maurice Ripoche le 3 mars 1943, la direction de CDLL revint à Roger Coquouin et Gilbert Védy. En septembre, Médéric fut appelé à Londres, puis à Alger dans une Assemblée consultative. Il servit alors d'agent de liaison entre Londres, Paris et Alger ; ses déplacements furent très dangereux.
Le 29 décembre 1943, Roger Coquin fut assassiné après une trahison. Médéric souhaita alors reprendre la direction de CDLL. Le 18 mars, il fut de retour à Paris. Mais le 21, il fut arrêté par la police française. À cause des documents qu'il transportait, il ne put cacher sa véritable identité. Médéric regarda alors le commissaire et lui dit :
- « Vous allez voir comment un Français sait mourir. »
Et il s'empoisonna lors de l'interrogatoire. Il se donna volontairement la mort pour ne pas parler.
Après ?[modifier | modifier le wikicode]
Paris fut libéré quelques mois après la mort de Védy, en août. Il fut fait Compagnon de la Libération par le décret du 29 avril 1944.
En 1959, il est représenté sur un timbre de la poste, dans une série Héros de la Résistance.
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