Charles Bonafedi

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Charles Bonafedi était un résistant de la deuxième guerre mondiale. Il est parti à la guerre à l'âge de 17 ans. Il a été emprisonné par les Allemands. Il arrive à s'échapper mais il décide de partir à l'étranger pour défendre son pays ce qui entraînera sa mort à l'âge de 20 ans.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Né le 10 juillet 1925 à Petreto Bicchisano en Corse, Charles voulait être instituteur. Dès que l'île est occupée, il entre dans la résistance et devient le responsable de la section de Petreto Bicchisano. C'est là qu'il sera arrêté le 6 juillet 1943. Déporté à l'île d'Elbe puis en Autriche, il s'évade le 26 août 1944. Il va rejoindre les partisans de la libération de la Slovénie. Il meurt au combat touché par un éclat d'obus par les Allemands le 2 mars 1945 à Laze-Poljane en Slovénie. Grâce à son courage, il est décoré de la médaille yougoslave du courage et la médaille de la résistance de la française.

Une école à Ajaccio porte son nom.

Lettre à ses parents[modifier | modifier le wikicode]

Il a écrit une lettre à ses parents le 25 août 1944 :

Mes très chers parents,

Je vous écris à tout hasard car je ne sais si ma lettre vous parviendra. Enfin, vous saurez qu’avant de partir j’ai pensé à vous. Demain à une heure de l’après-midi je pars … Ici une ressource s’offre à moi; ne pouvant combattre aux côtés des français, je vais rejoindre les patriotes slaves.

Si vous restez longtemps sans nouvelles de moi, ne désespérez pas car s’il m’arrivait malheur vous seriez prévenus ; mais si cela arrivait ne me pleurez pas, je serais mort en tâchant de faire mon devoir. J’ai vu, papa, les sacrifices que tu as consentis pour m’envoyer à l‘école. Si je vais combattre c’est pour que d’autres papas n’aient pas besoin de se saigner pour élever leurs enfants, c’est pour que tout le monde travaille dans un monde en paix et de prospérité. Si je tombe, d’autres resteront qui finiront notre œuvre.

Maman, ne te fais pas de mauvais sang. Ton fils, vois-tu, va lutter pour que les autres mamans qui viendront n’aient plus peur pour leurs gosses. Sois courageuse comme j’essaie de l’être en ce moment : je ne veux pas pleurer, non, c’est mon devoir que je vais faire.

Paulo, toi mon frère, n’abandonne pas papa et maman. Console maman surtout. Tâche de lui faire comprendre que je devais faire cela.

Embrassez tous nos parents et saluez tous les camarades et les voisins. J’ai le ferme espoir de retourner et alors nous pourrons faire la fête.

Courage tous !

Si vous recevez la nouvelle de ma mort, plantez une croix à côté de la tombe de Jules Mondoloni. Si je ne reviens pas, sachez que ma dernière pensée aura été pour vous et pour la cause.

Je vous embrasse de tout mon cœur. Votre fils qui pensera toujours à vous.

Charlot

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