Étalement urbain

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étalement urbain en Autriche

L'étalement urbain est un phénomène de croissance géographique des villes, généralement ceci est lié à un phénomène de croissance de la population. Aujourd'hui pour la plupart des villes, l'étalement se fait de manière radio-concentrique, c'est-à-dire avec le même étalement dans toutes les directions en partant du centre.

Histoire récente, les deux étapes de l'étalement urbain en France[modifier | modifier le wikicode]

Pendant les 30 Glorieuses (de 1945 aux années 70)[modifier | modifier le wikicode]

Depuis la seconde moitié du XIXème siècle, les villes n'ont pas cessé de grandir, en terme de population ou de superficie. Cette dernière croissance a été favorisée par la volonté de raser les remparts devenus inutiles, dans la plupart des villes.

Cependant, la croissance s'est vraiment accélérée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec la période des Trente Glorieuses. Un ensemble de facteurs y contribue comme le baby-boom (hausse des naissances), l'accélération de l'exode rural (migration vers les villes) et la hausse du niveau de vie (tendance à l'habitat plus grand). Afin de faire face à cette situation d'urgence, les autorités créent de grands ensembles, de grandes cités avec de grands immeubles, car la construction est rapide et pas chère.

Plus tard dans les années 70, apparaît l'habitat pavillonnaire, où chaque ménage a sa maison et la densité de population est plus faible. Il est accompagné par la création de zones commerciales en périphérie, dans la logique du "tout à la voiture". Ce développement des villes vers les périphéries entraîne une baisse d'intérêt pour les centres-villes qui se vident et deviennent plus pauvres et plus dégradés.

Après les 30 Glorieuses[modifier | modifier le wikicode]

A partir du milieu des années 70 environ, l'étalement urbain s'est concentré sur les périphéries. Les villes centrales "absorbent" petit à petit les villes périphériques en créant une continuité de l'habitat et les populations s'installent dans des communes périphériques plus lointaines mais reliées à la ville centre. C'est la périurbanisation. Ensuite à partir des années 90, les centres-villes cherchent à se réhabiliter. On assiste dans la plupart des villes à un phénomène de gentrification (des populations plus aisées repeuplent une zone jusqu’alors habitée par des gens moins aisés). Une des conséquences est la piétonisation des centres-villes.

De nos jours[modifier | modifier le wikicode]

La périurbanisation est aussi génératrice de problèmes. Par exemple, le déplacement en périphérie de populations qui travaillent dans la ville centre entraîne des problèmes de déplacements quotidiens (les migrations pendulaires, où la plupart des gens va travailler le matin à la même heure et la plupart des gens rentre le soir à la même heure). Cela entraîne de la pollution avec les embouteillages et une consommation de carburant importante en raison de la distance à parcourir. De plus, l'habitat en maison individuelle demande davantage d'énergie, pour se chauffer par exemple.
En conséquence, une réflexion sur les villes et sur la redensification de l'habitat est mise en place dans le cadre d'une politique de développement durable.

Illustration des termes de ville-centre, banlieue, couronne périurbaine, Unité urbaine et Aire urbaine d'après l'Insee
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