Le Loup et le Chien

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Ne pas confondre avec Loup ou Chien !
Illustration de la fable par Grandville.

Le Loup et le Chien est une fable écrite par Jean de La Fontaine. Cinquième œuvre du recueil des Fables de la Fontaine, sa parution remonte en 1668.

Origine de la fable[modifier | modifier le wikicode]

Cette fable aurait trois sources possibles, dont le texte de l'écrivain grec Ésope, L’Âne sauvage et l'Âne domestique.

Analyse de la fable[modifier | modifier le wikicode]

Un loup maigre demande à un chien gras comment il fait pour manger aussi bien. Le chien explique son métier de chien de garde et le loup semble prêt à vouloir faire comme lui quand il remarque que le chien porte un collier. Le chien explique alors que parfois il est attaché mais que cela n'est pas grave puisqu'il est choyé et bien nourri. Le loup n'est pas d'accord et prend la fuite, il préfère rester libre, même si c'est parfois un peu difficile.

Dans cette fable, comme dans beaucoup des fables de La Fontaine, le chien représente la fidélité. Par contre, le loup, qui est habituellement le symbole de la cruauté et de la force brute (voir par exemple Le Loup et l'Agneau) devient ici la représentation de la liberté.

Fable complète[modifier | modifier le wikicode]

« 

Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
À se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
« Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui répartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée ;
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. »
Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons, sans parler de mainte caresse. »
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
« Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encore ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. »
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encore.

 »

Morale[modifier | modifier le wikicode]

Dans ce texte, la morale est implicite (elle n'est pas expliquée.) : rien ne vaut la liberté.

Références[modifier | modifier le wikicode]

http://www.lafontaine.net/index.php

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Le Loup et le Chien de Wikipédia.
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