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Grandville
Grandville est le pseudonyme de Jean Ignace Isidore Gérard, né le 13 septembre 1803 à Nancy et mort le 17 mars 1847 à Vanves à 44 ans. C'est un illustrateur français qui s'est spécialisé dans la caricature politique et des mœurs de ses contemporains.
En 1824 il s'installe à Paris et s'inspire des modèles de caricatures qu’il trouve dans la presse satirique comme Le Nain jaune. Il adopte des opinions remettant en cause l'ordre social qui se met en place pendant la première moitié du XIXème siècle, bien éloigné des principes égalitaires des années de la Révolution française.
Il dessine des créatures hybrides, mi-hommes mi-animaux, qui adaptent en image la métaphore des animaux mis en scène dans les fables pour illustrer les défauts humains. Ces drôles de personnages, costumés en humains, se comportant et s'exprimant comme des hommes, mais dotés de têtes ou de corps animaliers, deviendront sa marque de fabrique.
Il est influencé par les recherches qui démontrent que le caractère et la personnalité de chaque homme, chaque femme, se lisent sur son visage, sur sa physionomie.
En 1835, sous le règne de Louis-Philippe, il est traumatisé par le rétablissement de la censure à l'encontre des caricatures politiques et se consacre à l'illustration littéraire :
- auteurs classiques : français, comme Jean de La Bruyère ou La Fontaine, espagnol, comme Miguel de Cervantes ou anglais, comme Jonathan Swift ou Daniel Defoe ou italien comme Boccace ;
- auteurs contemporains, comme La comédie humaine de Balzac qui partage ses convictions concernant la physionomie humaine notamment ;
- recueils de lithographies personnelles en particulier, Les cent proverbes et Un autre monde.
Galerie de proverbes[modifier | modifier le wikicode]
Un petit homme projette une grande ombre.
Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es.
Tout ce qui reluit n'est pas d'or.
Pour de l'argent, les chiens dansent.
Triste maison où le coq se tait et où la poule chante.
Il n'y a pas de sot métier.
Le miel est doux mais l'abeille pique.
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