L'Enfant et la Rivière

L'Enfant et la Rivière
Les abords du Petit-Rhône en Camargue.
Titre	L'Enfant et la Rivière
Auteur	Henri Bosco
Date de sortie	1945
Langue	Français
Pays	France
Suivant	Le Renard dans l'île (1956)
Genre	Roman pour la jeunesse
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L'Enfant et la Rivière est un roman pour la jeunesse écrit par Henri Bosco, et paru en 1945. L’histoire se passe dans la campagne quelque part en Provence, la région natale de l’écrivain, près d'une grande rivière qui ressemble à la Durance et au temps de la jeunesse de l'auteur, autour de 1900.

Deux jeunes garçons (dont le narrateur) se cachent et vivent une dizaine de jours avec une barque au abords de cette rivière. Ils pêchent et préparent leur nourriture. Le roman décrit les roselières, étangs, îles et bras-morts ainsi que les divers animaux qu'il observent et entendent de jour et de nuit.

Ce récit assez court a eu un certain succès et il est devenu un classique de la littérature scolaire. Il a pour thèmes l’enfance, la nature sauvage et l’amitié. Le Renard dans l'île, qu'Henri Bosco a écrit en 1956, peut être considéré comme la suite de L'Enfant et la Rivière.

Résumé

Un mas en Provence

L’histoire est divisée en cinq parties.

Première partie

Tentation

Pascalet habite à la campagne dans une petite ferme en Provence. Il vit avec ses parents et la vieille Tante Martine qui l’adore. La ferme est isolée au milieu d’une prairie, la vie de Pascalet lui paraît monotone. Mais, au loin, coule une rivière que le jeune garçon aimerait bien explorer même si ses parents le lui ont interdit car s’en approcher est dangereux.

Un seul homme semble connaître tous les mystères de la rivière, c’est Bargabot, un braconnier vagabond qui apporte de temps en temps du poisson à la ferme en échange d’un bon repas. Cette rivière attire Pascalet mais elle lui fait aussi peur.

Un jour, les parents de Pascalet partent en voyage et ils le confient à sa Tante Martine. Seul à la ferme, un après-midi de printemps, Pascalet ose enfin s’aventurer sur les berges de la rivière. Au bord d’une petite plage de sable, caché dans un buisson, il observe, au milieu de la rivière, une mystérieuse île qui semble habitée. Pascalet s’endort et ne rentre chez lui qu’à la nuit tombée…

Deuxième partie

L’île

Trois jours plus tard, un matin, l’enfant retourne près de la rivière. Il découvre la cabane de Bargabot puis descend dans sa barque pour admirer l’île. La barque se détache mystérieusement et, malgré les courants, elle emporte Pascalet, sain et sauf, sur l’île qu’il contemplait. Là, il découvre un campement de Bohémiens qui retiennent prisonnier un jeune garçon nommé Gatzo. Pascalet décide, malgré le danger, d’aller le délivrer pendant la nuit. Les deux enfants s’échappent de l’île sans éveiller les soupçons en volant la barque des Bohémiens.

Attention ; ce qui suit dévoile des éléments importants de l'intrigue.

Troisième partie

Les eaux dormantes

Gatzo, qui semble connaître la rivière par cœur, a dirigé la barque vers un lieu sûr : un bras mort de la rivière. Les deux enfants, épuisés, s’endorment. Au matin, Pascalet admire le lever du soleil et l’éveil de la nature. Grâce à l’équipement et aux vivres cachés dans les deux coffres de la « Marouette », la barque dans laquelle ils se sont échappés, les deux compagnons vont vivre cachés pendant dix jours.

Enfin, alors qu’ils s’approchent d’une petite chapelle, Pascalet et Gatzo font la connaissance d’une jeune fille nommée Hyacinthe et de son étrange âne, l’âne Culotte. (L’âne Culotte est appelé ainsi car ses pattes de devant sont enfilées dans une sorte de pantalon. C’est le personnage principal d’un autre roman d’Henri Bosco). Hyacinthe leur apprend qu’ils sont recherchés dans toute la région et que, le lendemain, une troupe de théâtre ambulant viendra jouer un spectacle au village. Après cette rencontre, Gatzo disparaît et Pascalet reste seul.

Quatrième partie

Le montreur d’âmes

Pascalet se sent abandonné. La nuit suivante, la tristesse le pousse à se rapprocher du village mais, lorsqu’il arrive, il trouve l’endroit désert. Tous les habitants se sont regroupés sur la place du village en attendant le début du spectacle de marionnettes. Caché aux yeux de tous, Pascalet assiste lui aussi, en secret, à la représentation de la légende de Saint Théotime.

A la fin du spectacle, le vieux marionnettiste annonce qu’il est devenu trop âgé pour continuer son métier. Comme son petit-fils qui devait le remplacer a été enlevé, c’est la dernière année qu’il vient dans ce village. A ce moment-là, le public entend un enfant pleurer. Tout le monde lève la tête et découvre alors Gatzo, perché sur la branche d’un des arbres de la place.

Pascalet comprend alors que Gatzo, qui avait été capturé par les Bohémiens, est en fait le petit-fils du vieil homme. Tous les habitants se retirent pour fêter ces retrouvailles autour d’un verre de l’amitié. Pascalet, demeuré seul, explore la place du village mais le braconnier Bargabot le surprend. L’enfant s’enfuit alors en retournant vers la rivière.

Cinquième partie

La solitude de Pascalet

Pascalet retrouve la Marouette puis éloigne la barque du rivage pour rester inaperçu, pourtant, il a l’intuition que le lendemain quelqu’un le retrouvera. En effet, à son réveil, Bargabot est assis dans sa barque. Le braconnier, après deux jours de voyage sur la rivière, ramène Pascalet à la ferme où sa tante Martine l’attendait. À son retour, elle ne le gronde pas et, lorsque les parents de Pascalet reviennent de leur long voyage, Tante Martine ne leur parle même pas de l’inquiétante fugue de leur fils.

Depuis qu’il est revenu chez lui, seul, loin de la rivière, Pascalet est mélancolique. Le printemps s’achève, les mois passent sans que Gatzo ne réapparaisse. Mais, une nuit que Pascalet faisait un rêve plein d’espoir, il est réveillé par un bruit : Gatzo est enfin revenu !

Il raconte alors à Pascalet comment il a vécu depuis son départ puis il lui annonce la mort de son grand-père. Les dernières lignes du roman nous apprennent que Gatzo est adopté par la famille de Pascalet. Les deux garçons sont devenus frères.

Thèmes

des aigrettes garzettess dans un marais

Ce roman a été qualifié de « conte écologique ». Les deux garçons sont très attentifs et parfois impressionnés et émerveillés par la nature qui les entoure. Celle-ci n'est pas décrite vaguement mais au contraire le récit décrit de nombreuses espèces d'animaux et de plantes que les personnages connaissent, quoiqu'ils ne comprennent pas tout ce qui se passe ou ce qu'ils entendent la nuit. Ils savent se déplacer sur la rivière, ils se cachent dans ses abords et pêchent et préparent leur nourriture.

Le récit est à la fois réaliste et merveilleux, puisque le temps et l'endroit y paraissent enchantés.

C'est aussi une histoire de rencontre et d'amitié entre les deux personnages principaux qui ont connu la solitude. Pascalet était le seul enfant de la maison avant l'aventure et ses parents étaient partis en voyage, tandis que Gatzo perd plus tard ce qu'il lui restait de famille. Pascalet a délivré Gatzo et celui-ci a de grandes connaissances pour qu'ils se débrouillent seuls dans la nature, c'est-à-dire qu'ils ont besoin l'un de l'autre. Ils se séparent après l'aventure principale puis se retrouvent pour longtemps.

Adaptations

• Téléfilm : L'Enfant et la Rivière de Maurice Château, 0H59, 1974, disponible sur ina.fr ;
• Bande-dessinée : L'Enfant et la Rivière » de Xavier Coste, Sarbacane, en 2018, (ISBN 978-2-377-31078-4).

Références

(ISBN 2070577155) ou (ISBN 2070366790)

Article mis en lumière la semaine du 22 mai 2023.

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