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Ceux de la Libération

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Durant l'Occupation, Ceux de la Libération formaient un mouvement de résistance en France dans la zone occupée. Il s'est formé en novembre 1940 autour des résistants Jacques Ballet, Maurice Ripoche et Henri Pascal. De nombreux membres, dont les dirigeants, furent arrêtés ou durent quitter la France. Cependant, le mouvement continua d'exister jusqu'à la Libération.

Ceux de la Libération organisèrent des réseaux de renseignement et participèrent à des actions de sabotage.

Naissance[modifier | modifier le wikicode]

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

En septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne nazie. Tous les militaires furent immédiatement mobilisés sur le front. En particulier, le lieutenant Jacques Ballet travailla dans la surveillance aérienne. Cependant, devant l'avancée des troupes allemandes en mai 1940, le gouvernement de la Troisième République démissionna : la France venait de perdre. Refusant de se rendre, de nombreux militaires quittèrent clandestinement la France et gagnèrent Londres durant le mois de juin. Ils espérèrent continuer la guerre au côté de l'armée britannique. C'est ce que fit le lieutenant Jacques Ballet le 19 juin.

Le maréchal Pétain accéda au pouvoir en juin. Il signa le second armistice de Rethondes, et organisa le régime de Vichy. Toute une partie de la France est déclarée « zone occupée » : cette zone comprit notamment la Bourgogne, la région parisienne, la Bretagne et les côtes Atlantiques. Les SS purent manœuvrer dans cette zone, avec la complicité de la police française et du régime de Vichy.

Le retour du lieutenant[modifier | modifier le wikicode]

Le lieutenant jacques Ballet fut déchu des rencontres avec les autorités britanniques. Il décida de se battre de l'intérieur contre l'occupant allemand. Il regagna donc Paris le 29 août. Il reprit très vite son poste à Paris ; mais en parallèle, il mena une vie secrète et recruta différentes personnes autour de Paris, en priorité des militaires, et surtout dans l'Armée de l'Air. Il prit notamment contact avec d'anciens réservistes. Au côté de Maurice Ripoche et de Henri Pascal, il fonda un mouvement de résistance en zone occupée : Ceux de la Libération (CDLL).

Rapidement, le mouvement annexa des petits réseaux de résistance qui prenaient forme ici et là. Plusieurs milliers de résistants finirent par rallier CDLL en 1941 : le mouvement s'imposa alors véritablement comme l'un des mouvements les plus importants en zone occupée.

Renseignement et sabotage[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement organisa des réseaux de renseignement. Il obtint de précieuses informations sur les mouvements de l'aviation allemande, la Luftwaffe. En particulier, il transmit à Londres des documents sur des attaques aériennes contre la Grande-Bretagne. Certainement, ces documents furent de la plus haute importance durant la bataille d'Angleterre. Cependant, CDLL ne dépendait des services secrets britanniques. En particulier, il était indépendant de la SOE (un organisme britannique organisant des réseaux de renseignement dans les pays occupés).

Mais CDLL rechercha avant tout l'action. Il participa à des opérations de sabotage et à des libérations de prisonniers.

Arrestations et clandestinité[modifier | modifier le wikicode]

À la fin de l'année 1941, Maurice Ripoche fut recherché par la Gestapo. Il dut donc se déplacer dans la zone non occupée. Les résistants Roger Coquoin et Gilbert Védy le rencontrèrent au début de l'année 1942. Ils rejoignirent tous deux alors CDLL. Roger Coquoin recruta lui-même un grand nombre de personnes en zone occupée.

Mais plus le mouvement de résistance s'étendit, plus ses opérations attirèrent le regard des polices française et allemande et plus il était fragile. La moindre imprudence de l'un de ses membres pouvait entrainer la chute en cascade de nombreux résistants. De très nombreuses arrestations eurent lieu. Le 9 janvier 1943, Jacques Ballet dut s'enfuir en Espagne. Après plusieurs périples dans l'Espagne de Franco, il put s'engager dans les Forces Françaises Libres, mais abandonna la résistance intérieure.

De retour à Paris, Maurice Ripoche fut arrêté le 3 mars 1943 puis déporté dans un camp de concentration nazi en Allemagne. Il fut guillotiné le 20 juillet 1944.

Suite aux nombreuses arrestations, Roger Coquoin et Gilbert Védy devinrent alors les seuls responsables de CDLL ! Sous le pseudonyme de Lenormand, Coquoin abandonna sa vie civile et rentra complètement dans la clandestinité. C'est une chose finalement peu fréquente chez les résistants. Le 29 décembre 1943, un lieu de rendez-vous est dénoncé. Tandis qu'il tendait de fuir, Coquoin fut assassiné. André Mutter succéda à Roger Coquoin et dirigea CDLL jusqu'à la libération.

Sous le pseudonyme de Médéric, Gilbert Védy servit d'agent de liaison entre Paris, Londres et Alger. Après la mort de Lenormand, Médéric souhaita reprendre la direction de CDLL. Peu après son retour en France, il fut arrêté à Paris le 21 mars 1944, et préféra se donner la mort plutôt que de parler.

Relations avec le gaullisme[modifier | modifier le wikicode]

Le drapeau de la France libre.

Durant son séjour dans la zone non occupée (1941-1942), Maurice Ripoche rencontra le résistant Jean Moulin. Jean Moulin était chargé par le général de Gaulle d'unifier les mouvements de résistance, en priorité dans la zone non occupée. L'action de Jean Moulin conduit à la naissance du Comité national de la Résistance (CNR).

Le 27 mai 1943, CDLL est représenté au Conseil national de la Résistance. Il fut représenté successivement par Maurice Ripoche, Roger Coquoin puis enfin André Mutter.

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