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Utilisateur:Vorgine

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Logarithme

L’idée[modifier | modifier le wikicode]

Pour éviter certaines multiplications très compliquées, par exemple dans les calculs d’intérêt composé ou en astronomie on s’est demandé il y a longtemps si on ne pouvait remplacer les nombres a, b, c … par d’autres nombres f(a), f(b), f(c)… tels que :

.

On remplacerait ainsi les multiplications par des additions plus simples.

Conditions[modifier | modifier le wikicode]

Comme 1×a = a, il faut que :

et comme (a/b)× b = a il faut que f(a/b) = f(a) – f(b) et :

Propriété majeure[modifier | modifier le wikicode]

Pour les puissances d'un nombre

.

Définitions[modifier | modifier le wikicode]

La famille des logarithmes satisfait ces conditions pour tous les nombres réels positifs.

Logarithme[modifier | modifier le wikicode]

On appelle logarithme, et on note log() toute fonction f satisfaisant ces propriétés. Il en existe autant que de base B, où B est un nombre strictement positif différent de 1, avec par convention

.

Alors, pour tout x positif

Antilogarithme[modifier | modifier le wikicode]

On appelle antilogarithme la fonction inverse d’un logarithme de base B donnée ; alors

.

Elle permet le retour au système de départ par la relation

.

Exemple[modifier | modifier le wikicode]

Soit à calculer le rayon R d'une sphère, boule ou réservoir, de volume , soit . Pour éviter le calcul de la racine cubique, avec une fonction logarithme on calcule

où la division par 3 correspond à l'extraction de la racine cubique. On revient ensuite au cadre initial par

Familles de logarithmes[modifier | modifier le wikicode]

Selon les applications, on emploie surtout 3 bases, correspondant aux logarithmes népériens, décimaux ou binaires.

Logarithmes naturels ou népériens, notés ln[modifier | modifier le wikicode]

Notés ln, ces logarithmes ont été trouvés par John Napier en 1614 en cherchant des logarithmes tels que

log (1 + eps) -> eps, quand eps est très petit devant 1.

Ils ont pour base la constante e = 2,71828... , dit constante d'Euler ou de Neper (/Napier).

L’antilogarithme est alors la fonction exponentielle, notée exp(). Alors :

et

Ce logarithme possède de nombreuses propriétés mathématiques.

Logarithmes décimaux, notés log[modifier | modifier le wikicode]

Ces logarithmes ont été proposés par John Briggs à partir de 1618, et utilisent 10 comme base. Ainsi,

log(10) = 1, log (100) =2, log (1'000'000) = 6, et log(1/1000) = -3, log (1/1'000'000) = -6, log(1/1'000'000'000) =-9.

Les logarithmes décimaux représentent bien les ordres de grandeur des quantités, qu'elles soient très grandes ou très petites.

Logarithmes binaires, notés lb[modifier | modifier le wikicode]

Ces logarithmes à base 2 sont utiles notamment en informatique. On a évidemment

lb(1/4) = -2, lb(1/2) = -1 et lb(2) = 1, lb(4) =2, lb(16)= 4, lb(256) = 8, lb(65’536) =16 .

Ainsi, un mot de 16 bits peut contenir n'importe quel entier de 0 à 65'535.

Pratique[modifier | modifier le wikicode]

En calcul manuel, on a longtemps utilisé à partir du XVIIe siècle des tables de logarithmes. Puis leur emploi a été en partie mécanisé avec l'apparition des règles à calcul. A partir de 1950 il a été rendu implicite par les ordinateurs puis les machines à calculer électroniques et les tableurs et depuis 1980 les calculettes.