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Tistou les pouces verts
Tistou les pouces verts est un conte philosophique destiné aux enfants écrit par Maurice Druon, célèbre auteur de la saga des Rois maudits. Ce livre, paru en 1957, raconte l’histoire d’un petit garçon doué pour faire pousser les plantes.
Dès l’origine, Tistou les pouces verts fut conçu simultanément par l’écrivain et l’illustratrice Jacqueline Duhême. Tistou s’interroge sur la laideur de la société des grandes personnes en découvrant l’éducation, la misère, la maladie, la guerre et la mort. Devenu un classique de la littérature pour enfants, Tistou les pouces verts sert de support à de nombreux projets pédagogiques en école primaire.
Résumé[modifier | modifier le wikicode]
L’histoire est divisée en 20 chapitres.
Au début, l’auteur explique comment les grandes personnes, sans raison, ont surnommé ce petit garçon « Tistou ». Tistou est un mignon petit garçon aux cheveux blonds bouclés, il est très gentil et ne pense jamais à mal. Tout le monde l’aime. Il vit à Mirepoil, dans « la Maison-qui-brille » avec ses parents, Monsieur Père et Madame Mère, qui sont beaux et riches. Tistou grandit dans le luxe et le calme, entouré du valet Carolus et de son poney favori appelé « Gymnastique ». Quand Tistou deviendra grand, il devra diriger l’usine de son père qui fabrique des canons pour le monde entier. Alors ses parents l’inscrivent à l’école… Mais l’école ne convient pas à Tistou qui s’ennuie. Le maître le punit à cause de ses mauvaises notes puis finit par le renvoyer chez ses parents en leur expliquant que Tistou n’est pas comme tout le monde. À la Maison-qui-brille, ses parents, inquiets, décident finalement de l’envoyer à l’école de la vie.
C’est par le jardin que commencent les premières leçons. Moustache, le jardinier, découvre que Tistou possède le pouvoir de faire pousser instantanément toutes les graines : Tistou a « les pouces verts ». Le jardinier lui conseille alors de ne rien dire à personne. La deuxième leçon est donnée par Monsieur Trounadisse. Il tente de montrer à Tistou qu’une ville ne peut exister sans ordre. Il lui fait découvrir la prison de Mirepoil où on enferme les hommes méchants. Mais Tistou n’est pas convaincu, il pense que les prisonniers sont si malheureux là-bas qu’ils ne pourront jamais redevenir gentils. Alors, une nuit, après avoir fait un cauchemar, il fait fleurir les murs de la prison grâce à ses pouces verts. Tistou apprend ainsi que « les fleurs empêchent le mal de passer ».
Alors qu’il assiste à une nouvelle leçon avec Monsieur Trounadisse, Tistou découvre les quartiers pauvres de Mirepoil. Tistou s’interroge sur la misère dans laquelle vivent certains habitants puis il décide d’utiliser le pouvoir de ses pouces verts pour faire fleurir des plantes grimpantes sur toutes les pauvres maisons. Surpris, les habitants décident alors de faire visiter cet endroit devenu si beau et, grâce à l’argent ainsi récolté, chacun obtient un travail puis retrouve le bonheur. La leçon suivante se déroule à l’hôpital où, auprès du docteur Mauxdivers, le jeune garçon apprend que la maladie rend les gens tristes. Encore une fois, grâce à ses pouces verts, Tistou parvient à rendre la joie de vivre à « la petite fille malade ». Tistou a fait tant pousser de superbes fleurs que la ville de Mirepoil s’appellera dorénavant « Mirepoil-les-Fleurs ». Pour distraire Tistou, attristé car il se pose bien trop de questions sur la vie des grandes personnes, ses parents l’envoie visiter un zoo. Il y découvre la tristesse des animaux sauvages, emprisonnés derrière des grilles, loin de la nature. Grâce à son pouvoir, il leur rend le bonheur de vivre parmi les plantes.
C’est au chapitre 14 que Tistou découvre l’absurdité de la guerre. Les Vazys et les Vatens se disputent un territoire désertique dont le sous-sol contient du pétrole. Monsieur Trounadisse apprend à Tistou que son propre père vend des canons aux deux ennemis ! Révolté, Tistou décide de réagir en bloquant toutes les armes vendues grâce à des plantes grimpantes et des fleurs. La guerre prend fin et, comme les clients n’ont plus confiance en ses canons, Monsieur Père décide alors de devenir horticulteur, de cultiver des fleurs.
Pour sa dernière leçon, Tistou fait face à la mort : Moustache le jardinier bien-aimé meurt de vieillesse. Tistou a beau essayer de le ramener en multipliant les fleurs sur sa tombe, le jardinier ne revient pas les admirer et leur parler comme il en avait l’habitude. Le poney Gymnastique explique alors à Tistou que même les fleurs ne peuvent rien contre la vieillesse et la mort des hommes. Après réflexion, Tistou décide faire pousser une échelle entre deux arbres gigantesques qui poussent, poussent et montent jusqu’au ciel. Las d’attendre que Moustache descende des nuages pour retrouver les vivants, une nuit, Tistou décide de rejoindre le jardinier au ciel. Il monte à l’échelle jusqu’à perdre la terre de vue. Tout en haut, une voix l’accueille… Afin d’expliquer sa disparition, Gymnastique broute un champ fleuri de manière à faire apparaître un message en belles fleurs dorées : « Tistou était un ange ».
Adaptations[modifier | modifier le wikicode]
- "Tistou les pouces verts" d’après Maurice Druon, long-métrage d'animation de Mathias Ledoux, 90 min, 1981 [1]
- "Tistou les pouces verts" d’après Maurice Druon, anime japonais du réalisateur Yuji Tanno, 71 minutes, 1990. Fiche technique [2]
- "Tistou les pouces verts" d’après Maurice Druon, mise en scène pour marionnettes au Théâtre de l'Usine –Eragny en 2018 [3]
- "Tistou les pouces verts" d’après Maurice Druon, projet de long-métrage d'animation CGI (réalisation et scénario : Amandine Taffin), voir [4]
Projets pédagogiques[modifier | modifier le wikicode]
- Film d’animation réalisé en classe découverte au Centre de vacances de Biabaux [5]
- Film d'animation réalisé par la classe de CM2 Cézanne, année 2017-2018 [6]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- Maurice Druon, "Tistou les pouces verts", illustrations de J. Duhême, Livre de poche Jeunesse, 1994, 190 pages.
- Cligne Cligne Magazine, "Tistou, les pouces verts Maurice Druon & Jacqueline Duhême", présentation de l’édition originale [7]
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