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Projet:WikiChallenge Écoles d'Afrique 2023/Musée communal Sogossira Sanou

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MUSEE COMMUNALE DE SOGOSSIRA DE BOBO DIOULASSO PAR LES ELEVES DE L'ECOLE PRIMAIRE DE SOS HERMANN GMEINER.jpg

Le Musée communal Sogossira Sanou ouvre en mars 1990, avec pour "mission de collecter, promouvoir, valoriser, inventorier tous les éléments du patrimoine culturel et historique des communautés de l’Ouest en particulier et du Burkina Faso de façon générale et de les exposer".

L’équipe de l’Ecole SOS Hermann GMEINER a rencontré un guide touristique et un étudiant d’histoire en position de stage au Musée.
Il faut dire tout de suite que le musée garde les vestiges du passé tout en ayant un regard sur le présent. Pour preuve, devant la salle d’exposition du musée, trône majestueusement la photo du nouveau Président de la Transition Monsieur Ibrahim TRAORE , en tenue de combat et armé. De même, on pouvait voir le célèbre VDP Ladji YORO mort le 23 décembre 2021 lors de violents combats, immortalisé dans la cour du Musée.

Et ce n’est pas tout. Le célèbre journaliste Norbert ZONGO et l’Homme le plus fort du monde IRON BIBY (SANOU Cheick Hamed à l’état civil, c’est un Burkinabè, mieux, un bobo), ont leurs statuettes qui trônent au musée.

C’est un Musée moderne et dynamique qui s’adapte rapidement à l’évolution de l’histoire de notre pays. Il sait célébrer les grands hommes de l’histoire de notre pays.

LES SILURES, POISSONS SACRES DE LA VILLE RENFORCENT LE POTENTIEL TOURISTIQUE DU MUSEE

A l’arrière-cour du Musée, dans un bras du marigot Houet, les silures ont l’habitude se s’exposer à la vue des nombreux visiteurs. Mais, ces derniers temps, la pollution des eaux par certaines usines a réduit malheureusement leur nombre.
Les visiteurs ont du plaisir à les contempler. Visiter le musée communal, c’est donc faire d’une pierre plusieurs coups à prix réduit !!!

LE MUSEE, CIMENT DE L’UNITE ET DE LA COHESION SOCIALE AU HOUET

Dans la cour du Musée, trônent les concessions de l’ethnie bobo en étage bâtie avec des matériaux locaux (du banco et du bois) sans tôles, dans laquelle est constaté un microclimat et la case de l’ethnie peulh en paillote. C’est tout un symbole qui magnifie la coexistence pacifique de ces parents à plaisanteries qui ne se font pas de cadeaux lors des joutes oratoires mais ne s’affrontent jamais. Quelle leçon de tolérance et de paix donnée à la postérité !!!

LE MUSEE, CREUSET DE L’ECOCITOYENNETE

La cour du musée est bien boisée par plusieurs essences utilitaires : manguiers, kapokiers, des palmiers, des nérés, etc.
Tous ces arbres ont une importance capitale. Par exemple le néré est un arbre dont les graines permettent la fabrication du soumbala, des épices bio, essentielles à la préparation des repas. Le soumbala fait partie des produits forestiers non ligneux à fort potentiel de retour sur investissement. Il permet aux femmes des villes et des campagnes à vaincre la pauvreté.
Les filles et femmes formées en e-commerce, en marketing digital, pourraient faire la promotion de leurs produits dans ce village planétaire faisant tomber toutes les barrières.
Le site burkinatourism.com met en exergue les nombreuses vertus du soumbala dont la préparation dure 3 à 4 jours. Cette préparation est l’apanage exclusif des femmes. Les hommes se bornent à la collecte des baies.

SERVICES/ATELIERS ANNEXES

Nous avons eu le plaisir de visiter trois ateliers que sont :

  • La fabrication des instruments de musique (surtout balafon et souvent le le guembé) ;
  • L’atelier de tissage : un tisserand confectionne de la cotonnade. Les commandes sont de plus en plus nombreuses. Compte tenu de son âge avancé, ce tisserand travaille souvent à la maison, parfois au sein du musée.
  • La sculpture : des objets touristiques sont très bien sculptés pour le plaisir des touristes essentiellement nationaux, les étrangers étant assez rares ces derniers temps.

DIFFICULTES RENCONTREES

Les difficultés rencontrées sont d’ordre administratif et financier. Le musée est géré par la commune de Bobo et sous la tutelle technique du ministère de la culture. Le musée n’a pas de budget, juste quelques subventions de temps à autre. Il gagnerait à devenir un centre de formation culturel et touristique, doté d’un budget conséquent.

STRATEGIES INNOVANTES DE MOBILISATION DES RESSOURCES ENVISAGEABLES

Le musée dispose d’un kiosque qui n’est pas actuellement exploité. Pourtant, les visiteurs pourraient se restaurer et se désaltérer, sur place, si des commodités étaient mises à leur disposition.
Le locataire du maquis (kiosque) pourrait mettre à la disposition des nombreux visiteurs (plus d’un million d’élèves et d’étudiants par mois) des unités de recharge, par exemple des unités de recharge ORANGE, … car la digitalisation avance à grands pas.

CONCLUSION

Les valeurs culturelles ont urgemment besoin d’être revalorisées.
Ne faut-il pas prévoir des séances d’immersion au profit des enfants et jeunes à moindre coût ?
Permettre aux étudiants de se former en culture et en tourisme. Tout cela contribue au développement du pays.
« La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié ». Mais que dire si l’on n’a rien appris du tout ?

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