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Mort de personnages célèbres

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Certains personnages célèbres connurent une mort hors du commun. D'autres eurent des paroles sublimes dont certaines furent créées de toutes pièces bien après leur mort. Voici quelques anecdotes sur la mort de personnages célèbres que l'Histoire ou la « petite histoire », à tort ou à raison, a retenues.

Antiquité[modifier | modifier le wikicode]

  • -378 : Archias, tyran de Thèbes (378) : Invité à souper chez un citoyen thébain, Archias eut le tort de négliger un courrier reçu pendant le repas, malgré l'insistance du messager. A demain, les choses sérieuses. Il enfouit le message sous un coussin et continua à festoyer. Quelques instants plus tard, les conjurés pénétrèrent dans la salle du banquet et le poignardèrent. Le courrier l'avertissait du danger encouru...
  • -338 : Artaxerxès III, roi de Perse (338 av JC) : Ce roi, atteint d'une indécrottable paresse, avait abandonné le pouvoir à Bagoas qui, puisqu'il en avait les fonctions, voulut rapidement prendre la place de son roi. Lors d'un festin il offrit à Artaxerxès une tranche de melon. Afin d'endormir la méfiance de son souverain, il s'en coupa d'abord une tranche et la mangea. Confiant, le roi accepta la deuxième tranche et mourut empoisonné. Ingénieux, Bagoas avait enduit de poison une seule face du couteau. Le cadavre fut donné à manger aux chats et les os servirent à fabriquer des poignées de sabre.
  • -212 : Archimède, savant (212 av jc) : Archimède réfléchissait à un problème de géométrie en s'aidant de dessins tracés à même le sol. Un soldat romain s'approcha et Archimède lui ordonna de ne pas déranger ses cercles. Peu sensible aux charmes de la géométrie, le soldat le transperça d'un coup de lance.

XVIe siècle[modifier | modifier le wikicode]

  • 1536 : Anne Boleyn, reine d'Angleterre (19 mai 1536) : Henri VIII, las de cette épouse dont il ne voulait plus la fit ignominieusement condamner à mort pour inceste, trahison, adultère, hérésie et atteinte à la vie du roi. Anne Boleyn confia à un gentilhomme : Remerciez le roi pour moi, il m'a élevée par degré, demoiselle puis marquise puis reine, et aujourd'hui il semble vouloir m'élever au rang de martyre.
  • 1556 : Pierre Bacci dit le peintre Arétin (21 octobre 1556) : En entendant un histoire drôle, l'Arétin éclata de rire si violemment qu'il bascula sa chaise en arrière et eut le coup du lapin.
  • 1589 : Jacques Clément, assassin du roi Henri III : (1er août 1589) : Henri III, arrachant l'arme que Clément venait de lui enfoncer dans la poitrine, la retourna contre son agresseur en criant : Je suis mort. Moi aussi répondit celui-ci. Bien que mort, on fît son procès et son cadavre fut écartelé puis brûlé.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le wikicode]

  • 1750 : Jean-Sébastien Bach, compositeur (1750) : Exemple d'humilité, il murmura durant son agonie : Je vais entendre enfin de la vraie musique.
  • 1793 : Charlotte Corday, meurtrière de Marat (17 juillet 1793) : Condamnée à être guillotinée, elle fit preuve d'un grand courage. Après l'exécution, le bourreau prit sa tête par les cheveux et la gifla. La foule scandalisée exigea qu'on l'emprisonne.
  • 1794 : Chamfort, Nicolas Sébastien Roch dit, écrivain (13 avril 1794) : Il embrassa avec joie la révolution mais cet homme à l'esprit droit et caustique se fit beaucoup d'ennemis par son franc-parler. Lorsqu'on vînt l'arrêter, il se tira une balle dans le visage qui ne fît que lui arracher l'œil droit et le nez, il tenta ensuite de s'égorger, de s'ouvrir les veines et de se percer le cœur. Soigné, il déplora de n'avoir jamais rien pu faire de ses dix doigts... Devant sa détermination à ne pas entrer en prison pour y être guillotiné, les officiers d'état civil le laissèrent chez lui où il mourut quelques jours plus tard.

XIXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

  • 1820 : Charles Ferdinand, duc de Berry (13 février 1820) : Alors qu'il sortait de l'opéra, il fut frappé au cœur par une alène de sellier. Il eut la force d'ôter lui-même la lame fichée dans sa poitrine et s'écroula. Durant toute son agonie, il ne cessa de réclamer à son oncle Louis XVIII que son assassin soit gracié. Cette généreuse démarche resta sans effet et son meurtrier fut exécuté.
  • 1849 : Frédéric Chopin, compositeur (17 octobre 1849) : Obsédé par la crainte d'être enterré vivant, il avait demandé à ce qu'on lui enlève le cœur. Celui-ci fut envoyé en Pologne.
  • 1850 : Honoré de Balzac, écrivain (18 août 1850) : Atteint de fièvre, il déplorait son inactivité forcée et aurait pu, selon lui, écrire encore un livre. Possédé par son œuvre, lui qui avait créé plus de 3.000 personnages réclama Bianchon au cours de son délire, déclarant que lui seul pourrait le sauver.
  • 1881 : Alexandre II, tsar de Russie (13 mars 1881) : Le tsar fut assassiné par deux nihilistes. Ceux-ci le guettèrent lors d'une de ses ballades en traîneau. Nicolas Ryssakov lança une bombe sur l'attelage. Un passant et deux cosaques furent tués ainsi que les chevaux et le traîneau fut disloqué. Parmi les débris et le sang, l'empereur était sauf et n'écoutant pas son escorte qui l'invitait à s'éloigner, s'approcha du meurtrier que l'on avait arrêté. Il le réprimanda comme un enfant puis répondant à la question d'un membre de son entourage : Je n'ai rien, grâce à Dieu. Ryssakov lui dit alors : Il est trop tôt pour rendre grâce. A cet instant, Ignace Grinevitski lança la seconde bombe qui arracha les jambes du tsar. Cet assassinat fut une énorme faute politique : en effet, le matin même, après une longue hésitation, le tsar avait signé un manifeste constitutionnel que son successeur se hâta de faire disparaître.
  • 1888 : Charles Cros, poète et inventeur (10 août 1888) : Inventeur du phonographe et de la photographie en couleur, il mourut néanmoins dans la misère. Son testament, inspiré par Rabelais disait : Je n'ai rien, je dois beaucoup, je donne le reste aux pauvres.

XXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

  • 1905 : Alphonse Allais, écrivain (28 octobre 1905) : Cet humoriste eut du mal à être pris au sérieux et l'annonce qu'il fit de sa propre mort ne fut guère solennelle. En effet, atteint d'une phlébite, il se rendit dans le café qu'il fréquentait d'ordinaire le 27 octobre et annonça : Demain, je serai mort. Tout le monde rit. Vous trouvez ça drôle mais moi je ne ris pas. Il mourut le lendemain d'une embolie.
  • 1937 : Francis de Croisset, auteur (8 novembre 1937) : Ce grand voyageur ne supportait pas l'inactivité. Ces derniers mots furent : Je m'ennuie déjà !
  • 1948 : Georges Bernanos, écrivain (6 juillet 1948) : Original jusqu'au bout, il entra en salle d'opération pour y être opéré d'un ictère au foie, en chantant La Marseillaise. L'opération ne le sauva pas ; il mourut la nuit même juste après s'être écrié : À nous deux.

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

http://www.cosmovisions.com/Archias.htm

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