Mbilim
Situation géographique et contexte[modifier | modifier le wikicode]
Le mbilim est à la fois une fête et un genre musical.
Situé à sept kilomètres de la ville de Thiès au Sénégal, le village de Fandène se trouve administrativement dans l’arrondissement de Keur Moussa, dans le Département de Thiès. Il est composé d’une cinquantaine de villages dont la majorité est sérère Noon avec une culture très riche, notamment le Mbilim.
Le mbilim n’est pas une danse propre au noon, c’est une danse de réjouissance, un rituel organisé dans diverses activités culturelles, cultuelles de tous les jours par les Sérères noon. Dans le passé, les anciens l’organisaient à la fin de l’hivernage pour remercier le Ciel après de bonnes récoltes de mil, de mais, d’arachide et de niébé.
Essence culturelle[modifier | modifier le wikicode]
Le mbilim est caractérisé sur le plan culturel par sa composition de chant, de danse et de rythmes traditionnels spécifiques à l’éthnie Noon.
Le mbilim noon est exécuté au début avec un rythme lent en avant et en arrière accompagné de tam-tam, d’une calebasse plongée dans une bassine d’eau, d’un pilon, un mortier communément appelé (kandang) et des applaudissements rythmés. Le rythme devient progressivement plus rapide mais résumé. La danse du mbilim est assimilée à l’envol de l’aigle qui ouvre ses ailes et tourne sur lui–même. De nos jours, le mbilim a suivi la marche évolutive du monde, il est devenu polyvalent parce que présent dans les cérémonies de baptême, de mariage et même celles des funérailles.
Comme vous le voyez, l’usage du mbilim dans la culture noon revêt une importance multiforme : le mbilim pour le début d’un mariage, pour les bonnes récoltes à la fin des pluies et pour se faire plaisir, surtout les soirs. Enfin et surtout le mbilim est aussi un genre musical. Il s’agit d’une pratique où musique et danse sont avant tout un mode de partage et de communication.
Le mbilim n’est pas propre aux Noons ; chacun des sous-groupes peut danser chez les autres, mais ce qui apporte toute son originalité au mbilim des Noons, ce sont quelques rythmes particuliers, associé à un type de danse précis, qui ne se retrouvent pas fondamentalement dans la pratique de leurs voisins. Originale, certes, cette pratique musicale constituait tout d’abord le moyen par excellence de véhiculer les événements du quotidien, tout comme à dénoncer publiquement les mauvais comportements. Le chant qui est la base rythmique du genre, est le seul élément à ne pas avoir changé de forme et/ou de structure aujourd’hui dans le mbilim noon.
Problème socio-culturel[modifier | modifier le wikicode]
Le mbilim sérère noon à l’origine était une danse qui se faisait après les bonnes récoltes, en guise de remerciement du ciel et était un moyen à travers des pas de danse et de chants de véhiculer des messages éducatifs pour la jeunesse. Le mbilim n’était jamais organisé pendant l’hivernage, mais avec la musique moderne, son caractère commercial tend à le métamorphoser et à l’éloigner de son objectif culturel et cultuel.
Toutefois, malgré les changements dus à l’évolution du monde, le mbilim noon a une originalité particulière par rapport aux autres, grâce à son rythme particulier et à son type de danse.
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