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Marguerite de Provence

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Marguerite de Provence
Reine de France
La reine Marguerite de Provence dans une illustration des années 1800.
La reine Marguerite de Provence dans une illustration des années 1800.
Couronnement 28 mai 1234
Prédécesseur Blanche de Castille
Successeur Isabelle d'Aragon
Naissance Printemps 1221 à Forcalquier
Décès 20 décembre 1295 à Paris
Sépulture Basilique de Saint-Denis
Père Raimond-Bérenger V de Provence
Mère Béatrice de Savoie
Conjoint Louis IX
Enfants Blanche, Isabelle, Louis, Philippe, Jean, Jean Tristan, Pierre, Blanche, Marguerite, Robert, Agnès
Coat of arms of Marguerite of Provence.svg
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Marguerite de Provence (Forcalquier, printemps 1221 - Paris, 20 décembre 1295) fut reine de France de 1234 à 1270.

Ascendance[modifier | modifier le wikicode]

Marguerite de Provence est la fille aînée du comte de Provence et de Forcalquier Raimond-Bérenger V (1200-1259) et de son épouse Béatrice de Savoie (1206-1266), qui est elle-même la fille du comte de Savoie Thomas Ier (1177-1233).

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Marguerite naît en 1221 de Raimond-Bérenger V et Béatrice de Savoie. Ses sœurs cadettes sont Aliénor de Provence, qui épousera Henri III d'Angleterre, Sancie de Provence, qui épousera Richard de Cornouailles, et Béatrice de Provence, qui épousera quant à elle Charles Ier d'Anjou. Marguerite est particulièrement proche de sa sœur Éléonore (ou Aliénor), seulement deux ans plus jeune qu'elle, avec qui elle a entretenu une relation affectueuse. Toutes les sœurs épousèrent de futurs souverains ou nobles anglais et français.

Reine de France[modifier | modifier le wikicode]

Le mariage de Marguerite avec Louis IX.

La reine-mère de France, Blanche de Castille, arrange le mariage de son fils, le roi Louis IX de France (qui avait succédé en 1226 à son père Louis VIII), avec Marguerite, de sept ans sa cadette, afin de consolider les liens qui unissent la Provence au royaume de France. Le 30 avril 1234, à Sisteron, le comte et la comtesse de Provence reconnaissent devoir une dot de 8 000 marcs d'argent, à payer avant le 1er novembre 1239. En gage, ils donnent au roi de France le château de Tarascon et ses revenus.

Le mariage est célébré le 27 mai 1234 et Marguerite est couronnée le lendemain. Les deux événements ont eu lieu dans la cathédrale Saint-Étienne de Sens.

En 1245, quand son père Raimond-Bérenger V meurt, conformément au testament de ce-dernier, les titres de comtesse de Provence et de Forcalquier reviennent à sa sœur cadette Béatrice, encore non mariée. Les trois sœurs aînées de Béatrice auraient voulu partager leurs fiefs paternels mais le frère de Louis IX, Charles d'Anjou, comte d'Anjou et du Maine que le pape Innocent IV a fait épouser à la nouvelle comtesse, refuse de partager la Provence et entretient des relations extrêmement tendues avec ses belles-sœurs.

Marguerite de Provence.

Marguerite suit son mari dans la septième croisade et part avec lui en 1248 puis, après être restée six mois à Chypre, atteint l'Égypte en 1249. Après la conquête de Damiette en juin, la défaite à la bataille de Mansourah (8-11 février 1250) et un bref emprisonnement de son mari, au printemps 1251, le couple royal s'installe en Terre Sainte (où Marguerite donne naissance à trois enfants : Jean Tristan, Pierre et Blanche) et y demeure jusqu'en 1254.

Les chroniqueurs de l'époque décrivent le courage dont Marguerite a fait preuve lorsque son mari était retenu prisonnier en Égypte puisqu'elle a en effet pris des mesures pour que les soldats chrétiens de Damiette aient suffisamment de nourriture et est même allée jusqu'à demander au chevalier qui gardait sa chambre de la tuer, elle et son fils Jean, s'ils étaient sur le point de tomber entre les mains des Arabes. Elle réussit également à convaincre certains hommes qui étaient sur le point de quitter Damiette de rester sur place et de la défendre.

Le charisme qu'elle a su exercer pendant la croisade lui a conféré, lors de son retour au pays natal, un relatif prestige politique, à tel point qu'on lui a demandé d'agir comme médiatrice dans certains différends. Marguerite craint les ambitions de son beau-frère Charles mais renforce en revanche ses relations avec sa sœur Éléonore ainsi que son mari Henri comme contrepoids aux objectifs du comte de Provence.

Retraite et décès[modifier | modifier le wikicode]

Son mari, Louis IX, décède le 25 août 1270. Après être devenue veuve, Marguerite décide de se retirer dans un monastère près de Paris, d'où elle reste en contact avec sa sœur Éléonore jusqu'à la mort de cette dernière en 1291.

Marguerite meurt à son tour à Paris le 30 décembre 1295, 25 ans après son mari, auprès duquel elle est enterrée dans la basilique de Saint-Denis.

Descendance[modifier | modifier le wikicode]

Marguerite donne onze enfants à Louis IX :

  • Blanche (1240-1243), fille aînée ;
  • Isabelle (1241-1271), épouse de Thibaut II de Navarre ;
  • Louis (1243-1260), premier-né mâle ;
  • Philippe le Hardi (1245-1285), roi de France, époux d'Isabelle d'Aragon puis de Marie de Brabant ;
  • Jean (1248) ;
  • Jean Tristan (1250-1270), comte de Valois et époux de Yolande de Bourgogne, comtesse de Nevers ;
  • Pierre (1251-1284), comte d'Alençon et du Perche, époux de Jeanne de Châtillon, comtesse de Blois ;
  • Blanche (1253-1320), épouse de l'infant Ferdinand de la Cerda, fils d'Alphonse X de Castille ;
  • Marguerite (1254-1271), épouse de Jean Ier, duc de Brabant ;
  • Agnès (1260-1325), épouse de Robert II de Bourgogne.
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