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Catherine de Médicis

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Catherine de Médicis vers 1555.

Catherine de Médicis est née à Florence en Italie le 13 avril 1519 et est décédée à Blois le 5 janvier 1589. Elle a été reine de France de 1547 à 1559, et régente pour le compte de son deuxième fils, le roi Charles IX.

Jeunesse[modifier | modifier le wikicode]

Catherine est la fille de Laurent II de Médicis, duc d'Urbino (petit-fils de Laurent le Magnifique) et de son épouse Madeleine de La Tour d'Auvergne, comtesse d'Auvergne. Ses parents meurent quelques semaines après sa naissance. Recueillie par une tante à Rome, elle est élevée dans des monastères. Elle étudie le latin et le grec, l'histoire et la géographie et s'intéresse à l'astrologie1.

Reine de France[modifier | modifier le wikicode]

Comtesse d'Auvergne, Catherine est mariée à Henri duc d'Orléans (1533) ; il n'est que le deuxième fils du roi François Ier de France et ne doit pas régner, mais son frère aîné le dauphin François étant mort en 1536, il devient le roi Henri II en 1547. Pendant le règne de son mari, Catherine de Médicis doit composer avec la maîtresse du roi, Diane de Poitiers. Elle exerce à trois reprises la régence du royaume pendant les campagnes militaires d'Henri II (1552, 1554 et 1557). Le roi Henri II meurt en 1559, et son fils aîné le roi François II, lui remet le pouvoir qu'elle partage avec la famille des Guises (oncles de sa femme Marie Stuart).

Catherine de Médicis. Elle porte des vêtements de veuve

Régente[modifier | modifier le wikicode]

En 1560, Catherine de Médicis devient régente pour le compte de son deuxième fils Charles IX et, jusqu'à la mort de celui-ci en 1574, c'est la reine qui dirige seule le royaume. Elle doit manœuvrer entre le parti catholique dirigé par les Guises et le parti protestant dirigé par les Bourbons. En ces temps de guerre civile (guerres de religion) elle tente de maintenir l'unité du royaume et de préserver le trône de ses fils. Avec l'aide du chancelier Michel de L'Hospital, elle essaie de réconcilier les catholiques et les protestants (colloque de Poissy en 1561). Elle accorde des droits et places de sûretés aux protestants (édit de tolérance de 1562, paix d'Amboise en 1563, paix de Saint Germain en 1570). En 1572, elle marie sa fille Marguerite de Valois avec Henri de Bourbon, chef des protestants. Mais elle organise le massacre de la Saint-Barthélemy, qui lui permet de se débarrasser de l'amiral Gaspard de Coligny, un chef protestant très écouté du roi Charles IX.

Pour en savoir plus, lis l’article : Massacre de la Saint-Barthélemy.

Dernières années[modifier | modifier le wikicode]

De 1574 à 1589, elle joue un rôle de négociatrice entre catholiques et protestants pendant le règne de son troisième fils le roi Henri III ( paix de Beaulieu en 1576, édit de Nérac en 1579 ou paix de Nemours en 1585).

Catherine de Médicis a été une grande bâtisseuse. Elle agrandit le château de Chenonceau, rénove les appartements royaux du château de Blois, achète le château de Chaumont-sur-Loire. À Paris, elle a fait construire le palais des Tuileries. Héritière des goûts des Médicis pour les arts, Catherine de Médicis est considérée comme l'une des plus grands mécènes du xvie siècle français. Elle tient à s'entourer d'artistes, de poètes, d'hommes de lettres et de musiciens qu'elle fait venir à la cour et pensionne à son propre service, ce qu'aucune reine de France n'a fait jusqu'alors. Sa politique de mise en scène de la monarchie se double d'une véritable passion pour les arts. Elle s'intéressa aussi bien à l'orfèvrerie et à la musique qu'à la peinture et l'architecture. Catherine de Médicis porta également un intérêt particulier pour le portrait français et multiplia le nombre de portraitistes à son service, parmi lesquels figurent François Clouet et les frères Dumonstier. À sa mort, sa collection de portraits comprend entre 600 et 700 dessins, aujourd'hui éparpillés dans le monde.

Catherine protégea également les hommes de lettres comme Montaigne ou Ronsard. Elle porta un soin particulier à privilégier les artistes français, au lieu de faire appel à des artistes italiens comme il était d'usage chez les rois de France depuis le début de la Renaissance.

Catherine de Médicis et l'astrologie[modifier | modifier le wikicode]

Très superstitieuse, Catherine de Médicis a fait venir en France Cosimo Ruggieri, un astrologue florentin qu'elle consulte souvent et installe au château de Chaumont-sur-Loire. Elle a aussi rencontré et pensionné le célèbre Nostradamus2, qui aurait notamment prédit les circonstances de la mort de son mari, et que leurs trois fils se succèderaient sur le trône de France et seraient ensuite remplacés par Henri de Navarre.

Descendance[modifier | modifier le wikicode]

Henri II et Catherine de Médicis ont eu dix enfants3:

  • François II (1544-1560) ;
  • Élisabeth (1545-1568), mariée au roi Philippe II d'Espagne ;
  • Claude (1547-1575), mariée au duc Charles III de Lorraine ;
  • Louis (1549) ;
  • Charles IX (1550-1574) ;
  • Henri III (1551-1589) ;
  • Marguerite (1553-1615), mariée au roi Henri III de Navarre (futur Henri IV de France) ;
  • Hercule-François, duc d'Anjou (1554-1584) ; sa mort sans descendance fait du protestant Henri de Navarre l'héritier du trône de France ;
  • Jeanne et Victoire, jumelles (nées et mortes en 1556).

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Christian Bouyer, Dictionnaire des reines de France, 1992
  2. Michel de Nostre-Dame sur l''Encyclopédie Larousse en ligne
  3. Source : Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe
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