Jacques le Juste

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Icône byzantine représentant Saint Jacques le Juste.

Jacques (en hébreu יעקב / Yacov) surnommé le Juste, et par Saint Paul et d'autres écrits chrétiens frère du Seigneur (« frère de Jésus » pour Flavius Josèphe), est l'un des quatre frères de Jésus de Nazareth cité par les Évangiles.
Personnage important d'une des premières communautés judéo-chrétiennes, certainement chef de la première Église de Jérusalem, il est mis à mort par les autorités religieuses juives en l'année 61 ou 62.
Son surnom de « Juste » vient sans doute de sa stricte observance de la Torah, un Juif très religieux donc, mais qui également continue le message nouveau de Jésus. Il est le principal représentant de la pensée juive chrétienne, qui sera oubliée avec le succès du Christianisme auprès des croyants grecs et romains, que souhaitait Saint Paul.

Jacques le Juste, frère du Seigneur, ne doit pas être confondu avec trois autres Jacques du Nouveau Testament :

Frère de Jésus ?[modifier | modifier le wikicode]

Jacques (à droite) semble sur cette icône presque un jumeau de Jésus.

Pour la tradition chrétienne, et en particulier l’Église catholique, Jacques le Juste, « premier évêque de Jérusalem », n'est pas un frère de sang de Jésus de Nazareth, un autre fils de Marie. Il s'agirait d'un proche parent, d'un cousin : il est vrai que dans la langue araméenne (et plus généralement les langues sémitiques), celle de Jésus et de Jacques, le mot frère a aussi ces deux sens. D'autres penseurs chrétiens pensent que Jacques pouvait être un demi-frère de Jésus, c'est à dire un fils de Joseph (venant d'un premier mariage), mais pas fils de Marie.

Mais les historiens, dont des chrétiens protestants, comprennent bien que cette idée est faite pour être en accord avec le dogme catholique de la virginité perpétuelle de la « Vierge Marie » : elle est restée vierge après la naissance de Jésus, et n'a donc pas eu d'autres enfants.

Surtout, les chercheurs remarquent deux choses :

- Tous les premiers textes chrétiens sont écrits en langue grecque, par des auteurs maîtrisant cette langue, même si vivant au Proche-Orient. Or, ils utilisent le bon mot « frère » (ἀδελφός, adelphós, « frère », « de la même mère ») et pas du tout les termes de « cousin » ou « proche ».

- Dans les Évangiles même, il est clairement écrit que Jésus a « quatre frères », nommés Jacques, Joseph, Simon et Jude, et « des sœurs » (donc au moins deux, restées anonymes). Jésus dit lui-même : « ma mère, et mes frères » (Mc 3,34 et Mt 12,49).

Pour beaucoup d'historiens exégètes, Jésus est (peut-être) le premier fils de Marie, mais qui a eu ensuite d'autres enfants, dont Jacques, peut-être juste après Jésus. Cela aurait donné à Jacques une autorité quasi-dynastique sur les premiers Chrétiens après la disparition de Jésus.


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