Communauté  • Livre d'or
Chats noirs.jpg Actualités, astuces, interview... Venez lire la gazette de ce printemps de Vikidia ! DessinInterview.png

Civilisation byzantine

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche

La civilisation byzantine désigne l'ensemble des peuples, cultures et traditions qui coexistaient dans l'Empire byzantin. Cette civilisation est héritée de l'Antiquité grecque et romaine, ainsi que des cultures slaves des Balkans, au nord de l'Empire. Cette civilisation était très marquée par l'Église orthodoxe, dirigée par le patriarche de Constantinople.

Héritages du monde byzantin[modifier | modifier le wikicode]

La transmission de la culture grecque[modifier | modifier le wikicode]

Après la division de l'Empire romain entre l'Occident et l'Orient, ce dernier, qui contrôle les régions d'Asie mineure, des Balkans, du Proche-Orient et d'Égypte, entame une lente hellénisation qui s'affirme pleinement sous le règne de l'empereur Héraclius : celui-ci abandonne en effet les titres d'imperator et d'auguste pour garder leurs équivalents grecs, basileus. Héraclius fait également du grec la langue officielle de l'Empire byzantin (l'autre nom de l'Empire romain d'Orient), car, bien que cette langue était déjà majoritaire dans l'Empire, la langue officielle était restée le latin.

L'Empire byzantin ne se considérera pourtant jamais comme « grec » ; jusqu'à sa chute en 1453, ses habitants se désignaient Romioi, ce qui signifie Romées en grec1. C'est pourtant les nombreux savants grecs qui illumineront de par leur savoir le monde byzantin durant tout le Moyen Âge ; et les Occidentaux appelaient les Byzantins « Grecs », le terme « Hellène » étant utilisé pour désigner les Grecs non-chrétiens de l'Antiquité.

La tradition slave[modifier | modifier le wikicode]

La civilisation byzantine a eu une grande influence sur la culture slave ; ce sont en effet deux moines byzantins, Cyrille et Méthode, qui ont converti la plupart des peuples slaves notamment de Grande-Moravie et son allés jusqu'à inventer un alphabet pour eux, l'alphabet cyrillique. De nombreuses traditions slaves ont directement une origine byzantine ; et l'Église orthodoxe russe est issue de l'Église orthodoxe byzantine, avec la même organisation et un patriarche (le patriarche de Constantinople pour l'Église byzantine et le patriarche de Moscou pour l'Église russe). D'autres peuples slaves, tels que les Bulgares, sont soumis par le basileus Basile II (qui gagnera son surnom de « bulgarochtone », c'est-à-dire « le tueur de Bulgares ») même si leur christianisation avait déjà eu lieu des siècles auparavant. La culture byzantine a ainsi eu de grandes répercussions sur les civilisations d'Europe de l'Est, avec lesquels elle partage sa religion.

La tradition byzantine dans la civilisation ottomane[modifier | modifier le wikicode]

Après la chute de Constantinople en 1453, le sultan Mehmed II, qui est le fils d'une princesse byzantine, se considère comme l'héritier des empereurs byzantins et par conséquent des empereurs romains. Il accorde le statut de milet à l'ethnie grecque, ce qui lui confère un grand nombre d'avantages (comme de rester sous l'autorité de leur chef religieux le patriarche de Constantinople) et l'exempte de certains impôts2. Les Grecs cohabitent donc —  parfois avec des tensions —  avec les Turcs pendant près de quatre siècles tout en conservant un certain nombre de leur culture et de leurs traditions, directement issues des traditions byzantines (par exemple, leur religion et même certains chants parlant d'une reconquête future de Constantinople —  qui n'aura jamais lieu). Beaucoup de ces traditions perdureront même après l'indépendance de la Grèce et jusqu'à aujourd'hui.

Culture et civilisation du monde byzantin[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Il s'agit en fait d'une déformation du mot grec Romaioi qui veut dire Romain.
  2. La Chute de Constantinople, 1453, Steven Runciman, éd. Tallandier, p. 224-225

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Récits tirés de l'Histoire de Byzance, Jean Defrasne, éd. Fernand Nathan ;
  • La Chute de Constantinople, 1453, Steven Runciman, éd. Tallandier.
Mosaïque de l'Empereur Justinien.jpg Portail de l'Empire byzantin —  Tous les articles sur l'Empire byzantin.