Acte d'Union (1707)

Une version imprimée de l'Acte d'Union ; datée de 1706

Les actes d'Union de 1707 sont deux lois, l'une anglaise, l'autre écossaise, votées par les parlements  du royaume d'Angleterre et du royaume d'Écosse en 1706, pour unir définitivement ces deux royaumes jusque là indépendants l'un de l'autre mais « unis » dans la personne de leur souverain issu de la dynastie des Stuarts.

Relations entre l'Angleterre et l'Écosse

En 1603, à la mort de la reine Élisabeth I^re d'Angleterre, son cousin et héritier le roi Jacques VI d'Écosse devient roi d'Angleterre sous le nom de Jacques I^er. Malgré qu'ils aient le même souverain (« union personnelle ») les deux royaumes restent indépendants l'un de l'autre. Tout au long du Moyen Âge les deux royaumes ont été des adversaires. Au XVI^e siècle au moment de la crise religieuse qui aboutit à la naissance des différentes confessions protestantes, les Anglais adoptent la confession anglicane, dont le souverain d'Angleterre est le chef, tandis que les Écossais adhèrent au presbytérianisme.

Au XVII^e siècle, les rois issus de la dynastie des Stuarts, sont de confession anglicane. Quant le roi Jacques II d'Angleterre se convertit au catholicisme et devient en 1688 père d'un garçon qu'il fait immédiatement baptiser catholique les Anglais chassent leur roi. La couronne est alors confiée à sa fille Marie II d'Angleterre et à son gendre Guillaume III d'Angleterre, tous deux protestants. Ceux-ci disparaissent sans enfants survivants. La couronne passe alors en 1702 à la seconde fille de Jacques II, qui devient la reine Anne d'Angleterre. Celle-ci n'a pas d'enfant.

L'acte d'Établissement de 1701, écarte de la succession tous les prétendants possibles s'ils sont de confession catholique (il y en a plus de cinquante). Le trône est alors réservé à une princesse protestante Sophie de Hanovre petite fille du roi Jacques I^er par sa mère, ou à ses descendants (qui sont de confession luthérienne). Beaucoup d'Écossais sont mécontents de se voir imposer un souverain étranger et d'une confession différente de la leur (dans les pays luthériens, les sujets doivent avoir la même religion que leur souverain). Les Anglais craignent la réapparition une aspiration à l'indépendance de l'Écosse, qui pourrait s'appuyer sur l'existence d'un prétendant Stuart vivant exilé en France sous la protection de Louis XIV.

Le Royaume-Uni

Le drapeau du Royaume de Grande-Bretagne entre 1707 et 1800. Union de l'Angleterre et de l'Écosse

Des négociations difficiles sont menées entre Anglais et Écossais pour résoudre la situation. Les Écossais acceptent l'union c'est-à-dire la disparition de leur parlement particulier mais celle-ci est compensée par l'existence de 45 députés écossais à la chambre des Communes et 16 pairs écossais à la chambre des Lords du parlement du nouveau Royaume-Uni siégeant à Londres. Ils obtiennent des garanties quant à leurs libertés religieuses, le droit de maintenir une Église indépendante par rapport à l'Église anglicane. Le droit écossais reste différent du droit anglais, tout comme le système d'enseignement.

Le 1er mai 1707 nait officiellement le Royaume-Uni de Grande Bretagne. En 1714, à la mort de la reine Anne, le fils de la princesse-électrice Sophie, décédée quelques mois plutôt, devient le nouveau roi de ce nouveau royaume.

L'Irlande reste un royaume autonome dont le souverain est le même que celui du Royaume-Uni : situation qui restera en vigueur jusqu'en 1801.

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