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Villa gallo-romaine d'Andilly-en-Bassigny
Une grande villa gallo-romaine se trouve sur le site de la commune d'Andilly-en-Bassigny. Le mot latin villa désigne un type d'habitat comportant une exploitation agricole (étables, greniers à blé, vergers, potager, basse-cour) et des bâtiments d'habitation qui peuvent être très luxueux.
La villa d'Andilly est remarquable par l'ampleur des structures actuellement dégagées. Elle fait partie des rares villas visitables en France qui en compte une douzaine tout au plus aujourd'hui.
La découverte du site[modifier | modifier le wikicode]
Le site de la villa a très probablement été découvert, et en grande partie détruit, en 1877 lors du construction de la ligne de chemin de fer passant à Andilly. Cependant, aucune mention de la découverte du site à cette date n'a été trouvée jusqu'à présent. En 1895, Virgile Multier, le curé d'Andilly, est le premier à fouiller le site et à l'identifier comme antique. Mais, à nouveau, la villa tombe dans l'oubli. Ce n'est qu'en 1961 que les fouilles commencent véritablement : Pierre Ballet, amateur d'archéologie et secrétaire de la Société de Sciences Naturelles et d'Archéologie de Haute-Marne, qui a lu l'article de l'abbé Multier, part à la recherche de la villa, la trouve et la fouille pendant des années. En 1965, le site devient propriété du Conseil général de la Haute-Marne. Il est classé monument historique depuis 1986.
Les différentes parties de la villa[modifier | modifier le wikicode]
La villa est composée de trois parties principales : la partie résidentielle, les thermes et la partie agricole.
La partie la plus étendue de la villa est la partie résidentielle (pars urbana en latin). La partie fouillée à l'heure actuelle atteint déjà un hectare. Cette partie comprend les pièces d'habitation : les appartements du maître des lieux, des pièces de réception, des cours à colonnade. Des mosaïques recouvraient le sol de plusieurs pièces. Les murs étaient recouverts de fresques qui représentaient des motifs végétaux ou géométriques. Les marbres, importés de tout le bassin Méditerranée, jouaient un rôle important dans le décor.
Les thermes sont très bien conservés, ce qui nous permet de bien comprendre leur fonctionnement. Leur taille est de 800 m2, ce qui est remarquable pour des thermes privés. Ils comprennent un vestiaire, une salle tiède, une piscine chaude, une étuve et une piscine froide. Les pièces chaudes des thermes sont chauffées par hypocauste. De nombreuses sources d'eau entourent le site mais l'on ne sait pas encore laquelle alimentait la villa.
La partie agricole du site (pars rustica ou agraria en latin) est l'ensemble le plus étendu. Il est formé de plusieurs cours et de nombreux bâtiments. Cependant, à l'heure actuelle, une seule petite partie a été fouillée. Cette région était occupée par les Lingons, un peuple gaulois dont la capitale était l'oppidum de Langres (Andemantunnum à l'époque) , qui produisaient des céréales. On trouvait sans doute sur le site de la villa de l'élevage, de la production d'osier, du lin et du chanvre.
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