Utilisateur:Kawasoft38/Bac à sable

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=== New York anglaise (1664-1783) ===

[[Fichier:NYC fire 1776.jpg|vignette|gauche|Le grand incendie de 1776.]]

En 1664, les [[Angleterre|Anglais]] conquirent la [[Nouvelle-Amsterdam]] qui fut rebaptisée « New York » en l'honneur de [[Jacques II (roi d'Angleterre)|Jacques]], [[duc d'York]] et frère du roi [[Charles II (roi d'Angleterre)|Charles II]]<ref name="Anglais">''National Geographic, les guides de voyage : New York'' (pages 20-23)</ref>. L'[[anglicanisme]] devint la religion officielle de la colonie en 1698<ref name="timeline1500"/>. La ville se développa rapidement : en 1700, elle comptait près de {{unité|5000|habitants}}. Les premières institutions culturelles furent fondées comme le [[Université Columbia]] en 1754<ref name="timeline1700">{{Lien web|langue=en|url=http://www.gothamcenter.org/features/timeline/|titre=New York City Timeline — 1700 to 1800|éditeur=Gotham Center for New York City History|consulté le=27-07-2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=An Historical Sketch of Columbia College, in the City of New York, 1754-1876 |auteur=Nathaniel Fish Moore|année=1876 |page=8 |éditeur=Columbia College}}.</ref>. Le commerce se diversifia et se développa notamment grâce à l'aménagement du ''Great Dock'' sur l'[[East River (New York)|East River]] en 1676<ref name="timeline1500"/>.

En 1765, le [[Parlement du Royaume-Uni|Parlement britannique]] vota le [[Stamp Act (1765)|Stamp Act]]. Cette loi imposant un droit de timbre sur les journaux et les documents officiels britanniques provoqua la réunion à New York du [[Stamp Act Congress]] en octobre<ref>{{ouvrage|prénom1=Bernard|nom1=Cottret|lien auteur1=Bernard Cottret (historien)|titre=La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787|lieu=Paris|éditeur=Perrin|année=2003|isbn=2-262-01821-9|passage=64}}.</ref>. Les délégués des [[treize colonies]] britanniques d'Amérique protestèrent contre la taxe<ref name="Homberger39">{{ouvrage|langue=en|auteur1=E. Homberger|titre=The Historical Atlas of New York City: British New York 1664-1773|année=2005|passage=39}}.</ref> qui fut abrogée l'année suivante<ref>Howard Zinn / Anthony Arnove, ''{{Langue|en|texte=Voices of a People's History of the United States}}'', New York, 2004, {{p.|80}}.</ref>. New York vit naître le mouvement des [[Fils de la Liberté]] qui contestaient la présence coloniale anglaise. Les incidents se multiplièrent et New York devint une place stratégique dans la [[guerre d'indépendance des États-Unis|guerre d'indépendance américaine]] (1775-1783). Le général américain [[George Washington]] fit fortifier la ville et prit personnellement le contrôle de l'[[Continental Army|Armée continentale]] en 1776<ref name="Revolution">E. Homberger, ''{{Langue|en|texte=The Historical Atlas of New York City: New York and the American Revolution}}'', 2005, {{p.|48}}.</ref>. Mais les insurgés américains furent battus à la [[bataille de Long Island]] et un quart de la ville fut réduit en cendres<ref>E. Homberger, ''{{Langue|en|texte=The Historical Atlas of New York City: Occupation 1776-1783}}'', {{p.|50}}.</ref>. La ville resta aux mains des Britanniques jusqu’en 1783, date de la fin de la guerre d'indépendance.

En 1785, le [[Congrès continental]] s'installa à New York, qui fit dès lors office de capitale provisoire des États-Unis<ref name="timeline1700"/>. Mais, sous la pression de [[Thomas Jefferson]], le Congrès déménagea à [[Philadelphie]] cinq ans plus tard<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=35}}.</ref>{{,}}<ref name="timeline1700"/>. En 1789, le premier [[président des États-Unis]], George Washington, prêta serment sur la [[Bible]] au balcon du [[Federal Hall National Memorial]] dans le sud de Manhattan.

=== Croissance de la ville (1783-1900) ===

[[Fichier:NYC 1848.jpg|vignette|Le port de New York en 1848.]]

À partir des [[années 1790]], la ville de New York connut une importante croissance démographique et devint la plus peuplée des États-Unis en 1820<ref name="timeline1800">{{Lien weburl=http://www.gothamcenter.org/features/timeline/|titre=New York City Timeline — 1800 to 1901|éditeur=Gotham Center for New York City History|consulté le=27-07-2011}}.</ref>. En 1811, le [[Commissioners' Plan de 1811|Commissioners' Plan]] imposa le [[plan hippodamien]] pour le développement de la ville.

À la suite des épidémies de [[choléra]], la municipalité décida de porter ses efforts sur l'adduction d'eau et les égouts : un service des égouts fut fondé en 1849<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=118}}.</ref> et des bains publics furent ouverts dans les années 1850. Un [[aqueduc]] fut mis en chantier en 1842 afin d'apporter l'eau de la rivière Croton<ref name="timeline1800"/>. Au milieu du siècle, le [[Central Park]] fut aménagé au cœur de Manhattan. Plusieurs bâtiments publics de style néoclassique sortirent de terre. En 1898, la ville de New York est divisée en cinq [[Arrondissements de New York|arrondissements]] (''boroughs'') : [[Manhattan]], [[Brooklyn]], [[Bronx]], [[Queens]] et [[Staten Island]].

Avec le développement des transports en commun et de l'industrie, l'agglomération new-yorkaise s'agrandit rapidement dans la deuxième moitié du {{S-|XIX}}. Les New-Yorkais les plus pauvres s'entassèrent dans des appartements étroits et insalubres appelés ''tenements''<ref>{{en}} Andrew S. Dolkart, ''Biography of a Tenement House in New York City : an architectural history of 97 Orchard Street'', 2007, Santa Fe, Center for American Places, 2007, 142{{nb p.}}, {{ISBN|978-1-93006-670-0}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Roy Lubove, ''The Progressives and the Slums : tenement house reform in New York City, 1890-1917'', Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 284{{nb p.}}, 1963, {{ISBN|0822975505}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Deborah Hopkinson, ''Shutting Out the Sky : Life in the Tenements of New York'', New York, Orchard Books, 2003, 134{{nb p.}}, {{ISBN|978-0-43937-590-0}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} James William Sullivan, ''Tenement tales of New York'', New York, H. Holt, 1895, 233{{nb p.}}, {{OCLC|227702595}}.</ref> : en 1890, un million d'habitants vivent dans {{unité|37316 de}} ces logements<ref name="timeline1800"/>. Les classes moyennes s'implantèrent dans les banlieues. En juillet 1834, les débats autour de la question de l'esclavage dégénèrent en émeute. Pendant deux jours, des maisons de militants de la cause abolitionniste sont assaillies et pillées, ainsi qu'une église noire brulée. Un nombre indéterminé de noirs sont également battus à mort<ref name=":1">{{Ouvrage |auteur1=Franck Browning et John Gerassi |titre=Histoire criminelle des États-Unis |éditeur=Éditions Nouveau monde |date=2015}}.</ref>.

[[Fichier:New York Draft Riots - Harpers - clash.jpg|vignette|gauche|Affrontements entre les émeutiers et les militaires pendant les '' Riots'' (1863).]]

Au milieu du {{S-|XIX}}, plus de la moitié des New-Yorkais étaient nés à l'étranger<ref name="Weil121">{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=121}}.</ref> ; entre 1820 et 1890, plus de dix millions d'immigrants, essentiellement [[irlande (île)|irlandais]], [[Allemagne|allemands]] et [[italie]]ns s'installèrent dans la métropole, fuyant la crise économique et les persécutions qui avaient lieu en Europe<ref name="Weil121"/>. Des quartiers « ethniques » se constituèrent à Manhattan et chaque communauté développa ses réseaux d'entraide, ses associations et ses journaux. Les Allemands s'installent dans le quartier appelé « Little Germany », dans le Sud-Est de Manhattan ; au milieu du {{S-|XIX}}, New York est, derrière Berlin et Vienne, la troisième plus importante ville germanophone du monde avec {{unité|600000|immigrés}} allemands<ref>''Pionniers et millionnaires : Levi Strauss, pour une paire de jeans'', de Christoph Weinert (2009), 43 min, Arte</ref>. Les tensions entre ces communautés dégénèrent parfois en émeutes : celles de 1871 entre catholiques et orangistes se soldèrent par {{unité|65|morts}}<ref name="ReferenceA">{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=158}}.</ref>. Mais les émeutes les plus graves de l'histoire de New York furent liées à la [[Guerre de Sécession]] : les ''[[Draft Riots]]'' de 1863 firent une centaine de morts<ref name="ReferenceA"/>.

Le développement économique de New York fut facilité par la modernisation et l'extension des réseaux de transport : le [[canal Champlain]] (1823) et le [[canal Érié]] (1825)<ref name="timeline1800"/> reliaient New York à son arrière-pays et aux [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]]. Les liaisons ferroviaires se multiplièrent à partir des [[années 1830]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=79}}.</ref> et [[Grand Central Terminal|Grand Central]] devint la principale gare de New York dans les [[années 1870]]. Sur la mer, les lignes transatlantiques reliaient New York à l'Europe par les [[paquebot]]s. Candidat [[Parti fédéraliste (États-Unis)|fédéraliste]] à la [[élection présidentielle américaine de 1812|présidentielle de 1812]], le gouverneur [[DeWitt Clinton]] a obtenu que des [[Histoire des bourses de valeurs#Philadelphie devance New York et la domine pendant 47 ans|obligations de l'État de New York financent le Canal Erié, un coup de pouce à Wall Street]].

[[Fichier:Liberty-statue-from-below.jpg|vignette|[[Statue de la Liberté]].]]

Le [[port de New York|port]] devient le premier du pays ; les installations durent s'agrandir dans les années 1850-1860, notamment à [[Brooklyn]] et au [[New Jersey]]. Les premières jetées maçonnées (les ''Piers'') apparurent dans les [[années 1870]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=92}}.</ref>. En 1900, le port de New York était le premier du monde<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=194}}.</ref>.

Avec la [[Révolution industrielle]], les usines, les [[manufacture]]s et les ateliers furent de plus en plus nombreux. La place fit rapidement défaut sur l'île et de nombreuses industries s'implantèrent dans les quartiers périphériques. Les principales activités de l'agglomération étaient alors liées au [[Industrie agroalimentaire|secteur agro-alimentaire]], au textile ([[Filature textile|filatures]], ateliers de confection), aux constructions navales et à l'imprimerie<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=100}}.</ref>. Vers 1900, New York était la ville industrielle la plus importante des États-Unis<ref>Cynthia Ghorra-Gobin, ''La ville américaine : espace et société'', Paris, Nathan Université, 1998 {{ISBN|2091910163}}, {{p.|34}}.</ref>. En 1874, une manifestation rassemblant des milliers de chômeurs, pourtant officiellement autorisée, est brutalement dispersée par la police<ref name=":1" />.

C'est également au {{S-|XIX}} que New York se positionna comme premier centre des affaires du pays : la vocation financière de la métropole se développa avec la création de la ''[[Bank of New York]]'' en 1784 et l'ouverture de la [[New York Stock Exchange|bourse]] en 1792. Plus tard, des bourses spécialisées furent fondées (bourse aux grains en 1850, au coton en 1868<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=85}}.</ref>). L'indice boursier du [[Dow Jones Industrial Average|Dow Jones]] fut créé en 1896<ref name="timeline1800"/>. Les grandes enseignes telles que [[Macy's]] et [[Bloomingdale's]] virent le jour dans la deuxième moitié du {{S-|XIX}}. [[Broadway]] devint l'artère commerçante de la ville.

En juillet 1863, la ville connait des émeutes très dures provoquées par l'instauration de la [[Conscription aux États-Unis|conscription]]. Environ {{unité|3000|personnes}} sont tuées<ref>{{Ouvrage |auteur1=Frank Browning, John Gerassi |titre=Histoire criminelle des États-Unis |passage=257 |éditeur=Nouveau monde |date=2015}}.</ref>.

=== New York, métropole mondiale (1900-1945) ===
[[Fichier:Manhattan 1931.jpg|vignette|gauche|Le sud de [[Manhattan]] en 1931.]]
[[Fichier:New York 1911.webm|vignette|gauche|Une traversée de New York en 1911.]]

Au cours de la première moitié du {{s|XX}}, la ville devint un centre d’envergure internationale. La croissance urbaine nécessita toujours plus d'investissements dans les transports. Ainsi, l’[[Interborough Rapid Transit Company|Interborough Rapid Transit]], la première compagnie de [[métro de New York|métro]], vit le jour en 1904. En 1913, la principale gare, [[Grand Central Terminal]], fut reconstruite. La densification du trafic automobile amena la municipalité à penser un nouveau plan d'urbanisme et à relier Manhattan par de nouvelles infrastructures : ponts, tunnels ([[Holland Tunnel]]) et voies rapides (''texte=parkways'').

En 1910, exaspérés par la victoire du boxeur noir [[Jack Johnson (boxe anglaise)|Jack Johnson]] au championnat du monde poids lourds, des groupes racistes s'attaquent à des Noirs pris au hasard, faisant des dizaines de morts<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/04/22/donald-trump-envisage-la-grace-posthume-du-boxeur-jack-johnson_5288975_3222.html|titre=Donald Trump envisage la grâce posthume du boxeur Jack Johnson|date=2018/04/22|site=Le Monde.fr}}.</ref>.

Avec la multiplication des sièges sociaux d'entreprises et le manque de place, les gratte-ciel se multiplièrent dans deux quartiers : le Sud de Manhattan et [[Midtown (Manhattan)|Midtown]]. En 1929, New York compte déjà 188 immeubles de plus de {{nombre|20|étages}}<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=185}}.</ref>. Le [[Chrysler Building]] et l'[[Empire State Building]] deviennent des symboles de la modernité new-yorkaise dans l'entre-deux-guerres.

Le problème du logement subsistait à New York : {{unité|40000|''tenements''}} (« immeubles de logement ») furent détruits dans les [[années 1920]]<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=190}}.</ref> et des logements sociaux furent construits. La [[Grande Dépression]] des années 1930 jeta à la rue des milliers de New-Yorkais. La loi Wagner-Steagall de 1937 permit la construction de grands ensembles<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=191}}.</ref>.

[[Fichier:Crowd outside nyse.jpg|redresse|vignette|La foule se presse devant la bourse le jour du krach de 1929, marquant le début de la [[Grande Dépression]].]]

New York, en particulier [[Ellis Island]] où transitèrent 16 millions de personnes<ref>{{Ouvrage|prénom1= Pierre |nom1= Gras |titre= Le temps des ports — Déclin et renaissance des villes portuaires (1940-2010)|éditeur= Tallandier|année= 2010|pages totales= 298|isbn=978-2-84734-675-6}}, {{p.|142}}.</ref>, resta pendant plusieurs décennies la principale porte d'entrée des immigrants aux États-Unis. Dans la première moitié du {{S-|XX}}, ces derniers venaient d'Europe orientale et méditerranéenne. Les Afro-Américains affluèrent également du Sud du pays et se concentrèrent dans des quartiers comme Harlem. Après la Seconde Guerre mondiale, l'immigration changea de nouveau pour venir d'[[Amérique latine]], d'[[Asie]] et d'[[Afrique]].

New York devint par ailleurs un centre culturel d'importance mondiale. Ce rôle s’amplifia vers la fin des [[années 1930]] avec l’afflux de réfugiés européens, qui comportaient de nombreux intellectuels, musiciens et artistes. Les quartiers de [[Greenwich Village]] et de Harlem devinrent les principaux lieux de création artistique et littéraire. Avec l'[[Armory Show]] (1913) puis l'ouverture du [[Museum of Modern Art]] (1929), du [[Whitney Museum of American Art]] (1931) et du [[musée Solomon R. Guggenheim]] (1937), New York devint l'une des capitales mondiales de l'art moderne<ref name=GV79>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=Guide Vert, 2000|id=GV|p=79}}.</ref>. Malgré la concurrence de [[Los Angeles]], New York resta jusqu'en 1945 un centre cinématographique majeur : elle exerçait le contrôle financier de l'industrie du 7{{e}} art, produisait des films dans ses studios et possédait de très nombreuses salles de projection<ref>{{Référence Harvard sans parenthèses|texte=F. Weil, ''Histoire de New York''|id=FW|p=244}}.</ref>. Les nouveaux médias se développèrent dans la cité : [[Format tabloïd|tabloïds]], chaînes de radio ([[CBS Radio News|CBS]] et [[National Broadcasting Company|NBC]]).

En 1919, New York fut secouée par des grèves massives<ref>A. Kaspi, ''Les États-Unis au temps de la prospérité, 1919-1939'', Hachette, Paris, 1980, 1994, {{ISBN|9782012351028}}, {{p.|32}}.</ref>. Le 16 septembre 1920, un attentat à la bombe souffla les bureaux du siège de la compagnie [[JPMorgan Chase|J.P. Morgan]] à Wall Street, faisant {{unité|38|morts}} et {{nombre|200|blessés}}<ref>A. Kaspi, ''Les États-Unis au temps de la prospérité, 1919-1939'', Hachette, Paris, 1980, 1994 {{ISBN|9782012351028}}, {{p.|40}}.</ref>. Les [[années 1920]] furent également marquées par la [[prohibition]], avec l’ouverture des ''[[speakeasy|speakeasies]]''. La « grosse pomme » n'échappa pas à la [[Grande Dépression]] économique des [[années 1930]]. C'est d'ailleurs à la bourse de [[Wall Street]] que se manifesta le [[krach de 1929]], le plus violent de l'[[Histoire des bourses de valeurs|histoire boursière mondiale]], qui donna lieu à une crise mondiale. Le chômage et la misère augmentèrent rapidement et des [[hooverville|bidonvilles]] se développèrent<ref>[[Denise Artaud]], ''L'Amérique en crise — Roosevelt et le {{Langue|en|texte=New Deal}}'', Paris, Armand Colin, 1987 {{ISBN|2200371160}}, {{p.|28}}.</ref>.

Dans les années 1940, une grande partie des institutions politiques et judiciaires de New York tombent sous la coupe du chef mafieux [[Frank Costello]]. L’appartement de celui-ci devient le lieu de rencontre des plus éminents magistrats et hommes politiques de la ville, parmi lesquels [[William O'Dwyer]], qui devient maire de New York en 1945. Frank Costello distribue des pots-de-vin en fonction des hiérarchies : de {{unité|2|dollars}} pour un policier de base effectuant une ronde à {{unité|6500|dollars}} pour un inspecteur chef. En 1949, le président du conseil d’arrondissement de [[Manhattan]] reconnaissait que si Costello le convoquait, il se rendrait aussitôt à la convocation<ref>Franck Browing et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, pages 566-567, Éditions Nouveau monde, 2015</ref>.

=== Symboles et surnoms ===
{{Article détaillé|Noms, abréviations des noms et surnoms de la ville de New York|Big Apple}}

Le [[drapeau de New York]] porte les mêmes couleurs (sur des barres aux dimensions égales) que le drapeau des [[Provinces-Unies]] tel qu'il était utilisé en 1625, l'année où Manhattan fut colonisée. En son centre est reproduit, en bleu, le sceau de la ville. Sur ce dernier figurent plusieurs éléments symboliques : l'aigle représente l'État de New York. L'[[Amérindiens aux États-Unis|Amérindien]] évoque les premiers habitants de la région, tandis que le marin évoque les colons : leur évocation conjointe suggère l'idée d'une union entre les deux peuples. Le [[castor du Canada|castor]] fait référence à la [[Compagnie néerlandaise des Indes occidentales]]. Le baril et la fleur font référence aux premiers temps de l'industrie new-yorkaise. Le moulin à vent est un rappel de l'histoire néerlandaise de New York. Quant à ''Eboracum'', c'était le nom de la ville de [[York]] à l'époque romaine<ref>{{Lien web|langue=en
|auteur=http://www.nyc.gov/
|titre=The Official New York City Flag
|url=http://www.nyc.gov/html/nyc100/html/classroom/hist_info/nycflag.html
|consulté le=6 juillet 2007}}.</ref>.

En reportage à [[La Nouvelle-Orléans]], John J. Fitz Gerald<ref>Voir {{en}} {{Lien|fr=John J. Fitz Gerald|lang=en|trad=John J. Fitz Gerald|texte=John J. Fitz Gerald}}.</ref> entendit les valets d'écurie appeler les champs de course de New York « [[Big Apple|the Big Apple]] » (dans le sens ''the big apple'' = ''the biggest bet'' = le plus grand pari<ref>{{cf.}} Barry Popik, [http://www.barrypopik.com/ ''{{Langue|en|texte=The Big Apple}}''], et Gerald Cohen, ''{{Langue|en|texte=Origin of New York City's Nickname "The Big Apple"}}'' (1991), {{ISBN|978-3-631-43787-2}}.</ref>). L'expression lui plut et il donna comme titre à sa chronique ''Around the Big Apple''. Dix ans plus tard, de nombreux musiciens de [[jazz]] commencèrent à utiliser l'expression de ''Big Apple'' pour désigner New York, et plus particulièrement le quartier de [[Harlem]] (à Manhattan), considéré comme la capitale mondiale du jazz. Ils disaient qu'il y avait beaucoup de pommes sur les arbres du succès, mais que, quand vous choisissiez New York City, vous choisissiez LA grosse pomme. En 1971, cette expression prit toute son ampleur grâce à Charles Gillett (président du {{Abréviation|NY|New York}} Convention and Visitors Bureau}}) qui lança une campagne publicitaire sur le thème de la ''Big Apple''. Celle-ci fut relayée par l'agence BBH London<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur1=John Hegarty|titre=Hegarty on Advertising : Turning Intelligence Into Magic|éditeur=Thames & Hudson|année= 2011|pages=224|isbn=978-0-52156-444-1}}.</ref> qui lança cette expression en [[Angleterre]]. Depuis, cette expression est devenue courante. 35 % des Anglais<ref group>Sondage de la BBC de 1999</ref> affirment même qu'elle est typiquement anglaise et non d'origine américaine.

[[Fichier:NYC skyline, from Statue of Libarty.jpg|vignette|centré|upright=3.5|Vue panoramique de [[Lower Manhattan]], à partir de [[Liberty Island]], île sur laquelle se trouve la [[statue de la Liberté]] au sud de [[Manhattan]]. {{Citation bloc|New York est une ville debout, sous le signe des temps nouveaux. C’est une catastrophe, mais une belle et digne catastrophe.|[[Le Corbusier]], 1937.}}]]