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Tresse songhaï
Tresse songhoy « KO-KARA »
En milieu sonrhaï, chaque étape de la vie d’une femme correspond au port d’une tresse ; de la naissance à la mort en passant par la jeunesse, le mariage, la maternité et la vieillesse.
Les tresses songhay se classent en trois catégories: les tresses avant l’âge pubertaire; les tresses de beauté et les tresses frappées d’interdit.
Après une visite à l’artisanat de Gao, chez la nommée « HALIMATOU TOURÉ » dite « HALI BARA », gardienne des précieuses tresses héritées de nos aïeux; l’une des tresses la plus remarquable qui a attiré l’attention des élèves, est celle de la première maternité de la femme au foyer, intitulée “KO-KARA”.
La jeune fille vêtue dans la tenue « Gao-Gao », en porte ladite tresse et les commentaires suivantes vous en diront ce que reflète KO-KARA.
KO-KARA:
Après la quarantaine qui suit l’accouchement, la mère du bébé transmet son message en portant cette coiffure. Les tresses sur la tête sont entrelacées de perles. Au niveau du front, sont suspendues des agates « kawla » de la forme triangulaire dont la base comme un demi disque auxquelles est ajoutée une coquille blanche du nom de « kolodji » très significative. Il est attaché comme tour de tête, deux types de perles : une blanche appelée ”Wéyé kara” et une autre moins épaisse de couleurs différentes appelée « doroudji-izo ». Le nombre des agates (kawla) au front détermine le sexe de l’enfant. Si la femme porte au front trois agates (kawla), l’enfant est un garçon, d’où le nom « kokara-izé-aro ».si elle en porte quatre, l’enfant est une fille; d’où le nom “kokara-Izé-woyo”.
Au cas où elle accouche des jumeaux de sexe diffèrent, c’est le premier arrive qui sera pris en compte pour le nombre des agates (kawla) frontales. Le tout est finalisé par le port d’une chaine au cou.
La tresse a le pouvoir d’éloigner les mauvais esprits de l’enfant afin de préserver sa capacité mentale et physique. Même si ‘’KO-KARA’’ est actuellement portée par toutes les diversités ethniques que couvre la région, cette tresse de la tradition songhoy est autorisée seulement aux MAÏGA, TOURÉ et HAÏDARA.
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