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Kissi Kaba Keita

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Statut de Kissi Kaba Keita à Kouroussa

Kissi Kaba Keita de son nom de naissance Kissi Kaba, était un chef guerrier Kissi et résistant à la pénétration coloniale en Afrique de l'Ouest.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Kissi Kaba Keita né vers 1842 était un guerrier et chef kissi au XIXe siècle. Il était le fils de Souleymane Léno. Il fit ses études coraniques et militaires dans l’armée de Samory Touré dont il devint plus tard chef Sofa (chef guerrier). Suite à la défaite de Samory Touré à la bataille contre Tiéba Traoré, chef Bambara de Sikasso en 1887-1888, Kissi Kaba Keita revint à Kissidougou dans sa terre natale.

Accession au trône[modifier | modifier le wikicode]

Il n’appartenait pas au patronyme Keita. Pour accéder au trône, il a adopté ce nom manding pour prouver sa légitimité en tant que parent supposé de Soundiata Keita, bien qu’il s’affirmait aussi toujours Kissi.

Des intrigues autour du trône mettent Kissi Kaba en conflit direct avec son cousin Assana Leno, fils de Sépé de Korodou qu'il finit par tuer. Son succès contre celui-ci conduisit à son couronnement comme le chef de canton en 1893 avec le soutien de son père adoptif Souleymane Savané. Sous son règne, il s’est battu à unir de nombreuses chefferies kissi, il rallia les Kourankos et les Lélés de Yombiro. Lorsqu’il est poussé au combat, il assemble une armée dirigée par des divisions selon leur origine.

Resistance a la conquête française[modifier | modifier le wikicode]

Devanture de l'école primaire Kissi Kaba Keita de Kissidougou

Par son intelligence politique, Kissi Kaba Keita ne s’attaqua pas ouvertement aux français au début de son règne. Il fit même semblant de leur offrir ses services jusqu’en 1896. En 1897, Kissi Kaba fit volte-face et souleva les communautés kissi, kouranko et lélé contre les français. Vu la supériorité technologique des français, Kissi Kaba recourait principalement à des tactiques de guérilla : ses guerriers attendaient les troupes françaises cachés près des rivières ou dans les forêts et attaquaient les français par surprise dans le but principal d’enlever ou de tuer les officiers français. En plus, ils coupaient tous les ponts en lianes pour ralentir l’avancée des français. Les français, n’étant pas contents de l’attitude de Kissi Kaba à leur égard, ils nommèrent beaucoup de ses rivaux dans chefferies avant d’être capturé et déporté à Siguiri où il fut exécuté en 1898.

Retour de ses cendres à Kissidougou[modifier | modifier le wikicode]

En 1973, après l’avènement de l’indépendance de la Guinée, les restes du corps de Kissi Kaba Keita furent ramenés à Kissidougou pour être réenterré.

Œuvre immortalisant son histoire[modifier | modifier le wikicode]

Une école primaire créée en 1912 porte son nom et qui d’ailleurs fut la première école qui a accueilli le premier président de la république de Guinée, le père de l’indépendance Ahmed Sékou Touré. Un monument est ériger en son nom au grand rond-point de Kissidougou et son histoire est enseigner dans les classe de CP en tant que résistant a la pénétration colonial en Guinée au coté de Dinah Salif, Bocar Biro Barry, Zébéla Togba Pivi, etc...

L’histoire nationale retient son nom comme héros et grand résistant à la pénétration coloniale.


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