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Kamélé
Kamélé (ou Kamelle) est un village de la région du Gontougo au Nord-Est de la Côte d’Ivoire, précisément dans le département de Sandégué. Il est situé à douze kilomètres de Sandégué, sur l’axe Tanda-Bouaké. Les communautés qui y vivent sont les Agni-bona, les Lobi et les Koulangos. Ils sont à 90% musulmans et sont majoritairement des cultivateurs. La nourriture de base est l’igname. L’anacarde est la culture principale de rente.
Maison coloniale de Kamélé[modifier | modifier le wikicode]
La maison coloniale de Kamélé a été construite avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Elle a été faite avec des pierres taillées accompagnées de ciment et comporte cinq chambres et une grande salle. C’est la première maison qui avait une toiture en tôle dans la région. Le chef maçon était un noir du nom de Diarra. Celui-ci se faisait aider dans sa tâche par les jeunes du village.
Kamélé est un village carrefour. C’est ici que résidait le commandant de cercle et il y tenait ses réunions. Celui-ci dirigeait des zones qui sont aujourd’hui les départements comme Sandegué, Kouassi-Datékro, Prikro et Nassian. À kamélé il pouvait réunir ses représentants rapidement pour leur donner des consignes.
Ce bâtiment était un centre commercial et de dépôt. Il servait également de résidence au commandant de cercle et ses gardes. On y trouvait des articles comme les vélos, les ustensiles de cuisine, les denrées alimentaires, des pagnes dont le complet coutait trois cent cinquante francs CFA et le litre du pétrole à trente francs CFA.
Cet édifice s’ouvrait à six heures du matin et fermait à dix-huit heures. On ne vendait pas la nuit par manque d’électricité. Ceux qui y vendaient étaient des noirs qu’on appelait des commis et étaient considérés comme des fonctionnaires de l’administration coloniale. La monnaie d’échange était le franc CFA.
À la fin de leur mission, les colons ont réuni tous les habitants du village et ils ont mis la maison en vente. C’est ainsi qu’un parent du nom d’El Hadj Mahaman (imam de la mosquée d’alors) l’a achetée à hauteur de soixante milles francs CFA. Aujourd’hui, elle sert de logement à sa famille.il faut noter que cette maison tient encore et peut être visitée par des personnes intéressées.
La maison coloniale de Kamélé qui autrefois était un centre commercial et administratif est aujourd’hui un lieu d’habitation. Au vue de l’état actuel de la maison coloniale, kamélé perd un patrimoine culturel et touristique très important.
Néanmoins, le village regorge d’autres atouts culturels tels que les danses yagba, kroubi et la forêt sacrée
Sources[modifier | modifier le wikicode]
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