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Entraide à Domorossi
Présentation de doumorossi[modifier | modifier le wikicode]
DOUMOROSSI est un village situé au nord-est de la Côte d’Ivoire dans la Région du GONTOUGO, à 46 Kilomètres de KOUN-FAO plus précisément dans la sous-préfecture de BOAHIA. Il fait partir de l’inspection d’enseignement préscolaire et primaire de KOUASSI-DATEKRO distant de 38 Kilomètres. Il compte plus de deux mille (2000) habitants. La langue parlée est l’AGNI-BINI. La culture principale est l’anacarde, la nourriture préférée est le foutou igname. La population est à majorité musulmane.
Historique de djoudô[modifier | modifier le wikicode]
DOUMOROSSI était autrefois reconnu pour la richesse de sa population due aux nombreuses plantations de cacaoyer.
Depuis les années 1993, des centaines de villages de la région ont subi des feux de brousse fréquents qui ont dévasté plusieurs hectares de plantations et même des habitations. Ce qui a provoqué l’appauvrissement des populations, du sol ainsi qu’un exode rural massif. La population étant vieillissante alors le peu de jeune restant a décidé de recréer les plantations de cacao mais malheureusement l’appauvrissement du sol ne répondait plus aux besoins nutritifs de la culture du cacao.
Face à cette insuffisance, la population s’est orientée vers la culture de l’anacarde. Les hommes travaillaient seul dans leurs champs. Ayant constatés que leur rendement était insuffisant, ensemble ils décident de s’entraider afin d’augmenter leur production agricole pour subvenir aux besoins de la famille. C’est ce qui a amené les paysans à créer « DJOUDÔ » qui signifie « TRAVAILLONS ENSEMBLE ».
Objectifs, organisation et fonctionnement de djoudô[modifier | modifier le wikicode]
1. Objectifs de DJOUDÔ[modifier | modifier le wikicode]
Les paysans de DOUMOROSSI ont jugé bon de créer DJOUDÔ pour :
- S’entraider dans les travaux champêtres ;
- Créer l’harmonie entre les paysans ;
- Échanger les méthodes de travail ;
- Créer de nouvelles plantations ;
- S’autosuffire en nourriture ;
- Gagner de l’argent en vendant le surplus de leur production agricole.
2. Organisation[modifier | modifier le wikicode]
DJOUDÔ compte treize (13) membres dont un président et un chargé de communication. Il dispose d’un jour dans la semaine (samedi) pour ses activités champêtres et se réunit une fois par trimestre pour faire un bilan.
3. Fonctionnement[modifier | modifier le wikicode]
Chaque membre bénéficie des services de DJOUDÔ à tour de rôle par demande auprès du président, une seule fois par trimestre. Le chargé de communication informe chaque membre la veille (vendredi soir) afin de s’organiser pour l’exécution de ce travail.
Très tôt le matin, tous les membres se réunissent chez le président avant 7h30 minutes avec leurs matériels (des machettes, des sacs, des limes …) ensuite ils prennent le chemin du champ. En cas d’absence non justifié d’un membre de DJOUDÔ, celui-ci paie une amende de cinq mille (5.000) francs CFA. Arrivés au champ ils aiguisent leurs machettes, prennent le petit déjeuner « N’Gbô » qui signifie bouillie d’igname.
Ils se mettent au travail à partir de 8h30 minutes et prennent une pause deux heures (2H) après pour se rafraîchir pendant dix (10) minutes.
Ils reprennent jusqu’à midi et demi (12H30 minutes) pour prendre le déjeuner « Douoh Alliè » qui signifie foutou d’igname.
Ensuite ils reprennent le travail à 13H30 minutes et finissent à 16h pour le retour au village.
Cette activité qui permet de s’entraider au champ est devenue une coutume traversant des générations et s’est élargie à d’autres types de cultures telles que le roucou, le maïs, l’igname…
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