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Danse kouroubi
Présentation[modifier | modifier le wikicode]
Wendênê est un village de la Sous-préfecture de Tendene-Bambarasso, dans le Département de DABAKALA. Il est situé à 48 kilomètres du Chef-lieu de département. C’est un village de 3026 habitants. Le village est composé de quatre quartiers que sont Malakro à l’est, Dougoutiguisso au nord, Coulibalysso au sud et Lobisso à l’ouest. Les langues parlées sont : le Djimini, le Dioula et le Koulango. Les activités principales sont l’agriculture et le commerce. Leur nourriture de base est le foutou d’igname
La danse Kouroubi[modifier | modifier le wikicode]
La danse Kouroubi est une danse traditionnelle de réjouissance qui se pratique au Nord-est de la Côte d’Ivoire, précisément à Wendênê, un village du Département de Dabakala, dans la Région du Hambol. Mais en réalité, le nom de la danse initialement s’appelait Kourougoussou qui signifie en langue locale « la nuit du destin ». Ce nom a subi plusieurs transformations, de par la volonté des anciens de la communauté Djimini et aujourd’hui cette danse s’appelle Kouroubi. Cette danse est issue des us et coutumes locales et exécutée le lendemain de la nuit du destin.
Elle peut être exécutée pendant les cérémonies solennelles telles que l’arrivée d’une autorité (le Sous-préfet, le Président du Conseil régional et le Député).
Les danseuses[modifier | modifier le wikicode]
La danse Kouroubi est une danse exécutée uniquement par des jeunes filles non mariées et n’ayant pas encore connu de maternité. Le choix est porté sur ces jeunes filles parce qu’elles sont en très bonne santé, elles sont vigoureuses et cette danse entraîne une débauche d’énergie. Elle se danse particulièrement la journée, mais quelquefois aussi elle peut s’exécuter la nuit.
L’habillement[modifier | modifier le wikicode]
Les filles sont habillées en tenue traditionnelle. Les mères nouent des morceaux de pagne à la poitrine des petites filles et les plus grandes portent des soutiens gorges accompagnés des accessoires tels que des pagnes kita, des étoffes, des pagnes sénoufo, des parures, des bijoux. Les jeunes filles tiennent en main des chasse-mouches faits de queue de cheval ou de buffle. A défaut, elles peuvent utiliser des feuilles de manguier comme chasse-mouches. Les jeunes filles qui exécutent cette danse sont exclusivement encadrées par des mamans.
L’exécution et les instruments[modifier | modifier le wikicode]
Pendant l’exécution de la danse, les filles balancent la tête, les hanches, les bras avec souplesse au son des tam-tams. Pour produire le son de cette danse, on dispose de deux tam-tams, l’un est petit avec un son aigu et un gros avec un son grave. Les deux tam-tams produisent un son harmonieux qui encourage les jeunes filles à se donner et à faire une belle prestation. Ces tam-tams sont battus par des vaillants hommes qui se relaient au fur et à mesure au cours de la cérémonie. Les mères corrigent les imperfections et encouragent leurs filles en langue locale :
- « yé fol ya yo djèguè » qui signifie « abaissez-vous pour bien danser » ;
- « ya tèguè » qui signifie « souriez » ;
- « yé djin ya yo » qui signifie « dansez bien » ;
- « a yôrô djin dji dja» qui signifie « tu sais danser, continue »
A l’occasion d’une cérémonie officielle, en présence des autorités administratives et politiques, les jeunes filles dansent sur place, mais au lendemain de la nuit du destin, elles dansent en faisant le tour du village. Après la danse, chacune rentre chez elle. Les mères récupèrent les tenues, les lavent et les gardent soigneusement. Elles rangent également les accessoires, en attendant une prochaine prestation.
La danse Kouroubi est un évènement très capital pour la communauté Djimini. Elle sensibilise les jeunes filles sur les phénomènes tels que les grossesses précoces.
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