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Danse abodan
Les Agni sanwi font partie du groupe akan et sont venus du Ghana, un pays voisin de la Côte d'Ivoire. Ils sont situés au sud-est du pays, dans la région du Sud-Comoé. Ils forment le royaume de Krinjabo. Le royaume possède plusieurs richesses dont la danse Abodan.
Qu’est-ce que l’abodan ?[modifier | modifier le wikicode]
L’ABODAN est une danse traditionnelle pratiquée en région akan et plus précisément chez les Agni. On la danse pendant les moments de réjouissances (intronisation du roi, fête des ignames, mariage, accueil de personnalités, baptêmes…) comme dans les moments de tristesse (funérailles).
Quelle est son origine ?[modifier | modifier le wikicode]
L’ABODAN vient de l’ABODA danse pratiquée chez les Dida. Elle a été découverte par les guerriers Agni pendant les guerres. Elle (l’aboda) se dansait debout avec comme instruments de musique deux tam-tams. Les guerriers Agni ayant appréciés la danse, sont venus la présenter au roi. Mais pour le respect du roi, ils étaient obligés de s’abaisser pour danser. C’est ce qui a donné naissance à la danse abodan qui a été améliorée au cours des années. Aujourd’hui, l’abodan se danse en troupe.
La composition d’une troupe de danse abodan et leurs instruments[modifier | modifier le wikicode]
Dans une troupe de danse abodan, il y a au moins trente personnes réparties comme suit :
- deux chanteurs (leaders vocaux) : ce sont eux qui entonnent le chant. Ils imposent le rythme aux joueurs d’instruments.
- dix personnes qui font le chœur, battent les mains et jouent du ngbêlê. Ils reprennent ensemble le chant que le chanteur principal entonne.
- cinq batteurs : ce sont les tapeurs de tam-tams,
- six joueurs de ngbêlê,
- deux joueurs de pélétchua
- huit danseurs (quatre hommes et quatre femmes)
Les instruments qu’on joue pendant l’abodan[modifier | modifier le wikicode]
Les instruments que l’on joue pendant l’abodan sont les suivants :
- 5 tam-tams qui sont :
- le passouai : c’est la pièce maitresse de la danse. Il donne le rythme de la danse. Les danseurs sont attentifs à son rythme.
- le tamalé : accompagne le passouai, avec un rythme soutenu .
- le grégré : c’est le plus petit des tambours et possède un son très aigu. Il donne les variations à la danse.
- l’attouglan : c’est un ensemble de deux grands tam-tams parleurs. Ils sont composés d’un tam-tam mâle qui donne un son grave et d’un tam-tam femelle qui lui donne un son aigu. Ils sont les plus long de l’ensemble des tambours.
- le kanzini : il est le plus gros parmi les tambours. C’est aussi un tam-tam parleur qui annonce l’évènement à venir. Comme l’attouglan, le kanzini est joué à l’aide de deux bâtons fourchus (tôkôlê)
- les n’gbêlê : ce sont des morceaux de bambous de chine qui accompagne le rythme de la danse
- le pélétchua : c’est une bouteille vide sur laquelle on tape avec un morceau de bambou de chine
Comment se danse l’abodan ?[modifier | modifier le wikicode]
Chez les Agni sanwi, pour danser l’abodan, on attache un pagne autour de la hanche, on se courbe, on met la main gauche en avant et on fait des petits pas en suivant le rythme des chanteurs et des tapeurs.
Les chants de l'abodan[modifier | modifier le wikicode]
Ils nous parlent des problèmes que nous vivons dans nos villages ; de l’amour ; du roi et de nos chefs ; des histoires drôles. Quand on danse l’abodan, tout le monde peut participer.
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