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Cordonnerie à NGAAY

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Ici au Sénégal dans la région de THIES se trouve notre ville, elle est très artisanale elle s’appelle NGAAY MECKHE.

Historique de la cordonnerie[modifier | modifier le wikicode]

NGAAY MECKHE communément appelé NGAAY dans l’histoire du Sénégal, fut la contrée où le chemin de fer DAKAR SAINT–LOUIS passe dans le royaume du Cayor. LAT DIOR, l’un des derniers DAMELS avait refusé que le chemin de fer traverse son royaume. Ce DAMEL aimait les belles tenues ;  il était élégant de même que  tous ses dignitaires, c’est pourquoi dans la cour du roi, cordonniers, tailleurs et bijoutiers occupaient une place de choix  pour confectionner bottes, ceintures, sacs, calepins, et tous les accessoires dont les rois, les reines, princes, soldats et hauts dignitaires avaient besoin.

Aujourd’hui, le royaume n’est plus, mais l’héritage est là, car les fils et petits-fils de ses artisans ont perpétué le métier de leurs ancêtres, ils sont appelés cordonniers.

Le "DALLU NGAAY"[modifier | modifier le wikicode]

Les premières chaussures produites à NGAAY MECKHE est une paire de babouches, tout était en cuir venant de la peau de mouton ou de chèvre, la couleur de cette babouche était jaune elle provenait de l’écorce de certains arbres comme le NEP-NEP (Acacia Nilotica). Les personnes qui l’achetaient, préféraient utiliser l’expression Wolof "DALLU NGAAY" pour désigner les chaussures de NGAAY.

Autres articles de la cordonnerie[modifier | modifier le wikicode]

Lorsque vous quittez DAKAR pour aller à SAINT-LOUIS vous passerez par NGAAY MECKHE, vous serez attirés par les nombreux articles comme les chaussures, ceintures sacs en cuir qui sont exposés près des ateliers et des boutiques le long de la route.

Tous ces produits sont fabriqués par des cordonniers qui sont dans la ville de NGAAY MECKHE et les villages pas loin de cette commune. Ces artisans sont tous des Wolofs une ethnie du Sénégal. Sa langue est parlée presque partout dans le pays. NGAAY MECKHE et la cordonnerie, c’est une longue histoire.

Au début c’était seulement une partie de la population qui portait les noms de famille comme THIAM, MBOW, SECK qui pratiquait la cordonnerie, mais aujourd’hui comme l’activité marche bien ce sont beaucoup de personnes qui fabriquent des chaussures, des sacs et des ceintures.

Les belles chaussures, les ceintures et sacs à main sont fabriqués dans des ateliers au marché central de la ville, mais aussi derrière les étals d’exposition le long de la principale route qui traverse la ville de NGAAY MECKHE.

Beaucoup d’entre eux ne fabriquent que des chaussures ; de temps en temps, ils fabriquent aussi des ceintures et des sacs sur commande.

Les cordonniers qui n’ont pas beaucoup de moyens ou qui viennent de démarrer leurs activités sont regroupés par 3 ou 4 dans un atelier pour produire chacun ses modèles de chaussures.

Chaine de production des articles[modifier | modifier le wikicode]

Plusieurs artisans travaillent dans la cordonnerie.

  • On trouve d’abord les Maures qui habitent au quartier GAAD GA. Ce sont des femmes tanneuses, ce sont elles qui récupèrent la peau des chèvres, mouton et bœufs tués lors des événements comme les baptêmes, funérailles, mariages ou autres, puis elles les préparent dans leur tannerie traditionnelle pour les vendre aux artisans cordonniers.
  • Ensuite il y a les commerçants qui vendent aux cordonniers les accessoires, comme par exemple les boucles de ceinture, la colle, les lames et couteaux, les clous, les semelles et les cirages et teintes.
  • Enfin on trouve tous les produits de la cordonnerie exposés principalement près de la route. On peut trouver et acheter des babouches, des souliers, des nu-pieds, des mocassins pour les hommes, femmes, jeunes enfants -filles et garçons.  Il y a même des articles pour les bébés, des ceintures, des sacs à main, des cartables pour aller à l’école, au bureau ou bien garder des documents.

Pour fabriquer un mocassin, le cordonnier a besoin de la peau, du talon, de la colle de fils.

Il prend les mesures avec le gabarit, choisit les pieds, renforce la peau avec les doublons, fait des coupes, suivant les mesures, renforce encore les talons avec ce qu’on appelle les contres, commence l’assemblage et met la meule pour créer la forme souhaitée. Après on fixe avec une teinte selon la couleur, puis on remet une couche pour que cela soit brillant, enfin on colle le numéro de la pointure et le logo NGAAY sur la partie arrière du talon ou on pose le pied.

Aspect économique[modifier | modifier le wikicode]

Beaucoup de personnes vivent de la cordonnerie à NGAAY MECKHE lors des grands évènements comme les fêtes religieuses. La cordonnerie se développe très bien, surtout la vente des chaussures.

Les cordonniers de NGAAY MECKHE reçoivent des commandes depuis DAKAR, mais aussi de l’intérieur du Sénégal et même des pays voisins et de l’Europe.

Les artisans de notre ville NGAAY MECKHE et ses environs sont regroupés dans deux grandes associations pour développer leur métier et lutter contre le problème de la   concurrence. En effet, les cordonniers de NGAAY MECKHE souffrent beaucoup à cause de la concurrence des usines sénégalaises et d’autres fabricants de chaussures qui sont hors du Sénégal.

Aujourd’hui les associations font des efforts pour sensibiliser les Sénégalais à consommer des produits locaux pour encourager les artisans à produire plus et de bonnes qualités pour que NGAAY MECKHE reste pour toujours la capitale de l’artisanat.

Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

Nous sommes très fiers de nos artisans cordonniers, car aujourd’hui personne ne passe à NGAYE MECKHE sans apprécier le joli travail qu’ils font.

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