Nudité

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche

Nos plus lointains ancêtres vivaient nus:

Actuellement encore, certains peuples des pays chauds, en Amazonie, en Afrique ou en Australie, trouvent normal de vivre sans vêtements tant que des gens venus de l'extérieur ne les ont pas persuadés qu'ils doivent s'habiller.

S'habiller ne signifiait pas forcément chercher à cacher son corps:

En Egypte ancienne, les tissus étaient très fins et souvent presque transparents. Les vêtements moulaient étroitement le corps, notamment celui des femmes. Ils protégeaient plus qu'ils ne cachaient.

Le vêtement côtoyait parfois la nudité:

En Grèce antique, le vêtement était d'usage courant dans la vie sociale. Mais sur les palestres (espaces d'entraînement fermés) et les stades, le sport se pratiquait toujours entièrement nu. Le mot "gymnastique" vient d'ailleurs du grec: gymnos (nu). Pour les travaux pénibles, généralement accomplis par des esclaves, il était fréquent de retirer les vêtements pour être libre de ses mouvements.

La nudité considérée comme idéal de beauté:

Le corps humain est très souvent représenté nu par les artistes grecs. C'est en hommage à la beauté du corps que les artistes représentaient généralement les dieux et les héros mythologiques nus plutôt qu'habillés. Cette tradition de rendre hommage au corps humain nu s'est largement perpétuée chez les artistes de tous les temps, notamment en sculpture.

La nudité associée à la culpabilité:

D'après la Bible, le premier couple humain vivait nu au Paradis terrestre. Ayant bravé l'interdiction du Créateur en mangeant le fruit de l'arbre défendu, Adam et Ève prirent conscience qu'ils étaient nus et la honte leur fit cacher désormais leur corps. Telle serait, d'après ce texte, l'origine du vêtement. Dans cette tradition, les religions monothéistes du livre sacré (judaïsme, christianisme, islam) tendent à considérer la nudité comme liée à la faute morale, au péché.

Le code variable de la pudeur:

Dans la plupart des sociétés, la règle générale est de cacher au moins les parties sexuelles (également les seins pour les femmes), mais le code de la pudeur est très variable selon les époques et les lieux. Au Moyen Age, époque pourtant très religieuse, la nudité était courante au lit et pour la baignade, aussi bien en plein air que dans les bains publics. En revanche, les pays musulmans trouvaient indécent, pour les hommes, de montrer la partie de leur corps comprise entre la ceinture et le dessus du genou. Jusqu'au début du XXe siècle, une femme de la haute société européenne pouvait largement découvrir sa poitrine, notamment dans les robes de soirée, mais il aurait été très incorrect pour elle de montrer ses mollets et même ses chevilles.

Les règles sont plus rigoureuses pour les femmes:

Dans certains pays musulmans, il est encore interdit aux femmes de sortir de chez elles sans se couvrir totalement les cheveux et parfois même en cachant complétement le visage. Mais il ne faut pas oublier que, dans les pays européens jusqu'au milieu du XXe siècle, il était jugé peu convenable qu'une femme sorte dans la rue "en cheveux", c'est-à-dire tête nue. Elle devait porter un chapeau (parfois avec voilette), une coiffe ou au moins un fichu.

La récente émancipation des tenues féminines:

A la fin du XIXe siècle, les femmes, désireuses de se baigner en mer, devaient revêtir des tenues parfois grotesques destinées à masquer la forme de leur corps. Pour rouler à bicyclette, la jupe longue était gênante et elles durent adopter la jupe-culotte, ce qui était encore jugé indécent par la majorité des gens. Après la guerre de 1914-18, les premières femmes qui décidèrent de porter des robes racccourcies sous le genou et les cheveux coupés provoquèrent le scandale.