Punition

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Un instituteur qui punit violemment ses élèves

La punition à l'école est une sanction donnée à un élève lorsqu'il ne respecte pas certaines règles (manque de travail, indiscipline, etc.).

La punition existe toujours à l'école ; cependant, elle a beaucoup changé en un siècle, à l'image de la punition dans la famille.

Dans tout système avec une autorité (famille, ville, école, pays...), la sanction est appliquée à ceux dont les actions sont contraires aux règles et à la loi. Son objectif est de décourager à recommencer. La punition est le contraire de la récompense.

Différentes sortes de punitions[modifier | modifier le wikicode]

L'école a utilisé et utilise encore différentes punitions.

  • L'humiliation. Le but est de vexer l'élève, en utilisant la complicité des autres : l'élève peut être mis au coin, avec un bonnet d'âne. Ses camarades se moquent alors de lui. La honte ressentie par l'élève est censée l'empêcher de recommencer.
  • Les châtiments corporels (gifle, fessée, etc.).
  • La contrainte :
    • Exclusion de l'élève hors de la classe.
    • Recopie de lignes un certain nombre de fois.
    • Privation totale ou partielle d'une récréation.
    • Rétention de l'élève (retenue ou « colle »).
    • Exclusion temporaire ou définitive de l'élève.

Les punitions dans le monde[modifier | modifier le wikicode]

L'article 19 de la Convention des Droits de l'Enfant demande aux états de protéger les enfants contre toute forme de violence physique ou mentale. Cependant, beaucoup de pays signataires1 n'interdisent pas expressément le recours à l'humiliation et au châtiment corporel à l'école, et moins encore dans la famille2. Ainsi, 80% des enfants de la planète sont laissés sans protection réglementaire entre les mains des adultes. Par exemple, le châtiment corporel est autorisé dans les écoles publiques d'une vingtaine d'états des États-Unis d'Amérique ; quant aux écoles privées, les violences physiques éducatives n'y sont interdites que dans deux états3.

Les punitions en France[modifier | modifier le wikicode]

Les punitions corporelles ou humiliantes à l'école ne sont pas interdites par la loi mais par un texte réglementaire de l'éducation nationale4. Pour pouvoir être appliquée légalement, une sanction doit être prévue par le règlement de l'école. Pour les plus importantes, comme l'exclusion, un conseil de discipline doit se réunir. Le texte précise que la privation totale de récréation est interdite à l'école primaire.

Les punitions doivent être individuelles ou individualisées : les punitions collectives sont interdites, étant contraires aux droits de l'homme, puisque nul ne doit être puni pour une faute qu'il n'a pas commise5.

Une punition est-elle utile ?[modifier | modifier le wikicode]

Dans la société, toute règle prévoit une sanction au cas où elle n'est pas respectée. Lorsqu'un automobiliste grille un feu rouge, il risque de payer une amende voire de faire de la prison. Son comportement est en effet dangereux et peut provoquer la mort d'innocents.

La punition a trois objectifs :

  • Que l'élève n'aie pas envie de recommencer ;
  • Que les autres ne soient pas tentés de suivre son exemple ;
  • Éventuellement réparer l'erreur commise (quand c'est possible).

Elle ne peut être utile que si elle est ressentie comme juste par l'élève et sa famille. « J'ai fait une bêtise, je suis puni ». Et il faut, bien entendu, que la faute soit réelle. Rien ne sert de punir un élève qui a des difficultés parce qu'il ne comprend pas. Une sanction n'a jamais expliqué une notion difficile, mais elle peut contraindre l'élève à travailler, et à combler ses lacunes. 6

Des alternatives à la punition[modifier | modifier le wikicode]

Les enseignants et les pédagogues réfléchissent depuis longtemps au moyen d'éviter la punition, en travaillant en amont (avant qu'un acte soit commis) ou en aval (après que l'acte soit commis).

Les pistes sont les suivantes :

  • Le règlement doit être bien compris et accepté par tous. Les sanctions doivent être claires et proportionnées.
  • Les problèmes susceptibles de générer de la violence doivent être discutés (conseil de participation, par exemple, où chaque élève peut discuter d'un problème qu'il rencontre avec les autres ou avec l'enseignant).
  • Les familles doivent être solidaires et impliquées dans le respect des règles.
  • La sanction peut être éducative (réparation du mal commis plutôt que des lignes d'écriture).

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Référence[modifier | modifier le wikicode]

  1. Nota : la Somalie et les États-Unis n'ont pas ratifié la convention.
  2. Tableau de la légalité des châtiments corporels par état (en)
  3. il s'agit de l'Iowa et du New Jersey.
  4. http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57071 Circulaire Chatel aout 2011
  5. Déclaration universelle des droits de l'Homme, ratifiée par la France en 1980, article 12
  6. Lire Surveiller et punir de Foucault.
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