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Paix d'Amboise

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La Paix d’Amboise, également appelée l’ édit d’Amboise, est un traité de paix signé le 19 mars 1563 entre les chefs protestants et catholiques français sous le parrainage du roi Charles IX, alors mineur et de Catherine de Médicis la reine-mère régente.

L’exercice du culte protestant est très restreint et encadré[modifier | modifier le wikicode]

La paix d’Amboise garantit la liberté de conscience pour les protestants, c’est la confirmation de l’édit de tolérance de Saint-Germain de janvier 1562.

Cependant l’exercice du culte est restreint et est très inégalement réparti, la haute-noblesse est privilégiée. Les seigneurs protestants qui disposent sur leurs fiefs du droit de haute-justice ainsi que les membres de leur famille, leurs serviteurs et leurs « sujets » ont le libre exercice du culte dans leurs possessions. Mais les autres seigneurs, les membres de leur famille, leurs serviteurs, s’ils n’habitent pas les possessions directes des hauts-justiciers, ne jouissent de cette liberté de culte qu’avec l’autorisation de seigneur haut-justicier dont ils dépendent (ce qui posera problème si le haut-justicier est de confession catholique). Ailleurs dans le royaume, les protestants ne peuvent célébrer leur culte que dans les faubourgs (donc hors des murs) d’une seule ville par bailliage ou sénéchaussée. La fréquentation des cérémonies protestantes risque donc d’être difficile pour ceux qui vivent éloignés de la ville désignée..

Les protestants doivent rendre les lieux de culte qu’ils se sont appropriés aux dépens des catholiques avant le 7 mars 1562 (ce qui sera source de refus et de conflits locaux lors des demandes de restitution). Le roi se réserve le droit de désigner les lieux qui resteront protestants, à raison d’un ou deux par bailliage . L’exercice du culte protestant est interdit à Paris et dans la vicomté de Paris, mais les protestants résidant dans cette région peuvent continuer à y vivre, à charge pour eux de se débrouiller pour pouvoir assister aux cérémonies de leur confession dans les lieux autorisés.

Oublier les divisions[modifier | modifier le wikicode]

Pendant une année les catholiques et les protestants se sont affrontés dans des combats très violents. Les victimes sont nombreuses dans l’un et l’autre camp, les destructions d’édifices religieux catholiques ou de biens des particuliers ont été commises. Les protestants ont appelé à leur secours des troupes fournies par des souverains étrangers, en particulier les princes allemands protestants. Surtout les protestants se sont rebellés contre l’autorité royale. L’édit d’Amboise s’efforce d’effacer ce passé récent.

Le roi assure qu’il oublie la désobéissance d’une partie de ses sujets, en particulier de très grands seigneurs dont des princes du sang, comme le prince de Condé. Il n’y aura pas de poursuites contre ceux qui se sont rebellés. Les protestants rebelles retrouvent ou conservent leurs biens, leurs fonctions dans l’appareil de l’état (conseil du roi, armée…) Toutes les confiscations de biens opérées depuis le règne du roi Henri II, père du roi actuel, sont annulées.

Les prisonniers de guerre que chacun des deux camps a fait dans l’espoir de les échanger contre une rançon retrouvent leur liberté sans compensation financière. Les troupes envoyées par les princes étrangers doivent quitter le royaume dans les délais les plus brefs.

Les protestants renoncent pour l’avenir à lever des troupes, à exiger des impôts pour l’entretien de celles-ci. Les protestants renoncent à conclure des alliances avec les pays étrangers.

Ce second édit de pacification met fin à la Première Guerre de religion. Mais il sera très difficile à appliquer les deux camps continuant à se méfier l’un de l’autre. Ses effets sont de courte durée puisque la guerre inter-religieuse reprend quatre ans plus tard.

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