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Jacques Léonard Clément-Thomas
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Jacques Léonard Clément-Thomas est né en 1809 à Libourne (Gironde) et est mort fusillé le 18 mars 1871 à Paris. C'est un général français, politiquement républicain mais socialement conservateur. Avec le général Claude Lecomte il est des premiers morts de la Commune de Paris.
À l'âge de 20 ans il s'engage comme volontaire dans l'armée. Il devient sous-officier (maréchal-des-logis chef) au 9e cuirassiers. Il politiquement un républicain alors qu'à l'époque la France était une monarchie constitutionnelle. Il participe à plusieurs complots, dont celui de Lunéville en avril 1834. Arrêté il est condamné à la déportation mais il parvient à s'enfuir de la prison parisienne de Sainte-Pélagie. Il s'exile en en Angleterre. Bénéficiant d'une amnistie royale. il rentre en France en 1837. Il collabore au journal Le National (alors journal d'opinions républicaines).
En février 1848, il accueille favorablement la naissance de la Deuxième République. Il est élu député républicain de la Gironde à l'Assemblée constituante. Il commande la Garde nationale du département de la Seine. Sous son commandement celle-ci réprime très durement les ouvriers des Ateliers nationaux existant à Paris qui se sont révoltés au moment du soulèvement de juin 1848.
Il échoue à devenir député de l'Assemblée législative. Comme républicain il s'oppose au coup d'État du 2 décembre 1851 organisé par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte ; à cette occasion il tente sans succès de soulever la Gironde. Pendant le Second Empire, il vit en exil en Belgique puis au Luxembourg.
Il regagne à Paris après la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Le gouvernement de la Défense nationale le nomme commandant en chef de la Garde nationale de la Seine pendant le siège de Paris. Le 20 janvier 1871, il participe à la « sortie de Buzenval » , tentative infructueuse pour percer les lignes allemandes.
Clément-Thomas démissionne le 14 février. Pendant le soulèvement des Parisiens le 18 mars 1871, habillé en civil, il espionne les insurgés et relève les plans des barricades de Montmartre. Mais il est reconnu et est arrêté par la population qui le jette sur le cadavre du général Lecomte qui vient d'être fusillé ; il est tué à son tour.
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