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Mariage en milieu malinké
LE MARIAGE TRADITIONNEL EN MILIEU MALINKÉ
CHAPITRE I : LES FIANÇAILLES
Les parents du jeune garçon entament les premières démarches en apportant dix noix de kola appelés «TOUGOSSI WÔRO» (des kolas pour demander si la jeune fille n’est pas fiancée ou réservée à une autre personne.) Lorsque la jeune fille n’est ni fiancée, ni réservée à une tierce personne, le prétendant est informé et le feu vert lui est donné pour apporter la kola afin de demander les mains de la jeune fille. Une fois que cela est fait, les parents du prétendant verse une somme, une tradition pour demander l’organisation du « Bassala » cérémonie au cours de laquelle la dote et les autres conditions du mariage sont déterminés.
CHAPITRE II : BASSALA
Cette cérémonie de rencontre entre les deux familles a lieu à la demande de la famille prétendante. Ce jour, la tradition oblige que les membres présents des deux familles se font face à face pour discuter de façon franche des conditions du mariage. Généralement, la dote est cent cinquante mille francs (150 000 F) et trois vaches. D’autres cadeaux sont donnés durant les démarches, comme dans ce « BASSALA», deux boites de tabac et une somme sont données en cadeau.
CHAPITRE III : LE MARIAGE
Après payement de la dote et les vaches, la date du mariage traditionnel est fixée après une consultation des deux parties. En milieu malinké, il commence généralement le mercredi matin et dure trois jours. Une délégation composée de parents, d’amies et de camarades d’âge de la jeune fille souvent de vingt à trente personnes accompagnent la mariée chez son mari. La belle-famille doit garantir la nourriture, dix noix de kola pour les hommes, de mêmes pour les femmes après chaque repas durant les trois jours. Plusieurs autres traditions sont appliquées, de la purification de la jeune fille jusqu’à sa mise en place sur un escabeau avec un des jeunes frères de son mari devant un conseil coutumier appelé «DANTIKÈLI» permettant de leur prodiguer des conseils, de leur faire part des tabous du mariage pour enfin donner la jeune fille en mariage selon les lois de la coutume et des mœurs. La fille est donnée au jeune frère, comme dit la tradition. Devant le conseil, les ustensiles et tous les autres objets de valeurs donnés à la femme par ses parents sont comptés. A la levée la femme est transportée dans une natte jusque dans sa chambre nuptiale. Le soir, une danse traditionnelle appelée «DIAGOURA» et la nuit une soirée dansante à la place publique sanctionnent les cérémonies de mariage.
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