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Vraisemblance (littérature)

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La vraisemblance est une situation littéraire dans laquelle les actions ou les sentiments des personnages doivent avoir les apparences de la vérité, ou du moins que cela paraisse croyable sans être obligatoirement vrai. C'est une des règles du théâtre classique.

On peut distinguer plusieurs types de vraisemblance.

  • La vraisemblance historique est le fait qu'une action, ou les mœurs d'une société ou d'un personnage théâtral paraissent croyables au spectateur ou au lecteur en fonction de ce que l'on sait à l'époque de la représentation de l'œuvre de la réalité de la période historique où se déroule l'intrigue. Cette vraisemblance varie en fonction du niveau d'instruction du lecteur ou du spectateur de l'œuvre.
  • la vraisemblance générale est le fait qu'une action ou les mœurs d'une société ou d'un personnage soient conformes avec l'idée que le public (lecteur ou spectateur) possède d'après son expérience personnelle concernant la vie, les relations sociales ou sa conception de l'homme.
Phèdre et Hippolyte. Tableau de Jozef Geinaert. 1819

Ces deux vraisemblances peuvent se contredire, car les idées se modifient au cours du temps, ce qui étaient connu ou admis et compris à une époque ne l'est plus des années plus tard. Par exemple dans Phèdre la tragédie de Jean Racine, la froideur du héros Hippolyte vis à vis des avances de sa belle-mère Phèdre était justifiée dans l'Antiquité par la vénération qu'Hippolyte avait pour la déesse Artémis (qui magnifiait la fidélité et la virginité). Par contre au XVIIe siècle ce n'est pas sur cette conception que se base la pièce de Racine, car au XVIIe siècle il était admis, voire recommandé, qu'un jeune prince soit galant avec les femmes ( un exemple de ces idées est celui de la vie amoureuse agitée du jeune roi Louis XIV. Aussi pour répondre à l'attente de son public, l'auteur a ajouté le personnage d'Aricie, jeune fille dont le jeune Hippolyte est amoureux ce qui lui fait de ne pas répondre aux sentiments de Phèdre pour lui, position qui conduira au drame final. Ici la vraisemblance historique fait place à la vraisemblance générale.

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