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La dislocation des grandes familles à Ségou

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LA DISLOCATION DES GRANDES FAMILLES A SEGOU

De l’antiquité à l’époque contemporaine, les sociétés humaines ont subi toutes sortes de transformation, tant sur le plan quantitatif que qualitatif dans le nivèlement des valeurs culturelles et cultuelles, tout en respectant les conventions qui lièrent les différentes races, ethnies, tributs et familles. Tout être humain est issu d’une famille depuis la nuit des temps. Par exemple l’ancêtre des Keita fut Soundjata, pour les Coulibaly, Biton Mamary ; les Diarra, N’golo, etc… Certains historiens font recours à l’arbre généalogique qui retrace les aïeux, parents ascendants, descendants, ayants droits etc… Le fondement de la vie en société est la famille. Toutefois ces relations ne sont pas exemptées de mésentente ou de désaccord entre les membres d’une même famille, entre un époux et son épouse, entre les frères et sœurs des communautés d’une même contrée. La famille est une communauté d’individus réunis par des liens de parenté existant dans toutes les sociétés humaines. Elle est dotée d’un nom, d’un domicile, et créé entre ses membres une obligation de solidarité morale et matérielle (notamment entre époux, parents-enfants) censé les protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif. Généralement chez nous à Ségou, les grandes familles sont composées des grands-parents, parents, oncles, tantes, cousins, fils, petit-fils petites filles ou arrière petit enfants. Nous avions différents types de famille : famille nucléaire (deux parents avec un ou plusieurs enfants vivants sous le même toit. Famille élargie (parents, enfants, tantes grands-parents, oncles, autres parents vivants ou pas sous le même toit. La famille traditionnelle : les sentiments, les goûts, les idées que nous affirmons, aujourd’hui sont en grande partie ceux qui nous ont été légués par nos ancêtres. La famille antique n’était pas un groupe quelconque de personne vivant ensemble. Elle formait un tout : elle était beaucoup plus nombreuse qu’aujourd’hui. Au tour du père, sous le même toit se réunissaient deux ou trois générations, ainsi que les serviteurs et les esclaves, qui appartenaient à la même famille. Tous rendaient au père des honneurs comme un Dieu. Cette forme de famille a aujourd’hui presque complètement disparu, avec le développement des moyens de communication et la transformation des genres de vie. Le groupe familial s’est dispersé, il est devenu ce qu’il apparait à nos yeux ; depuis que les enfants ; dès leur majorité ou dès qu’ils se marient ont le désir de quitter chez leurs parents. Ce qui démontre à suffisance la problématique de la dislocation de toutes des grandes familles. Quelles sont les causes de dislocation des grandes familles à Ségou ? La dislocation des grandes familles à Ségou après un diagnostic de la situation du vivre ensemble. Nous pouvons dire qu’il y a des causes profondes I, des causes immédiates

I. LES CAUSES PROFONDES DE LA DISLOCATION DES GRANDES FAMILLES

Elles sont dues, d’une part le non-respect des us et coutumes A; d’autre part la pauvreté B

A- LE NON RESPECT DES US ET COUTUMES

L’une des causes profondes au sein des familles se trouve dans le choix du mariage. La plupart des mariages se faisaient au sein d’une même famille mais aussi de la même ethnie. Le mariage est un acte solennel qui unit un homme et une femme afin de fonder une famille. Ce lien solennel n’est pas sans désaccord être les mariés. Il en résulte que l’un des mariés se trouve être d’une autre famille que la sienne. Parfois, l’épouse n’est pas de la même ethnie que l’époux et les parents de celui sont réfractaires à leur union. Aussi les frères ou sœurs du marié n’aimaient pas la femme. Exemple : l’interdiction des mariages entre peuls et les forgerons. Si le peul se nomme DIALLO et l’épouse DOUMBIA ou FANE. Puisque, dans le passé certaines familles scellèrent des pactes de non-agression ou de sang de respect mutuel, jusqu’à ce que ça devienne une sorte de tabous, transmis de génération à génération. Cela devenu une règle coutumière dans la ligné de la famille. Un autre exemple celui du grand Seydou Badjan KOUYATE, dont les filles ont eu du mal s’être marié car, traitées de griottes. Ce grand commis de l’État Malien, médaillé d’or de l’indépendance 1960, fut un écrivain émérite. Il était originaire de la région de Ségou. Il a écrit plusieurs ouvrages et contes dont le «Mariage de Kani» dans sous l’orage. D’une manière générale le non - respect des us et coutumes dans l’environnement social est très déterminent dans la fracture ou la dislocation des familles.

B - LA PAUVRETÉ

La pauvreté est un état de déliquescence dans lequel les personnes sont en permanence dans la quête de satisfaction de besoins. Les relations sociales, familiales sont souvent affectées, lorsqu’un membre ou des membres de la famille ne sont pas en mesure de satisfaire aux besoins primaires du ménage, il y a problèmes. Qui deviennent la cause de dislocation de la famille. Ensuite les querelles incessantes des épouses des frères d’une même famille car chacun se trouve devant un fait accompli de non résolution de problème de ménage. Au-delà de la pauvreté, qui constitue une des causes profondes de dislocation des familles, nous avions également des causes immédiates qui surviennent à la suite de facteurs exogènes.

II CAUSES IMMÉDIATES

Elles sont dues à la suite, de la chute du régime non démocratique de 1991. Cet évènement a des ramifications au niveau national traduit, d’une part par les facteurs endogènes (A) ; d’autre part des facteurs exogènes (B).

A. FACTEURS ENDOGÈNES :

L’abandon des éléments ci-dessous :

1. L’ESPRIT DE FAMILLE D’AUTRE FOIS : Il y avait de profondes racines dans le passé, dans les successions des générations. Il était d’abord, le « lien de sang » Il était composé de traditions morales, religieuses et politiques. Telle famille était respectée pour son honnêteté irréprochable, telle autre pour son travail bien fait. Il éveillait des sentiments communs de joie, de souffrance, d’espoir et de regret. Il était symbolisé par un nom que les parents donnaient à leurs enfants. On était fier quand l’un de ceux qui le portaient, s’était illustré par une belle action.

2. LA SOLIDARITÉ FAMILIALE D’AUTREFOIS : Une Solidarité matérielle : elle se manifestait constamment au sein d’une même famille. Les membres de la famille jouissaient des biens des uns et des autres. Un revers de fortune entrainait pour toutes les privations. Pour ne pas perdre le bénéfice de leurs efforts, les enfants choisissaient le métier de leurs parents, ils leurs succédèrent dans les charges ou dans leurs fonds de commerce.

3. LA SOLIDARITÉ MORALE ET INTELLECTUELLE : Les enfants subissaient l’influence des qualités et des défauts de leurs parents. Ils adoptèrent souvent sans s’en rendre compte, les goûts, les manières de juger les hommes, leurs idées sur le bien et le mal.

B. FACTEURS EXOGÈNES  :

Ces facteurs sont ceux issues des instruments juridiques, ratifiés par le Mali, sous l’avènement de la démocratie. Ainsi, le législateur malien a adopté, la loi sur le droit des enfants, sa protection. Le régime a érigé, l’institution du parlement des enfants. Ensuite, il y eu la loi sur le droit des femmes. Tout un département ministériel a été dédié aux femmes. La maison des femmes et de l’enfant a été construite sous le régime du président ATT (Amadou Toumani TOURE). La ratification de la convention internationale sur le genre, c’est-à-dire la parité entre homme et femme dans la sphère de prise de décision. Ces éléments constituaient d’ores et déjà, des facteurs qui sont déterminants dans la dislocation de nos grandes familles au Mali en général, à Ségou en particulier. Ils ont permis la désagrégation de nos grandes familles en famille nucléaire ; en érodant l’éducation des enfants, car aujourd’hui, la flagellation des élèves est interdite au-delà de la sixième année fondamental 1. Conséquence, il y a plus de divorce aujourd’hui, qu’il n’y eut trente ans. La cohésion sociale est entamée un peu partout d’où la nécessité du retour à nos conventions locales afin de maintenir le vivre ensemble.

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