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Kômô
Le Kômô est une institution socio-religieuse commune aux Malinkés et aux Bambaras. C’est une société secrète d’initiation.
déroulement du rite[modifier | modifier le wikicode]
La veillée des Kômôs.
Bientôt les mangues seront à maturité. Un jeudi, vers 16 heures le tam-tam retentit trois fois. C'est l'annonce de l'apparition des Kômôs la nuit tombée. Les femmes rejoignent les concessions à la hâte. Après le dîner trois nouveaux sons du tam-tam se font entendre. Brusquement les femmes et les hommes non-initiés regagnent le fond des cases. Dehors, des gens torche en main se dirigent vers la place des fétiches très animée. Soudain les batteurs changent de rythme et la foule chante l'hymne des fétiches. C'est l'arrivée des komos. Ils sont armés de lances, leurs habits portent des gris-gris, des cornes, des miroirs, des griffes, des cauris et des plumes. Ils font le tour du cercle, hurlent, sautent et dansent avec force. Des gourdes pleines d'hydromel et des canaris remplis de doleau sont déposés çà et là. Au milieu du cercle sont entassés des fétiches lavés de sang. Aux environs de minuit le patriarche des forgerons fait des offrandes. Il prononce des mots et égorge sur les fétiches un chien, un bouc et un coq rouge. Les manguiers étaient ainsi confiés aux Kômôs. Nul n'a le droit de cueillir un seul fruit jusqu'à la prochaine apparition des masques. La soirée prend fin au premier chant du coq.
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