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Culture nordiste

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Sketch sur la culture nordiste au Mali

THEME : Sketch sur la culture nordiste, un bien commun a préservé !

LES PERSONNAGES :

Le sage Hamidou ; Soumeilou un songay; Aguilas un tamashek ; Ichata une fille songay ; Tounfenat une fille tamashek ; Mohamed un arabe ; Laila Aicha une arabe ; Yoro un garçon peulh ; Pinda une fille peulh.

« Les jeunes du village de Baanikoyra jouent au jeu traditionnel Alanga-alanga. Le vieux Hamidou qui s’assoie à l’ombre du mur les regarde avec une attention particulière ».

Le sage Hamidou : Approchez mes enfants ! Avant de partir à la maison, permettez-moi de vous causer de quelque chose? J’aime bien le jeu que vous faites. Il n’est pas de votre époque. Cela démontre que vos parents vous ont légué des richesses immenses sur leur passé.

Soumeylou : Effectivement, nous sommes issus de familles qui nous racontent le soir les liens qui ont existé entre toutes les communautés de notre contrée.

Le sage Hamidou : Votre jeu a un lien avec notre tradition.

Aguilas : Ce vieux Ihatane, raconte du n’importe quoi ! Moi je suis Tamasheq ! Que connais-tu de mon passé ?

Soumeylou : Saches comment aborder mon grand-père ou tu me verras sur ton chemin!

Aguilas : ‘’La illaha illalahou’’! Toi le petit caïman, je vois que tu as poussé des cornes, parce-que le monde nous entoure. Rendez-vous en brousse !

Soumeylou : (la partie se réchauffe) ; On peut régler nos comptes ici même, et tout de suite.

Le sage Hamidou : Arrêtez ! Ça suffit les enfants ! Je suis son grand père autant que je le suis pour toi Soumeylou ! « Le lézard qui lie amitié avec le serpent ne doit pas s’étonner quand on lui crache dessus.».

Mohamed : Sage Hamidou ! La plaie de notre groupe a toujours été ces deux belligérants. Pour un rien, ils en viennent aux mains.

Ichata : On leur a toujours dit que nos anciens ont toujours réglé leurs différends par le dialogue qui aboutira si Dieu le veut par la paix et l’entente.

Le sage Hamidou : Evitez de venir aux mains à chaque fois que vous discutez .Vous risquerez parfois de déborder et impliquer vos deux familles, peut-être même vos deux communautés.

Ichata : N’oublions jamais que nous ne pouvons pas vivre l’un sans l’autre, car nous sommes complémentaires.

Aguillas : Hombori tondo laadir, Arham gooro laadir ! Maiga ! Aie pitié de ton cousin ! Gros farceur ! Je savais qu’on allait en finir là ! (Rire et plaisanterie !)

Le Sage Hamidou : Heureusement que Soumeilou s’est ressaisi à temps, sans cela il allait payer plus cher que ce qu’il a offert à son cousin tamasheq !

Ichata : Maintenant qu’on s’est diverti, écoutons le sage Hamidou.

Le Sage Hamidou : j’aimerais avec votre permission mieux connaitre les originalités de votre culture à chacun. Pour cela nous allons vous écouter selon le classement suivant : 1er passage, les Sonrais, suivront les Tamasheqs, les arabes et les Peulhs.

A vous les sonrais !

Soumeylou : Nous habitons dans la vallée du fleuve Niger .Nous vivons des efforts de notre travail de la terre, de l’artisanat et de la pêche, nous puisons toutes nos ressources dans la culture africaine. Nos grands-parents avaient vécu en symbioses parfaites avec toutes les ethnies.

Ichata : Oui Soumeilou, nos parents avaient toujours partagé avec les différentes ethnies de notre terroir, tant de symboles reflétant le partage, le vivre ensemble qui ont engendré une convivialité d’entente et de partage, comme le « hawgara », le « Zarbasuunu », le « Faafu », le« Honko », le «  Dundu » le «Manchi » , le« Katu » etc…

Aguilas : Nous les tamasheqs, vivons de nomadisme et d’élevage. Notre sédentarisation s’était accélérée d’année en année à cause de la désertification et de la sécheresse. Nous sommes confrontés à des formes d’assimilations culturelles. Nous offrons avec fierté de la viande boucanée, du ‘’déli’’, du ‘’Ganchi’’, du ‘’Dani’’, du bois de chauffe

Tounfenett : Notre façon de nous habiller, notre nourriture quotidienne, nos moyens de déplacement, notre musique, notre danse traditionnelle émanent de notre identité culturelle.

Mohamed : Nous les arabes, notre culture est marquée par le nomadisme, les échanges commerciaux, l’architecture orientale. Elle est la résultante de la diversité culturelle des populations du monde arabe du Nord de l’Afrique jusqu’au Golfe de Guinée.

Laila Aicha : Nous, les arabes, avons toujours servi du lait de chamelle, du beurre, des dattes à nos frères. Aujourd’hui, nul n’ignore ce que nous vivons actuellement, car l’incertitude, le manque de confiance ont créé une certaine méfiance entre nos communautés.

Yoro : Nous les Peulhs, on nous appelle souvent Poullo, Fulfulde, nous sommes éleveurs vivant de transhumance et de nomadisme. J’apporte du lait et du beurre à chaque occasion à mes frères sédentaires qui en retour m’ont toujours offert du riz, du mil ou des vêtements.

Pinda : De même que la beauté d’un tapis tient à la variété de ses couleurs, la diversité des hommes ainsi que la culture et les civilisations, le Peulh se retrouve au milieu, car nous sommes des pasteurs-nomades, dont l’identité s’effrite avec les aléas naturels ;

Ichata : Le paradoxe, dans nos comportements , est que notre cousin Aguilass est devenu aussi un grand cultivateur et un pêcheur par la force des choses !

Aguilass : Cimi ! Avec le temps les habitudes changent. La sécheresse, la famine, pour ne citer que cela, nous ont fait changé de mentalité et de comportements. Ma cousine Ichata, il n’y pas de sots métiers, mais il y a de sottes gens, a dit l’adage.

Tounfenet : Nous sommes des éleveurs, mais avec la cohabitation, nous sommes devenus des cultivateurs, et des commerçants dans les vallées dunaires. Certains d’entre nous sont même devenus des pêcheurs.

Mohamed : Je n’ignore pas qu’il existe un lien sacré entre Tamasheq et Arabe. Notre problème actuel est un problème de communication.

Laila Aicha : Nous ne sommes pas comme Yoro qui a perdu sa langue peulh au profit du songhay !

Yoro : Vous avez raison Lalla Aicha, nous sommes devenus par la force des choses des sédentaires. On a fini par perdre notre langue peulh au profit du Sonay à cause de la cohabitation d’avec les sonrais..

Pinda : Nous sommes à la fois éleveurs et cultivateurs, nous avons aussi des marabouts comme les arabes. Le brassage a été si fort que la langue songhay a pris le dessus sur notre langue d’origine qui est la langue peulh.

Le sage Hamidou : Je suis satisfait les enfants ; Retenez ceci, le jeu Alanga-alanga que vous pratiquez, comme tant d’autres que vous ignorez : ‘’Gouwo-gouwo, Tougoum-tougoum, Gobia-gobia etc…’’ développent la solidarité, la paix, le vivre ensemble et surtout l’amour de soi.

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