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Faune d'Europe

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Un renne, en Suède.
Un lynx pardelle, dans son milieu naturel en Andalousie (Espagne).
Une marmotte des Alpes, à l'entrée de son terrier, en Suisse.
Un desman des Pyrénées, dans un ruisseau, dans les Pyrénées.
Une rainette sarde, en Sardaigne. Cette espèce a longtemps été confondue avec la rainette verte, jusqu'à ce que l'on découvre qu'il s'agissait d'une espèce à part.
Un ragondin, dans la Drôme, en France. Cette espèce n'est pas originaire d'Europe.
Une écrevisse américaine, en Pologne. Très résistante, l'écrevisse américaine a été introduite en Europe pour la pêche ; mais elle porte une maladie, la peste de l'écrevisse, qui tue les autres espèces.

L'Europe est peuplée d'animaux pour la plupart très familiers. La faune d'Europe est une des mieux connues et elle sert souvent de référence pour décrire les autres animaux.

Biogéographie[modifier | modifier le wikicode]

L'Europe fait partie, avec le Nord de l'Asie, d'une grande zone, le paléarctique. Le paléarctique est l'une des huit grandes zones écologiques du monde, les écozones. C'est une zone relativement pauvre (par rapport aux autres !), et homogène, ce qui veut dire que l'on trouve à peu près les mêmes espèces dans tout le paléarctique : beaucoup des espèces courantes en Europe se retrouvent donc également en Asie.

La plupart des espèces européennes sont apparues sur le continent durant l'ère glaciaire. À cette époque, le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui, et de nombreuses îles étaient accessibles à pied. C'est ainsi que l'on peut par exemple trouver en Grande Bretagne les mêmes animaux que sur le continent.

De nombreuses espèces européennes, notamment de grands animaux, comme le loup, le renne, le glouton ou l'ours brun, se rencontrent aussi bien en Eurasie qu'en Amérique du Nord, ou bien y ont un cousin proche, comme le bison d'Europe et le bison d'Amérique, le castor d'Europe et le castor canadien, ou encore le lynx boréal et le lynx du Canada : cela est dû au fait que, durant l'ère glaciaire, comme le niveau de la mer était plus bas, le détroit de Béring pouvait être traversé à pied à plusieurs reprises, et les deux continents étaient reliés.

Les forêts tempérées[modifier | modifier le wikicode]

La majorité de l'Europe se trouve sous un climat plutôt tempéré froid ; pour cette raison, un grand nombre d'oiseaux sont migrateurs : la plupart des oiseaux « d'Europe » vivent en réalité aussi bien en Europe qu'en Afrique ou en Asie. Les zones dont le climat est froid ont tendance à avoir moins d'espèces que les autres. La plus grande partie de l'Europe était, durant l'Antiquité, couverte de forêts, que les animaux pouvaient parcourir comme ils le voulaient. Une grande partie de ces forêts a aujourd'hui disparue, du fait des activités humaines. Les animaux vivent aujourd'hui dans celles qui restent, ou bien se sont adaptés à la présence de l'Homme et ont conquis de nouveaux milieux, comme les champs. Le sanglier, le cerf élaphe, le chevreuil, le blaireau, le renard roux, l'écureuil roux, le rouge-gorge et le corbeau freux font partie de ces animaux courants dans les forêts, et qui étaient autrefois présents dans presque toute l'Europe.

Les grands prédateurs, comme le loup, l'ours brun, le glouton et le lynx boréal ont pratiquement disparu : comme ils faisaient peur à l'Homme, et qu'ils pouvaient représenter un danger (ou parce qu'on croyait qu'ils représentaient un danger !), ils ont été chassés, dans de nombreuses régions. Le nord de la Scandinavie et les Carpates sont les régions où il en reste le plus. On trouve encore quelques-uns de ces animaux dans certaines régions isolées, mais ils sont en général très menacés.

Le bison d'Europe et l'aurochs étaient autrefois très fréquents en Europe. À cause de la chasse abondante, et de la disparition de leur milieu, le bison est devenu très rare. Quant à l'aurochs, l'ancêtre de toutes les races de vaches domestiques, il a disparu dans la nature.

Les habitations humaines[modifier | modifier le wikicode]

En revanche, d'autres animaux comme le campagnol des champs ou le rat des moissons (le plus petit rongeur d'Europe) se sont bien adaptés aux grands espaces qui ont été dégagés pour l'agriculture, au Moyen-âge. La souris grise, le moineau domestique, le pigeon biset, et sa cousine, la tourterelle turque, se sont bien adaptés à nos villes, où ils sont aujourd'hui très abondants. La blatte germanique et le rat noir sont de nouveaux venus : originaires d'Asie, ils ont colonisé l'Europe au Moyen-âge, et se sont installés en ville, où ils se sont bien acclimatés. Il fait notamment plus chaud en ville : les cafards peuvent s'y développer, alors qu'ils ne pourraient probablement pas vivre en campagne. Le rat noir, lui, s'est bien adapté à la vie à la campagne : surnommé « rat des champs », il est aujourd'hui de plus en plus rare en ville, depuis qu'un nouveau rat, le rat brun (surnommé « rat d'égout »), ou « surmulot », arrivé, lui aussi d'Asie, au XVIIIe siècle, s'y est installé.

L'Europe du Nord[modifier | modifier le wikicode]

Le nord de l'Europe, notamment l'Islande et la Scandinavie se trouvent en climat arctique et sont occupés majoritairement par les toundras. On y trouve des animaux caractéristiques, comme l'élan, ou le renne, ou des oiseaux comme le harfang des neiges ou le lagopède des saules. Certaines espèces de la toundra ne vivent qu'en Europe. C'est notamment le cas pour certaines espèces de lemmings, comme le lemming de Norvège, par exemple.

La région méditerranéenne[modifier | modifier le wikicode]

Le sud de l'Europe, en revanche, notamment la région méditerranéenne, est beaucoup plus chaud et sec, voire aride par endroits. En climat méditerranéen, on trouve une biodiversité beaucoup plus importante et notamment beaucoup d'espèces endémiques, c'est-à-dire qui ne vivent qu'à un seul endroit dans le monde. La péninsule ibérique, le sud de la France, l'Italie, et les Balkans, notamment, abritent de nombreuses espèces qui ne vivent nulle part ailleurs. Les îles de Méditerranée, comme la Corse, la Sardaigne, la Sicile, la Crète, Chypre, ou Malte (et de nombreuses autres) sont particulièrement riches du point de vue de la biodiversité.

On trouve même dans le sud de l'Europe des animaux que l'on trouve normalement en Afrique, comme le caméléon commun, le seul caméléon présent en d'Europe, qui vit dans le sud de l'Espagne, du Portugal, mais aussi la Sicile, Malte et Chypre, ou le porc-épic à crête, le seul porc-épic observé en Europe, que l'on trouve dans quasiment toute l'Italie et en Sicile.

Les gangas sont des oiseaux adaptés aux milieux arides, que l'on rencontre plutôt dans les déserts d'Afrique ; cependant, certaines espèces, comme le ganga cata, vivent également en Espagne et dans le sud de la France

Les massifs du sud de l'Europe abritent également de grands rapaces que l'on rencontre habituellement plutôt dans les régions désertiques du Nord de l'Afrique, ou de l'Arabie, comme le vautour fauve et le percnoptère, présents en Espagne et le sud de la France, ou le gypaète barbu, que l'on rencontre dans les Alpes et les Pyrénées.

Les massifs montagneux[modifier | modifier le wikicode]

Les montagnes ont souvent un climat plus froid que la région où elles se situent : on y trouve donc souvent des animaux différents. En fait, durant l'ère glacière, des animaux adaptés aux climats froids sont descendus loin dans le sud de l'Europe, notamment dans les montagnes. Quand le climat s'est radouci, ils se sont trouvés coupés de leurs cousins qui vivaient plus au nord, et ont évolué indépendamment pour former de nouvelles espèces.

De nombreuses espèces qui vivent à haute altitude sont apparentées à des espèces qui vivent très au Nord, comme par exemple, le lagopède alpin, cousin du lagopède des saules, ou le lièvre variable, cousin du lièvre arctique.

Les Alpes sont un très grand massif au centre de l'Europe. On y trouve des forêts qui n'ont pas été défrichées par l'Homme, car il y aurait eu peu de place pour les cultures. Des animaux prédateurs comme le loup, le lynx ou l'ours y survivent, car ils y ont été moins chassés qu'ailleurs. Certains animaux, comme le chamois, le bouquetin des Alpes, ou la marmotte des Alpes, ne vivent que dans les zones de montagne. On trouve aussi de grands rapaces, comme l'aigle royal. Les lacs de montagnes abritent de nombreuses espèces aquatiques, comme le triton alpestre, par exemple.

Les Pyrénées sont une petite chaîne de montagnes entre la France et l'Espagne, assez isolée des autres massifs montagneux. On y trouve de nombreux animaux qui ne vivent que là, comme l'isard (un cousin du chamois), ou encore le très rare et discret desman des Pyrénées, un cousin des taupes qui vit dans les ruisseaux de montagnes.

Historique[modifier | modifier le wikicode]

Beaucoup des animaux qui vivent en Europe sont connus depuis l'Antiquité, et ont été décrits de manière scientifique au XVIIIe siècle, notamment par Carl von Linné, lorsqu'il a rédigé son livre, Systema Naturae. Cependant, beaucoup d'autres espèces ont été découvertes depuis, et de nouvelles espèces sont encore découvertes de nos jours.

Certaines de ces « nouvelles » espèces sont en fait connues depuis longtemps : il s'agit en réalité d'espèces proches, mais différentes, que l'on croyait former une seule et même espèce, jusqu'à ce que les progrès scientifiques permettent de les distinguer. Ainsi, la pipistrelle soprane n'a été découverte qu'en 1999, alors qu'on l'observe depuis très longtemps... Sauf que, jusque-là, on pensait qu'il s'agissait d'une autre espèce, la pipistrelle commune. La pipistrelle commune et la pipistrelle soprane sont très difficiles à distinguer, leur principale différence étant leur cri. Or, les chauves-souris émettent des ultrasons, que l'oreille humaine ne peut pas entendre. Il a donc fallut attendre l'invention d'un appareil permettant d' « écouter » les cris des chauves-souris pour s'apercevoir que la chauve-souris que l'on appelait « pipistrelle » correspondait en fait à deux espèces différentes, la pipistrelle commune et la pipistrelle soprane.

Bien que découverte en 1999, la pipistrelle soprane n'est pas du tout rare : c'est même l'une des chauves-souris les plus communes en Europe.

D'autres techniques scientifiques récentes incluent les analyses génétiques, qui permettent parfois de découvrir, de la même façon, que ce que l'on considérait autrefois comme une seule espèce est en réalité plusieurs espèces proches et ressemblantes. Ainsi, plusieurs espèces de rainettes de couleur verte étaient, autrefois, toutes confondues avec la rainette verte. Il a fallu les progrès de la science, et notamment des analyses génétiques ainsi que des études de leur chant, pour s'apercevoir que la rainette méridionale, la rainette italienne, et la rainette sarde sont en réalité des espèces à part.

Les animaux d'Europe ont souvent été utilisés comme modèle par les scientifiques et les explorateurs, souvent d'origine européenne, pour décrire les nouvelles espèces qu'ils rencontraient. C'est ainsi, par exemple, que le cobaye, élevé en Amérique pour sa viande, a été surnommé « cochon d'Inde » par les premiers explorateurs, alors qu'il n'y a pas de cochons en Amérique du Sud... De la même façon, le mara, un cousin du cobaye, a été surnommé « lièvre de Patagonie » à cause de ses grandes oreilles, alors qu'il n'a rien à voir avec un lièvre...

On trouve ainsi beaucoup d'animaux de toutes les régions du monde, dont le nom se rapporte à un animal d'Europe, alors qu'ils ne sont pas forcément apparentés... Les taupes dorées vivent en Afrique, creusent le sol, et ressemblent beaucoup à des taupes, pourtant, elles sont beaucoup plus proches des éléphants que des taupes ! C'est valable aussi pour la taupe marsupiale, qui vit en Australie, et qui est plus proche du kangourou...

Action de l'Homme[modifier | modifier le wikicode]

La faune d'Europe se modifie lentement, notamment (mais pas seulement), sous l'effet de l'action, directe ou indirecte, de l'Homme. L'Homme modifie l'environnement autour de lui, ce qui perturbe les animaux. Certaines espèces disparaissent, d'autres se déplacent pour trouver de nouveaux milieux. Certaines s'adaptent à la présence de l'Homme, et colonisent de nouveaux milieux. Ainsi, les hirondelles, par exemple, comme l'hirondelle de cheminée ou l'hirondelle de fenêtre, font leur nid dans les charpentes des bâtiments.

Espèces introduites[modifier | modifier le wikicode]

Un ragondin
Une perche soleil

L'Homme introduit, volontairement ou non, de nouvelles espèces en Europe. Certains animaux sont importés d'autres pays pour l'élevage, mais il arrive parfois qu'ils s'échappent, réussissent à s'acclimater, et se reproduisent dans la nature. Ainsi, le ragondin, originaire d'Amérique du Sud, a été introduit en Europe, où il était élevé pour sa fourrure. Il a été relâché dans la nature, parfois accidentellement, mais parfois aussi volontairement : on introduisait des ragondins dans la nature pour qu'ils se reproduisent, et puissent ensuite être chassés pour leur fourrure. Le problème, c'est que les ragondins sont devenus envahissants, et ont concurrencé les castors, qui ont commencé à se raréfier. Le même problème s'est présenté avec le vison d'Amérique, originaire d'Amérique du Nord, lui aussi élevé pour sa fourrure, et introduit pour remplacer le vison d'Europe, menacé de disparition à cause de la chasse. Le problème, c'est que le vison d'Amérique s'est répandu dans la nature et a commencé à remplacer le vison d'Europe, aggravant encore les risques de disparition de l'espèce.

Plusieurs espèces d'eau douce, comme l'écrevisse américaine, le poisson-chat commun, ou la perche soleil, originaires d'Amérique du Nord, ont été introduits en Europe, où ils étaient élevés dans des bassins. Le problème, c'est que les oiseaux qui se nourrissent de poissons, comme le héron cendré par exemple, pêchent aussi dans les bassins d'élevage. En vol, ils lâchent parfois leur proie, et les poissons peuvent ainsi se retrouver dans les cours d'eau proches, et envahir le milieu. Les écrevisses américaines, comme toutes les espèces d'écrevisse, sont capables de sortir de l'eau, pour aller dans un autre cours d'eau. Les poissons-chats se nourrissent des œufs et des alevins des autres poissons, et perturbent les écosystèmes.

Les écrevisses américaines portent une maladie contagieuse, à laquelle elles-mêmes sont immunisées, mais qui tue les autres espèces, provoquant la disparition des écrevisses européennes, comme l'écrevisse à pattes rouges, l'écrevisse à pattes blanches, l'écrevisse à pattes grêles et l'écrevisse des torrents.

La grenouille-taureau américaine a été introduite en Europe et dans plusieurs autres régions d'Europe, pour leur chair, mais aussi pour lutter contre les insectes ; elle s'est très vite adaptée, et s'est répandue dans la nature, où elle est devenu un redoutable prédateur qui perturbe les écosystèmes.

Les animaux introduits en Europe ne sont pas forcément des animaux destinés à l'élevage : certains animaux de compagnie se retrouvent également dans la nature, où ils réussissent à s'acclimater. La tortue de Floride, originaire d'Amérique du Nord, était autrefois très apprécié petite, comme animal de compagnie. Devenue grande, plus agressive et difficile à nourrir, beaucoup de personnes les ont relâchées dans la nature, où elles se sont multipliées, et menacent aujourd'hui la cistude d'Europe, qui est en voie de disparition.

L'écureuil gris, originaire lui aussi d'Amérique du Nord, a également été introduit en Europe. Beaucoup plus agressif que son cousin d'Europe, il tend peu à peu à le remplacer. Plus récemment, c'est l'écureuil à ventre rouge, originaire d'Asie, qui a été introduit à Antibes, en France, et qui commence à se répandre en Europe.

Espèces caractéristiques[modifier | modifier le wikicode]

Certaines espèces sont endémiques d'Europe. Ces espèces ne peuvent donc être observées à l'état sauvage qu'en Europe ; cependant, elles ne sont pas forcément très courantes, et les espèces caractéristiques sont souvent des animaux que l'on peut rencontrer aussi en dehors de l'Europe.

Mammifères[modifier | modifier le wikicode]

Les grands mammifères d'Europe se sont beaucoup raréfiés, avec le développement des activités humaines. Ils ont été remplacés dans les paysages par les espèces domestiques, comme les chèvres ou les vaches.

Les sangliers et les chevreuils sont des animaux fréquents en Europe. Le cerf élaphe, et le daim, se sont beaucoup raréfiés au cours des années. Plus au nord, on trouve des bisons, et des rennes, ainsi que, dans les massifs montagneux, des chamois et des bouquetins. L'isard est un cousin du chamois, qui ne vit que dans les Pyrénées. Le mouflon de Corse est un cousin du mouton, qui vit dans les îles de Méditerranée.

Du côté des carnivores, la faune de grands prédateurs s'est beaucoup raréfiée : en effet, ces animaux, qui s'attaquaient parfois aux troupeaux, gênaient l'Homme, qui en avait peur, et pensait qu'ils étaient dangereux : ils ont donc été abondamment chassés. L'Europe abritait autrefois trois grands prédateurs, l'ours brun, le loup gris, et le lynx boréal, qui sont aujourd'hui devenus très rares dans la nature. Tous les trois restent cependant relativement abondants dans les Carpates, les montagnes du centre de l'Europe. Les ours ont été réintroduits dans les Pyrénées, et le loup d'Italie est venu s'installer en France, d'où les loups avaient disparu depuis longtemps.

En plus de ces trois-là, il faut rajouter le lynx pardelle, originaire du sud de l'Europe, et qui ne vit aujourd'hui plus qu'en Espagne. C'est l'un des félins les plus menacés de la planète, il est en voie de disparition.

On trouve également en Europe de nombreux mammifères marins. Le dauphin commun, et le marsouin commun, sont notamment abondants en Méditerranée, où ils sont connus depuis l'Antiquité. Cependant, la plupart des baleines et des dauphins vivent dans tous les océans de la planète, et pas seulement au large de l'Europe. Du côté des phoques, on trouve des phoques communs et des phoques gris dans les mers du nord de l'Europe : l'Atlantique, la Manche, la mer du Nord, la mer de Barents... Moins grands voyageurs que les baleines, on les retrouve sur les côtes de l'Europe, notamment en Grande Bretagne, en France, en Belgique, en Allemagne...

Le phoque moine de Méditerranée ne vit que sur les rivages de quelques îles de la Méditerranée. Proche de l'extinction, il est presque aussi menacé que le lynx pardelle.

Micromammifères[modifier | modifier le wikicode]

À tous ces gros animaux, bien visibles, mais souvent peu nombreux, et bien cachés, que l'on n'observe pas très souvent, il faut ajouter de nombreux mammifères beaucoup plus petits, qui sont beaucoup moins remarquables.

L'Europe abrite de nombreux rongeurs : les rats, et les souris, bien sûr, mais aussi les mulots, comme le mulot sylvestre, et d'autres, moins connus. L'écureuil roux ne vit qu'en Europe : on le rencontre jusqu'au Japon. Le souslik d'Europe est un écureuil terrestre, qui vit en Europe centrale, et dans les Balkans. Il creuse des terriers dans lesquels il vit. Il ressemble un peu à la marmotte des Alpes, qui elle vit dans les montagnes, notamment, comme son nom l'indique, dans les Alpes.

Le loir gris est également caractéristique d'Europe. On peut également rencontrer ses cousins, le lérot, et le minuscule muscardin des noisettes. Ce petit rongeur de couleur rousse, à peu près de la taille d'une souris, vit dans les champs, et construit un nid en forme de boule. Le hamster d'Europe vit également dans les champs, où il creuse ses terriers. C'est le plus grand hamster du monde. Autrefois considéré comme nuisible et chassé, il est aujourd'hui l'un des rares rongeurs menacés. Les campagnols sont des cousins des hamsters. Le campagnol roussâtre vit plutôt dans les bois et les forêts, alors que le campagnol des champs préfère les milieux ouverts. Le campagnol amphibie, et son cousin, le grand campagnol, sont aquatiques, et fréquentent les cours d'eau. Plus au nord, on trouve des lemmings, comme le lemming des toundras, en Norvège, notamment.

Le porc-épic à crête est le seul porc-épic d'Europe : les porcs-épics vivent plutôt en Afrique, mais celui-ci, originaire d'Afrique du Nord, vit jusque dans le sud de l'Italie. Le castor européen est le plus gros rongeur d'Europe. Il ne vit que dans les forêts bordées d'arbres. C'est une espèce menacée, notamment, par la disparition de son habitat.

Le plus petit rongeur d'Europe est le rat des moissons, un cousin des rats et des souris : il ne pèse que 4 grammes !

Le pachyure étrusque est, quant à lui, le plus petit mammifère d'Europe, et même du monde ! (En compétition, toutefois, avec une chauve-souris d'Asie, la kitti à nez de porc). Comme son nom l'indique (les Étrusques sont un peuple de l'Antiquité, qui vivaient dans ce qui est aujourd'hui l'Italie), on le rencontre, notamment, en Italie. Ce n'est pas un rongeur, mais une musaraigne. On trouve en Europe plusieurs espèces de musaraignes, comme la musaraigne carrelet, crocidure musette, ou la crocidure des jardins... Les musaraignes sont de féroces petits prédateurs, qui chasse les gros insectes, et autres petits animaux. La crossope aquatique, et sa cousine, la crossope de Miller, sont des musaraignes aquatiques, qui vivent dans les cours d'eau.

Le hérisson commun, et le hérisson oriental, sont de petits prédateurs nocturnes qui chassent les escargots, les vers, et même les serpents ! Leurs piquants les protègent contre les menaces : ils se roulent en boule quand on les embête. Les taupes sont également des parentes des musaraignes et des hérissons. La taupe commune est la plus connue. Cet animal vit sous-terre, où elle creuse des galeries et se nourrit de vers de terre. Elle voit très mal, et, d'ailleurs, elle n'a pas besoin de voir sous terre, où il n'y a pas de lumière. Sa cousine, la taupe aveugle, n'a pas d'yeux du tout. Un peu plus petite, elle lui ressemble beaucoup. Elle vit en Italie, et dans le sud de la France. Le desman des Pyrénées est un autre cousin des taupes, qui ne vit que dans ces montagnes. C'est un animal aquatique, qui chasse les petits insectes dans les torrents.

Le lapin de garenne n'est pas un rongeur : il fait partie d'un groupe différent, les lagomorphes. Il a été domestiqué, et est à l'origine du lapin domestique. Son cousin, le lièvre d'Europe, lui ressemble beaucoup. C'est un gibier apprécié pour la chasse. Le lièvre variable vit plutôt dans les montagnes, et dans les toundras du nord de l'Europe. Il se caractérise par son pelage, qui devient blanc, en hiver, pour se confondre dans la neige.

Du côté des carnivores, la belette est un petit animal, très caractéristique en Europe. Elle a le pelage brun, avec le ventre blanc. Elle ressemble beaucoup à sa cousine, l'hermine, qui, comme le lièvre royal, devient entièrement blanche en hiver, pour se camoufler dans la neige. On peut les reconnaître car l'hermine a une longue queue, avec une tache noire au bout, été comme hiver, alors que la queue de la belette est courte et sans tache. L'hermine était autrefois un animal chassé, très recherché pour sa fourrure (surtout en hiver, quand elle est blanche...). Le putois est un autre de leurs cousins. Il possède une glande sous la queue qui produit un liquide qui sent mauvais, d'où son nom. Il ne faut cependant pas le confondre avec la mouffette, qui vit en Amérique du Nord, et qui est souvent appelée « putois » dans les dessins animés. Si le putois existe encore dans la nature, il a autrefois été élevé, pour la chasse au lapin, notamment. Les putois domestiques sont appelés des furets. Aujourd'hui, on ne chasse plus tellement au furet, qui est plutôt devenu un animal de compagnie. Le vison d'Europe est un autre cousin du putois et de la belette. Il était autrefois lui aussi chassé pour sa fourrure, très douce, si bien qu'il est devenu rare dans la nature. Pour remédier à cela, on a fait venir d'Amérique du Nord, son cousin, le furet d'Amérique, pour l'élevage. Malheureusement, le furet d'Amérique s'est vite reproduit dans la nature, et a envahi l'Europe, où il menace de remplacer le furet d'Europe...

Les martres sont les grandes cousines des belettes. En Europe, on peut rencontrer la martre des pins, ou martre commune, et la fouine, qui lui ressemble beaucoup. On les reconnaît à la tâche claire sur la poitrine, appelée « bavette » : celle de la fouine est blanche, et se divise en deux sur les pattes, alors que celle de la martre des pins est plus arrondie, et de couleur orange. Une autre martre présente en Europe est la zibeline, au pelage très foncé, qui, comme l'hermine, fut autrefois très chassée pour sa fourrure. Elle vit plutôt dans le nord de l'Asie (notamment en Russie), mais on peut la rencontrer jusqu'en Finlande.

La loutre d'Europe est une cousine des belettes ; c'est un animal aquatique, qui chasse les poissons dans les rivières. En Europe, elle apprécie notamment les lacs artificiels construits par les castors, mais cet habitat tend à se raréfier. En Grande Bretagne, notamment, on trouve aussi des loutres au bord de mer.

Le blaireau européen est le plus gros de la famille : il pèse une vingtaine de kg. Contrairement à ses cousins carnivores, c'est un omnivore nocturne, qui mange un peu de tout. Il est encore très courant en Europe. Il était peu chassé, si ce n'est pour sa fourrure : en effet, c'est en principe avec des poils de blaireau que l'on fabrique les blaireaux, sortes de gros pinceaux utilisés pour étaler la crème à raser.

Les petits animaux carnivores, comme la belette, mais aussi le renard roux, se nourrissent notamment d'oiseaux et de petits mammifères, comme les lapins. À proximité des fermes et des habitations, il leur arrive parfois de s'attaquer aux poulaillers et des clapiers, ce qui leur vaut parfois d'être considérés comme nuisibles, et chassés. Ces animaux sont aujourd'hui protégés. Le renard roux vit en Europe, en Asie, en Afrique, et en Amérique du Nord. Il est traditionnellement considéré comme un animal rusé, et sournois, qui vole les hommes pour se nourrir. Le Roman de Renart (auquel il doit d'ailleurs son nom) est un ensemble de récits du Moyen-Âge, qui montre un renard très rusé passant son temps à berner les autres. Plus récemment, Fantastique Maître Renard, de Roald Dahl, montre bien comment le renard est traditionnellement considéré par les fermiers.

En réalité, le renard est un animal omnivore, qui mange aussi bien de petits animaux, que des fruits, selon la saison. En été, il préférera se goinfrer de mûres, plutôt que de s'attaquer aux poules ! Si un renard affamé peut en effet parfois s'en prendre à un poulailler, les renards en général préfèrent éviter l'Homme. Mieux, ils consomme beaucoup plus de rongeurs, comme les campagnols et les mulots, que de poules... Ainsi, ils participent en fait à la protection des cultures, car ces petits rongeurs consomment une grande quantité de graines... Le renard roux peut transmettre certaines maladies à l'Homme ; autrefois, c'était l'un des animaux capables de transmettre la rage, mais, aujourd'hui, grâce aux progrès de la vaccination, cette maladie a fortement régressé. Le renard est également vecteur d'une maladie dangereuse, mais, heureusement, rare, l'échinococcose, une maladie qu'il propage par les fruits qu'il mange. C'est pourquoi, dans les régions où il y a beaucoup de renards, il vaut mieux éviter de manger les fraises des bois et autres fruits sauvages ramassés au bord des chemins.

Le chien viverrin fait partie de la même famille que le loup et le renard. Il est plutôt originaire de Russie et du reste de l'Asie (on le trouve notamment au Japon, où il est appelé tanuki). Depuis quelques années, les chiens viverrins se répandent en Europe de l'Ouest. Il est aujourd'hui possible de les observer jusqu'en Belgique, par exemple.

Le chat des forêts est également appelé « chat sauvage », mais cette appellation prête à confusion, car elle désigne aussi bien les chats domestiques qui sont redevenus à l'état sauvage. Le chat des forêts existait bien avant le chat domestique... En fait, certains chats des forêts d'Asie sont les ancêtres des premiers chats domestiques. Mais il existe aussi des chats des forêts en dehors d'Asie, notamment en Europe : ces chats n'ont jamais été domestiqués, ce sont donc des cousins des chats domestiques, qui vivent encore à l'état sauvage. Le chat des forêts est nettement plus gros que le chat domestique. C'est un animal sauvage, un farouche prédateur, qui se nourrit de lapins, et d'autres animaux, et qui ne craint pas les renards et les autres animaux.

La genette commune vit essentiellement, comme ses cousines, en Afrique, mais on la rencontre également dans le sud de l'Europe, notamment dans la péninsule ibérique. C'est la seule genette d'Europe.

Parmi les petits mammifères, il faut également compter les chauves-souris. Petites, discrètes, et nocturnes, on oublie souvent qu'elles sont là, pourtant l'Europe en comporte un grand nombre. Il s'agit en général de petites chauves-souris : la pipistrelle commune, et sa cousine, la pipistrelle soprane, sont les plus petites, et mesurent environ 2 cm de long. Elles se ressemblent tellement qu'il n'est pas possible de les distinguer que grâce à leur cri : celui de la pipistrelle soprane est, en effet, plus aigu. Or, le cri de la pipistrelle commune est déjà tellement aigu que l'oreille humaine ne peut pas l'entendre : il faut des appareils spéciaux ! Sans ces appareils, impossible de faire la différence entre la pipistrelle commune et la pipistrelle soprane, ce qui fait que, bien qu'elle soit très courante, la pipistrelle soprane n'a été découverte que dans les années 1990 !

La barbastelle d'Europe, également appelée barbastelle commune, est une autre des chauves-souris les plus courantes en Europe. Elle mesure environ 6 cm de long. L'oreillard roux vit à proximité des grottes, alors que son cousin, l'oreillard gris, préfère les forêts, tout comme d'ailleurs le grand murin. Presque toutes les chauves-souris d'Europe sont assez petites, et se nourrissent d'insectes, comme les moustiques, les papillons de nuit, les chrysopes...

Mesurant environ 15 cm de long, pour 40 cm d'envergure, la grande noctule est la plus grande chauve-souris d'Europe. C'est également la seule qui soit carnivore : elle se nourrit notamment de petits oiseaux. Comme elle vole très haut, il est difficile de l'observer, et elle est assez mal connue.

Les rhinolophes sont également appelés « fers à cheval » ; ce sont les seules chauves-souris qui ne captent pas les ultrasons qu'elles émettent grâce à leurs oreilles, mais grâce à leur nez ! Elles ont un nez très élargi et aplati, très valloné, un peu comme le pavillon d'une oreille... Le grand fer à cheval est presque aussi grand qu'une grande noctule ; le petit fer à cheval est nettement plus petit.

Oiseaux[modifier | modifier le wikicode]

L'Europe compte de très nombreux oiseaux. Capables de voler très loin, beaucoup d'entre eux sont répartis sur une très grande zone, ou bien sont migrateurs, et ne sont donc pas caractéristiques d'Europe.

Parmi les petits oiseaux, le rouge-gorge est très commun, c'est l'un des symboles de l'Angleterre. On trouve en Europe plusieurs espèces de mésange, comme la mésange bleue, la mésange boréale, ou la mésange charbonnière. Le pinson des arbres, le chardonneret élégant, le bruant vert, sont des oiseaux courants dans les milieux ouverts et à proximité des habitations. Les moineaux, et notamment le moineau domestique, vivent même dans les grandes villes.

Le bec-croisé des sapins vit plutôt dans les forêts de montagnes, et dans le nord de l'Europe, où il peut trouver sa nourriture favorite, les graines de sapins. Le jaseur boréal est très joli : il vit dans le nord de l'Europe, notamment en Russie, et en Scandinavie. C'est un oiseau migrateur, qui vient passer l'hiver dans le centre de l'Europe. Quand il y a vraiment beaucoup de neige, il peut descendre jusqu'en France et en Suisse, comme ce fut le cas en 2004.

Le merle noir est un oiseau courant dans les campagnes. C'est un cousin des grives, comme la grive litorne, ou la grive musicienne. Les merles et les grives se nourrissent de vers, d'insectes, et d'autres petits animaux. Les grives apprécient les escargots, dont elle cassent la coquille en la tapant contre une pierre. Les grives sont parfois chassées comme gibier, de même que l'ortolan, et les alouettes, comme l'alouette des champs.

Le cincle plongeur est parfois appelé « merle d'eau », car il ressemble un peu à un merle, et c'est un oiseau aquatique. Il vit dans les torrents de montagne, où il plonge pour attraper de petits insectes. C'est l'un des emblèmes de la Norvège.

Les corbeaux sont les plus gros passereaux d'Europe. Le corbeau était autrefois un symbole important parmi les Celtes. Ce sont d'assez grands oiseaux, omnivores. En Europe, on rencontre le grand corbeau et le corbeau freux, mais aussi la pie bavarde, et la corneille grise. La corneille mantelée est une variété particulière de corneille grise. Elle vit plus à l'est que les autres, et possède une grande zone gris claire sur le dos, faisant penser à un manteau, d'où son nom. Le geai des chênes vit dans les forêts, où il se nourrit principalement de glands. Le chocard à bec jaune, et le crave à bec rouge vivent plutôt en montagne. Le choucas des tours fréquente parfois les ruines des bâtiments élevés, d'où son nom.

Le roitelet huppé est le plus petit oiseau d'Europe : il pèse environ 5 grammes. Le troglodyte mignon est à peine plus grand.

On trouve aussi en Europe un grand nombre de rapaces, même si la plupart ne vivent pas que là. L'aigle royal, présent notamment dans les Alpes, est le plus connu et le plus grand, mais ce n'est pas le plus courant. La buse variable peut s'observer dans toute l'Europe. Elle peut être de différentes couleurs, selon les individus et les régions. Le milan noir est également très commun, mais l'autour des palombes et l'épervier d'Europe sont plus durs à observer. Le busard cendré est un rapace migrateur, qui vit plutôt en Afrique la majeure partie de l'année, mais vient nicher en Europe. Il fait son nid à même le sol, caché dans les herbes, ou dans un champ de céréales. La bondrée apivore est également migratrice, on ne peut la voir en Europe que durant l'été. Elle se nourrit principalement d'abeilles.

On trouve également quelques vautours en Europe : le vautour fauve est le plus courant, il vit dans le sud de la France, et en Espagne. On peut également observer le percnoptère ou le gypaète barbu.

Il existe plusieurs espèces de faucons en Europe. Le joli faucon crécerelle est le plus courant, on le trouve jusque dans les grandes villes : un groupe a même élu domicile dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris ! Le faucon pèlerin est l'oiseau le plus rapide du monde, il peut piquer à près de 400 km/h ! Le faucon d'Éléonore vit sur les îles de Méditerranée. Le splendide faucon gerfault est le plus grand, et peut peser plus d'1,5 kg. Il vit au nord, où sa couleur blanche lui sert de camouflage lorsqu'il chasse dans les toundras.

Le harfang des neiges est également blanc. En Europe, il est possible de l'observer notamment dans les toundras de Scandinavie. Les rapaces nocturnes sont moins migrateurs que les rapaces diurnes, et ceux d'Europe sont plus caractéristiques. La chevêche d'Athéna a longtemps été un symbole de la déesse de la sagesse, et reste encore aujourd'hui l'un des symboles de la Grèce. La chouette hulotte est également très courante, et on la trouve à travers toute l'Europe.

Le grand-duc d'Europe ne se rencontre qu'en Eurasie, notamment en Angleterre. C'est un cousin du harfang, et le plus grand hibou d'Europe. En Amérique du Nord, le grand-duc d'Amérique lui ressemble beaucoup, mais il s'agit d'une autre espèce. En français, on appelle « hiboux » les espèces qui ont des plumes qui dépassent de la tête, et « chouettes », celles qui n'en n'ont pas. En réalité, ce critère n'est pas forcément significatif, et le harfang, notamment, est souvent considéré comme une « chouette », alors que c'est le plus proche cousin du grand-duc, qui est lui considéré comme un hibou... L'effraie des clochers est une autre espèce très commune.

Parmi les plus insolites, le hibou moyen-duc vit dans les forêts et les milieux boisés, alors que son cousin, le hibou des marais, préfère les milieux humides. Le petit-duc scops est un tout petit hibou, de la taille d'un merle.

Le pic-vert est l'un des rares oiseaux endémiques d'Europe, c'est-à-dire qu'il ne vit que là. Il tape sur les arbres avec son bec pointu pour creuser des trous, et attraper les insectes qui y vivent. Plusieurs espèces de pics vivent en Europe, comme le pic cendré, son cousin, mais aussi le pic épeiche, le pic épeichette et le pic mar, qui se ressemblent beaucoup, où encore le pic noir, dont les cousins vivent en Amérique du Nord. Le pic épeichette est le plus petit des pics d'Europe.

La huppe fasciée est une cousine éloignée des pics. C'est un oiseau facile à reconnaître, et assez courant dans les parcs et les jardins.

Le martin-pêcheur d'Europe vit en Eurasie. Il fréquente les lacs, les rivières et les étangs, et se nourrit de poissons. Il aime se percher sur une branche d'arbre, au bord de l'eau, et attend qu'un poisson passe. Il plonge alors pour l'attraper. C'est un oiseau très coloré, tout comme son cousin, le guêpier d'Europe, un oiseau migrateur, qui se nourrit de guêpes, d'abeilles, de frelons...

On trouve également de nombreux oiseaux marins sur toutes les côtes européennes, comme le goéland argenté, le goéland brun, le goéland marin, la mouette rieuse, la mouette tridactyle, les cormorans, le petit pingouin, le macareux-moine... Ces oiseaux voyagent beaucoup, et ils sont également communs dans d'autres régions du monde.

D'autres oiseaux marins voyagent moins loin, et préfèrent les côtes, les plages, les marais, où ils trouvent leur nourriture, notamment l'huîtrier pie, l'avocette élégante, la barge rousse et la barge à queue noire, le tournepierre à collier, qui retourne les galets sur les plages pour y chercher ses proies.

La bécasse des bois et la bécassine des marais constituent des gibiers recherchés pour la chasse.

On trouve également en Europe de nombreux canards, à commencer par le canard colvert, mais aussi le canard souchet. L'eider à duvet est un canard marin, qui vit dans le nord de l'Europe, notamment en Scandinavie et en Islande. Ses plumes servent à confectionner des édredons. L'oie cendrée est un oiseau migrateur, ancêtre des oies domestiques. Il existe en Europe plusieurs espèces de cygnes, comme le cygne tuberculé, le plus courant, qui fait l'objet de nombreuses légendes dans le nord de l'Europe, mais aussi le cygne chanteur. Le cygne tuberculé est l'un des plus gros oiseaux capables de voler au monde.

Dans les campagnes, les cailles des blés constituent aussi des gibiers appréciés, tout comme leurs cousines, la perdrix grise, la perdrix rouge et la bartavelle. Le faisan est courant en Europe occidentale, mais il a en réalité été introduit, il y a longtemps, pour la chasse. Il est originaire d'Asie mineure.

Les gallinacés sont, en général, des animaux peu migrateurs, et on trouve parmi eux quelques-unes des rares espèces d'oiseaux qui ne vivent qu'en Europe, comme le grand tétra, que l'on appelle également coq de bruyère, et son cousin, le tétra lyre. Les lagopèdes, comme le lagopède alpin et le lagopède des saules, vivent au sommet des montagnes ou dans les toundras. Leur plumage, gris-brun en été, devient blanc en hiver, pour se camoufler dans la neige. On les trouve en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Le lagopède d'Écosse, lui, ne vit qu'en Europe.

Les échassiers comprennent les plus gros oiseaux d'Europe : ce sont des oiseaux généralement aquatiques, aux longues pattes, qui appartiennent à des familles différentes, comme les cigognes, ou les hérons.

La cigogne blanche est très connue dans le centre de l'Europe, notamment en France et en Allemagne. C'est l'un des symboles de l'Alsace, elle est célèbre pour faire ses nids sur les cheminées.

Le héron cendré et l'aigrette garzette font probablement partie des hérons les plus courants. La grande aigrette est nettement plus rare, mais on en trouve notamment en Europe centrale, dans la région du Danube. Le butor étoilé et le bihoreau gris sont e petits hérons trapus, moins fréquents et plus durs à observer. Le bihoreau gris est migrateur et ne vit qu'une partie de l'année en Europe ; quant au butor, c'est un oiseau menacé de disparition, notamment en raison de la disparition de son habitat.

Les flamands roses sont des oiseaux migrateurs, qui vivent dans les marais. Ils doivent leur couleur rose aux petits crustacés riches en colorants dont ils se nourrissent.

Reptiles[modifier | modifier le wikicode]

Serpents[modifier | modifier le wikicode]

Il existe de nombreux serpents en Europe. Les vipères sont parmi les plus connues. Les vipères sont des serpents venimeux ; elles se nourrissent en général de petits rongeurs, et d'autres mammifères, qu'elles mordent afin de leur injecter leur venin. Le venin tue la proie, et le serpent n'a alors plus qu'à manger.

La morsure de la vipère peut être dangereuse pour l'Homme. En effet, il arrive que des gens soient mordus par une vipère. En général, il s'agit d'accidents : la vipère ne mord que pour se défendre, l'homme est une proie bien trop grosse pour elle, elle n'a pas l'idée de le manger ! Une vipère peut mordre lorsqu'elle a peur, ou lorsqu'elle est surprise : lorsqu'on lui marche dessus, par exemple. La morsure fait mal, mais, en général, n'est pas dangereuse. En effet, la vipère doit injecter son venin pour qu'il pénètre dans la plaie, ce qu'elle ne fait pas forcément. Quand elle mord un humain, en général, elle n'injecte pas de venin : le venin est précieux, c'est ce qui lui permet de tuer ses proies et de se nourrir, et elle consacre beaucoup d'énergie pour le produire ; elle ne va pas le gâcher sur un humain qui l'embête !

Bien sûr, il arrive qu'une morsure de vipère soit malgré tout envenimée. Auquel cas, il faut immobiliser le membre mordu (la jambe, en général), sans le comprimer, et aller à l'hôpital. Le venin de vipère est assez dangereux pour l'homme, mais, heureusement, les morsures restent rares.

La vipère aspic, ou tout simplement « aspic », est la plus courante. Elle est présente dans presque toute l'Europe. Elle est généralement de couleur gris-brun, avec des rayures, mais il en existe des marrons, orangées, voire même des rouges ou des violettes ! Celles-ci sont cependant nettement plus rares...

La vipère péliade est également très commune. La vipère d'Orsini est la plus petite vipère d'Europe. Elle vit dans les montagnes. Elle est moins dangereuse pour l'homme, d'une part parce qu'elle est plus petite, mais aussi parce qu'elle chasse surtout des insectes : son venin est donc différent des autres, il est plus efficace sur ses proies (les insectes), et moins sur les mammifères, comme l'homme.

On trouve aussi en Europe plusieurs espèces de couleuvres. Les couleuvres ne sont pas dangereuses pour l'homme, même si leur morsure peut faire mal. Ce sont des serpents venimeux, mais leurs crochets à venin sont placés au fond de leur gorge (on dit qu'elles sont opisthoglyphes), contrairement aux vipères dont les crochets sont placés en avant (on dit qu'elles sont solénoglyphes). Les couleuvres ne tuent pas leurs proies avec leur venin avant de les manger : elles commencent par les avaler vivantes, et les tuent avec leur venin une fois qu'elles sont à l'intérieur de la bouche. Il y a donc très peu de chance qu'une couleuvre puisse injecter son venin à un homme, car il est beaucoup trop gros pour se faire avaler !

La couleuvre à collier est de couleur gris-vert, avec une tache noire et jaune de chaque côté du cou (le « collier »). C'est un serpent qui aime beaucoup l'eau, contrairement à la plupart des vipères. La couleuvre d'Esculape est présente dans tout le sud de l'Europe, alors que la couleuvre de Montpellier et la couleuvre à échelons se rencontrent principalement dans la péninsule ibérique, ainsi que dans le sud de la France.

La couleuvre de Montpellier est le plus grand serpent d'Europe : elle peut atteindre 2,55 m de long. Les couleuvres sont généralement un peu plus grandes que les vipères, et mesurent environ 1 m long. La coronelle lisse est, comme son nom l'indique, l'une des plus petites couleuvres d'Europe, et mesure environ 60 cm.

La couleuvre vipérine vit en France et dans la péninsule ibérique. Elle doit son nom à sa ressemblance superficielle avec une vipère. Elle a été souvent confondue avec elle, et beaucoup chassée pour cette raison.

Lézards et autres squamates[modifier | modifier le wikicode]

On trouve en Europe de nombreux lézards, comme le lézard vert : il en existe en fait plusieurs espèces, qui vivent dans des régions différentes d'Europe, et qui se ressemblent beaucoup. Il est assez difficile de les reconnaître.

Le lézard des souches est un proche parent du lézard vert. Les mâles se ressemblent beaucoup, et sont également de couleur verte, alors que les femelles sont beaucoup plus brunes. Le Lézard ocellé est le plus grand lézard d'Europe, et peut mesurer jusqu'à 70 cm.

Le lézard des murailles est nettement plus petit, et mesure environ 20 cm. Il a de nombreux cousins, qui lui ressemblent beaucoup, notamment dans les îles de Méditerranée, comme le lézard des ruines, qui vit en Sicile, le lézard d'Espagne, le lézard de Crète, ou le lézard de Tauride.

Le lézard vivipare vit dans le nord de l'Europe et dans les montagnes du sud de l'Europe, comme les Pyrénées, par exemple. Il présente une particularité originale pour un lézard : selon son milieu de vie, les femelles pondent des œufs ou mettent au monde des petits déjà vivants.

Les orvets sont des reptiles sans pattes, mais ce ne sont pas des serpents. Selon les scientifiques, il pourrait s'agir de proches cousins des lézards, ou de proches cousins des serpents. Comme les lézards, les orvets peuvent se casser leur queue pour échapper à leurs prédateurs : c'est ce que l'on appelle l'autotomie. L'orvet fragile est ainsi appelé pour cette raison. On le surnomme aussi « Serpent de verre ». Il est très commun. L'orvet doré, son cousin, vit en Grèce. Ils peuvent mesurer tous les deux une quarantaine de cm environ. L'orvet géant est un cousin éloigné, beaucoup plus grand (comme l'indique son nom), qui peut atteindre 1,30 m. On le confond facilement avec un serpent.

On trouve dans le sud de l'Europe certains reptiles qui vivent plutôt dans les régions plus chaudes d'Afrique et d'Asie, comme les geckos ou les caméléons. La tarente de Maurétanie est un petit gecko, le seul d'Europe, que l'on trouve notamment en Espagne, au Portugal, en France et en Italie. Le caméléon commun est le seul caméléon d'Europe. Il vit en Afrique du Nord, mais aussi en Espagne et en Italie.

Tortues[modifier | modifier le wikicode]

La tortue d'Hermann, ou tortue des Maures, est une tortue terrestre, présente dans le sud de l'Europe, notamment en France, et dans les Balkans. La tortue grecque, sa cousine, lui ressemble beaucoup. La tortue bordée a des écailles sur le bord de la carapace qui forment une sorte de jupe. Elle vit en Grèce et en Albanie.

Mais on trouve aussi des tortues aquatiques : la cistude d'Europe, également appelée tortue des marais, est la plus connue. Elle est malheureusement en voie de disparition. On la trouve dans presque toutes les régions d'Europe. Sa cousine, la cistude de Sicile, vit uniquement dans cette île. L'émyde lépreuse vit principalement en Espagne et au Portugal. Elle est très rare en France.

La tortue de Floride était autrefois une espèce appréciée comme animal de compagnie, avant qu'elle ne soit interdite dans de nombreux pays d'Europe. Originaires d'Amérique du Nord, les petites tortues de Floride étaient élevées dans des aquariums. Mais, quand elles devenaient trop grandes, les gens les relâchaient dans la nature. Malheureusement, les tortues de Floride se sont rapidement multipliées en Europe, et elles ont chassées les cistudes et les émydes, qui du coup sont en voie de disparition.

Amphibiens[modifier | modifier le wikicode]

Grenouilles, crapauds et apparentés[modifier | modifier le wikicode]

Les grenouilles vertes sont répandues dans toute l'Europe. Il s'agit en fait d'un groupe d'espèces, et de leurs hybrides. Il est assez difficile de les distinguer les unes des autres. La grenouille rieuse est la plus grande, mais il existe d'autres espèces, avec lesquelles elle peut s'hybrider, comme la petite grenouille verte, la grenouille de Berger en Italie, et la grenouille de Perez en Espagne.

De nombreuses espèces de grenouilles vertes vivent dans différentes régions de la Méditerranée. La petite grenouille de Karpathos est minuscule ; c'est aussi la plus rare, car elle ne vit que dans la petite île de Karpathos, en Grèce. La grenouille de Chypre ne vit qu'à Chypre, et la grenouille de Crète... qu'en Crète. La grenouille épirote vit en Grèce, et en Albanie.

Les grenouilles brunes sont leurs cousines. Il en existe aussi plusieurs espèces : la grenouille rousse est la plus connue, mais il en existe beaucoup d'autres, comme la grenouille agile. La plupart apprécient les milieux forestiers, et les mares cachées dans les bois. Certaines espèces de grenouilles brunes ne se rencontrent que dans certaines zones de l'Europe, comme la grenouille ibérique, la grenouille italienne, la grenouille grecque, ou la grenouille des Pyrénées.

Les rainettes ressemblent à des grenouilles. Elles ont des doigts collants, qui leur permettent de grimper et de s'accrocher sur les branches. La rainette verte est la plus connue. On pensait autrefois qu'elle était répandue dans pratiquement toute l'Europe, mais on a découvert récemment que certaines rainettes que l'on prenait jusque là pour des rainettes vertes appartenaient en réalité à des espèces à part, comme la rainette méridionale, qui vit dans le sud de l'Europe (et notamment de la France), la rainette italienne, qui vit en Italie, et la rainette sarde, qui vit notamment en Corse et en Sardaigne.

Mais on trouve aussi de nombreux autres anoures en Europe, qui appartiennent à des espèces différentes, et qui sont, selon les cas, couramment appelés « crapauds » ou « grenouilles ».

Les « vrais » crapauds sont représentés, en Europe, notamment par le crapaud commun, le plus courant, qui est également présent en Asie et en Afrique du Nord. Le crapaud vert est présent dans le centre de l'Europe, ainsi qu'en Asie. Il a plusieurs cousins en Méditerranée, comme le crapaud sicilien, qui vit en Sicile, et le crapaud des Baléares, qui vit aux Baléares et en Italie. Le crapaud calamite, qui est présent depuis le Portugal jusqu'en Pologne, leur ressemble un peu.

L'alyte accoucheur, parfois appelé crapaud accoucheur, ressemble un peu à un crapaud. On le rencontre dans la péninsule ibérique, et en France, jusqu'en Allemagne. Il est appelé ainsi car le mâle transporte avec lui son chapelet d’œufs pour veiller sur eux après l'accouplement.

Le pélobate brun est un amphibien nocturne, peu commun, mais répandu dans presque toute l'Europe, et jusqu'en Sibérie. Cette espèce recherche des sols mous pour y creuser son terrier : on le rencontrait autrefois fréquemment dans les champs d'asperges. Son cousin, le pélobate cultripède, est beaucoup plus rare. Il fréquente les mares temporaires du sud-ouest de l'Europe.

Le sonneur à ventre de feu est un petit amphibien qui pratique le camouflage : son dos est tacheté de brun, pour éviter d'être repéré par les prédateurs. Mais, si malgré tout, un prédateur tente de s'en prendre à lui, le sonneur a un autre moyen de défense : il est empoisonné ! Pour ne pas se faire manger (ce serait dommage que le prédateur meure empoisonné après avoir mangé le sonneur, car le sonneur serait mort de toutes façons...), il faut donc que les prédateurs sachent qu'il n'est pas comestible. Lorsque le sonneur se fait repérer par un prédateur, il se retourne sur le dos, et montre son ventre tacheté de noir et rouge : c'est un avertissement, c'est ce que l'on appelle l'aposématisme.

Le sonneur à ventre jaune ressemble beaucoup à son cousin, mais son ventre est jaune tacheté de noir, et non pas rouge. Le sonneur à pieds épais, lui, ne vit qu'en Italie.

Salamandres et tritons[modifier | modifier le wikicode]

La salamandre de feu est très facile à reconnaître, avec son corps noir tacheté de jaune. Elle mesure environ 20 à 25 cm de long, et est répandue dans toute l'Europe. Sa cousine, la salamandre corse, lui ressemble beaucoup, mais elle est plus rare, et ne se trouve qu'en Corse. La salamandre noire est plus petite et n'a pas de taches. Elle vit dans les Alpes.

Les salamandres sont plutôt des amphibiens terrestres, qui apprécient les sols humides, en montagne ou dans les forêts, mais qui ne recherchent des points d'eau que pour se reproduire. Le chioglosse portugais vit au Portugal et au nord-ouest de l'Espagne. Il est à peu près aussi grand que la salamandre noire.

Les tritons sont des salamandres aquatiques, qui passent la majeure partie de leur vie dans l'eau. Le pleurodèle de Waltl est le plus grand triton d'Europe, et peut atteindre 30 cm de long. Il vit dans la péninsule ibérique, ainsi qu'au Maroc. C'est un animal très étudié par les scientifiques, qui sert de modèle pour les autres amphibiens.

Le triton crêté est très répandu dans le nord de l'Europe. Il doit son nom à la grande crête que le mâle porte durant la saison des amours. Le triton crêté italien est répandu en Italie, et le long de l'Adriatique. Il se reconnaît à son corps noir, avec une ligne jaune le long du dos. Le triton marbré est très joli, il a le corps vert tacheté de noir. Il vit en France, et dans la péninsule ibérique.

Les tritons peuvent parfois s'hybrider entre eux : le triton de Blasius, par exemple, est le résultat du croisement entre un triton crêté et un triton marbré.

Le triton alpestre vit, comme son nom l'indique, dans les Alpes, mais également dans le nord de l'Europe. Le triton ponctué est également appelé triton commun : il est en effet très répandu en Europe. Cependant, un certain nombre de tritons ponctués se sont avérés, dans différentes régions d'Europe, former en réalité des espèces différentes, comme le triton grec et le triton méridional.

Certains tritons sont rares, et endémiques de certaines régions de l'Europe, comme l'euprocte de Corse, qui ne vit, comme son nom l'indique, qu'en Corse, ou l'euprocte des Pyrénées, qui ne vit, lui, que dans les Pyrénées.

Un protée anguillard, dans son milieu naturel, une caverne en Slovénie.

Mais l'amphibien le plus étrange d'Europe est sans doute le protée anguillard, qui ne vit qu'en Slovénie, Croatie, et Bosnie-Herzégovine. Il vit dans les cavernes. Mesurant entre 20 et 30 cm environ, le corps du protée est entièrement blanc, à l'exception des deux bouquets de branchies rouges qui dépassent de chaque côté de sa tête : en effet, le protée est entièrement aquatique, et respire par des branchies, même à l'âge adulte. Les yeux sont extrêmement réduits, et presque impossibles à distinguer, ce qui ne pose pas de problème particulier, puisque, à l'intérieur des grottes, il fait noir, de toutes façons : le protée n'a donc pas besoin de ses yeux.

Poissons[modifier | modifier le wikicode]

Poissons d'eau douce[modifier | modifier le wikicode]

Les lacs et les cours d'eau d'Europe sont fréquentés par de nombreux poissons.

La carpe préfère les eaux calmes, et n'a pas besoin de beaucoup de dioxygène, comme sa cousine, la tanche. La famille de la carpe comprend plusieurs espèces d'eau douce présentes en Europe, comme le gardon, le rotengle, l'ablette, la bouvière, petit poisson qui pond ses œufs dans les coquillages d'eau douce, la brème, le barbeau, l'aspe, le hotu...

Le goujon vit plutôt près du fond, dans les rivières au débit assez rapide, et à l'eau claire, propre, fraîche et oxygénée. Il ne supporte pas la pollution, et peut donc être utilisé comme un assez bon bioindicateur : si l'on trouve des goujons à un endroit, c'est que l'eau n'est pas polluée.

Le vairon est un poisson assez petit ; dans de nombreux endroits, c'est la proie préférée des truites et des brochets.

La perche est un poisson prédateur, assez commun en Europe et en Asie. Elle se reconnaît à son dos gris-beige, avec de grosses rayures noires. Elle peut mesurer plus de 50 cm. Sa cousine, la grémille, est plus petite, mais c'est également un prédateur redoutable. Le sandre est le géant de la famille, et peut dépasser le mètre. Contrairement à la plupart des poissons prédateurs, qui utilisent plutôt leur odorat, le sandre chasse grâce à son excellente vue. C'est un poisson apprécié des pêcheurs, car le sandre est capable de voir le fil de pêche, et s'en méfie. Il faut donc être très prudent, et pêcher avec un fil très fin, pour capturer un sandre. Le sandre marin vit dans les estuaires de la mer Noire, et de la Caspienne, en Europe du Nord. Il supporte le sel, et il lui arrive de s'aventurer en eau saumâtre. L'apron du Rhône est en voie de disparition. Ce poisson très rare, cousin de la perche et du sandre, ne vit que dans quelques cours d'eau de la région du Rhône, en France. Ses cousins, l'apron commun et l'apron du Danube, sont plus communs. Ils vivent en Europe centrale, notamment en Roumanie et en Ukraine, dans les cours d'eau peu profonds et les petits torrents de la région du Danube, ainsi que dans le Prout et le Dniepr.

Les poissons de la famille des salmonidés sont appelés « truites », pour les plus petits, et « saumons », pour les plus grands. La truite fario est la plus répandue en Europe. Elle migre à des distances variées, et se développe différemment selon les milieux de vie. Elle peut former la truite de lac ou la truite de mer quand elle descend dans un lac ou en mer pour grandir. Elle devient alors beaucoup plus grosse que lorsqu'elle ne grandit qu'en rivière. Habituellement, la truite fario se reconnaît à son corps tacheté de points marron et roses. Dans certains étangs et cours d'eau, on introduit pour être pêchée rapidement la truite arc-en-ciel qui vient d'Amérique du Nord. Cette espèce est la plus élevée en pisciculture mais elle se reproduit rarement dans la nature en Europe.

Les truites ont besoin d'eaux fraîches et courantes, où le dioxygène dissout ne manque pas. Elles ne se maintiennent pas dans les étangs et cours d'eau de plaine. Ce sont des prédateurs qui chassent à l'affût. La truite à lèvres molles vit dans les Balkans, près de l'Adriatique. Elle est plus rare que la truite fario, et protégée. La truite marbrée vit, elle, en Slovénie. L'omble chevalier est le poisson d'eau douce qui vit le plus au Nord : dans les lacs d'eau douce de l'Arctique, il est souvent la seule espèce... On le trouve aussi dans les rivières du nord de l'Europe, et dans les lacs de montagnes (notamment dans les Alpes). Son cousin, l'omble commun (qui est souvent appelé « Saumon de fontaine » est plutôt originaire d'Amérique du Nord, mais on peut le trouver à certains endroits en Europe, où il a été introduit).

Le huchon, ou « Saumon du Danube », est le plus grand des salmonidés d'Europe. On connaît des huchons d'1,60 m ! il vit dans le Danube.

L'ombre a le corps de la même couleur que le sable et les pierres des torrents et des cours d'eau où il vit, ce qui constitue un excellent camouflage ; la plupart du temps, il est impossible de le voir depuis la surface de l'eau : la seule chose que l'on distingue, c'est... son ombre, d'où son nom. C'est un poisson qui, comme les truites, aime bien les eaux fraîches, et bien oxygénées. Le mâle possède une grande et belle nageoire dorsale, de couleur rose, qu'il peut déployer comme une voile.

Les corégones sont des cousins des saumons, qui migration animale entre l'eau douce et l'eau de mer, bien que certaines espèces ne vivent qu'en eau douce. Le corégone blanc est également appelé féra. Il vit dans les lacs de montagnes. Le corégone lavaret est originaire du Lac du Bourget, et du Lac Léman, en Suisse. La féra du Léman vivait également dans le lac, mais elle a disparu dans les années 1920. Son nom est souvent utilisé pour d'autres corégones qui vivent dans le lac Léman. La vandace est une corégone originaire des lochs d'Écosse et du nord de l'Angleterre. Elle est très rare dans la nature, et a pratiquement disparu.

Le brochet est un grand poisson carnivore. Il peut atteindre (et même dépasser) 1 m ; son corps, tacheté de gris et de vert, est très allongé, de même que sa gueule garnie de dents. La forme bizarre de son corps tient au fait que ses nageoires sont plutôt situées à l'arrière : ainsi, le brochet ne nage pas très bien, ni très vite, mais c'est un champion de l'accélération. Il vit dans les lacs, et les eaux calmes, où il peut se camoufler parmi les herbes aquatiques. Quand un poisson, une grenouille, ou même un caneton passe à sa portée, il se précipite pour l'attraper et le manger. Le brochet du sud est plus petit ; on le rencontre principalement dans le centre et le nord de l'Italie.

L'épinoche, et sa cousine, l'épinochette, sont de tout petits poissons (moins de 10 cm). Ils ont de grosses épines sur le dos (d'où leur nom), qui empêche les oiseaux, comme les hérons par exemple, de les avaler. À la saison des amours, le mâle devient très coloré, et creuse un nid dans le sable, pour y attirer la femelle.

Les cyprinodontes sont de petits poissons qui vivent dans les mares et les lagunes, en bord de mer. Ils supportent l'eau douce, ou plus ou moins salée. Certains vivent même dans les marais salants. Plusieurs cyprinodontes vivent dans des mares qui s'assèchent durant l'été : les adultes meurent après avoir pondu leurs œufs, qui survivent dans la vase, et éclose au printemps suivant. L'aphanius de Corse et l'aphanius d'Espagne font partie des cyprinodontes présents en Europe.

La lotte est une cousine de la morue, mais qui vit en eau douce : on la rencontre, notamment, dans les lacs de montagnes comme le lac Léman. Il ne faut pas la confondre avec la baudroie, un poisson d'eau de mer, qui, chez le poissonnier, est appelée « lotte ». Pour ne pas confondre, on appelle souvent la lotte « lotte de rivière ». Elle peut mesurer jusque 1,50 m, c'est plutôt un poisson qui vit près du fond.

Le chabot commun est un autre poisson de fond, assez commun en Europe. Ce cousin de la rascasse vit en eau douce, et mesure généralement entre 15 et 30 cm. La blennie fluviatile vit dans le sud de l'Europe, jusqu'au lac Léman. C'est un poisson d'eau douce, même si la plupart des blennies vivent, elles, en eau de mer. Les loches sont des cousines éloignées des carpes. Elles ont un corps allongé, visqueux, sans écailles, et une bouche ornée de plusieurs barbillons. Elles vivent dans les eaux très calmes, et fouillent la vase ou le sable pour trouver de petits insectes ou crustacés à manger. La loche franche, la loche de rivière et la loche d'étang sont les plus courantes.

Le silure glane est sans doute le plus grand poisson d'eau douce : il peut mesurer près de 3 mètres. À l'origine, on ne le trouvait qu'en Europe centrale, dans le bassin du Rhin et du Danube, mais il a été introduit pour la pêche ailleurs en Europe, dans d'autres rivières, où il s'est souvent révélé envahissant. Son cousin, le poisson-chat, est beaucoup plus petit. Il est très courant, mais ne vient pas d'Europe : c'est une espèce originaire d'Amérique du Nord, qui a été introduite, comme beaucoup d'autres.

L'anguille commune, ou anguille d'Europe, a le corps très allongé, ressemblant un peu à celui d'un serpent. Elle a la particularité d'être un poisson d'eau douce, mais qui va se reproduire en mer. Le petit de l'anguille est une larve, la civelle, qui va devoir beaucoup changer pour ressembler à une anguille adulte. Les civelles naissent en mer, et remontent les cours d'eau pour venir vivre en rivière. C'est au cours de cette migration que les pêcheurs peuvent les attraper, en mettant des filets, par exemple. L'anguille est capable de vivre quelque temps hors de l'eau, et de glisser sur le sol comme un serpent : elle peut donc, en cas de besoin, quitter une rivière pour aller dans une autre...

Les esturgeons sont des poissons étonnants. Ils font partie d'un groupe très ancien : leurs ancêtres existaient déjà bien avant les dinosaures... Ils ont plusieurs rangées de très grosses écailles dures, comme des boucliers, faites d'os. Les esturgeons vivent pour la plupart, en mer, mais remontent les fleuves pour venir y pondre leurs œufs. Ils ne sont généralement pas considérés comme de « vrais » poissons d'eau douce. Certains esturgeons vivent tout de même en eau douce, comme le sterlet, l'un des plus petits esturgeons, qui vit en Europe centrale. Plusieurs espèces d'esturgeons sont pêchées ou élevées pour leurs œufs : le fameux caviar... C'est ce qui fait qu'ils sont si menacés aujourd'hui. L'esturgeon d'Europe est en voie de disparition, de même que le sevruga (que l'on appelle aussi esturgeon étoilé).

Les lamproies sont des animaux encore plus curieux : ces étranges poissons ont bien des dents, en effet, mais pas de mâchoire ! Leur bouche est un simple trou rond, en forme de ventouse. La lamproie fluviatile est une espèce d'eau douce. Elle est présente dans plusieurs estuaires, comme celui de la Gironde, notamment, où on la pêche : il existe depuis l'antiquité un grand nombre de recettes de lamproie à la Bordelaise, cuisinée avec du vin rouge de la région de Bordeaux.

Poissons d'eau de mer[modifier | modifier le wikicode]

Les poissons de mer que l'on trouve en Europe ne vivent en général pas que là ; ils sont plus caractéristiques d'une mer ou d'un océan, que d'un continent. Cependant, certaines espèces qui vivent près des côtes peuvent être différentes d'un côté ou de l'autre : ainsi, on ne trouve pas exactement les mêmes animaux sur les côtes est et ouest de l'Atlantique ; mais cela concerne plutôt les invertébrés que les poissons, qui se déplacent en général plus facilement.

L'Europe est bordée par la Méditerranée, et les mers qui y sont rattachées (Adriatique, mer Égée...), l'Atlantique et la Manche, et les mers du nord de l'Europe, comme la mer du Nord, ou la Baltique.

La Méditerranée abrite de nombreuses espèces très caractéristiques, même si on ne les rencontre pas qu'en Europe, mais aussi, très souvent, en Afrique du Nord. Parmi les poissons les plus connus et les plus reconnaissables, on trouvent notamment ceux qui entre dans la recette de la bouillabaisse, une spécialité de Marseille, comme la rascasse rouge (que l'on appelle aussi « chapon »), la rascasse brune, la petite rascasse rouge, les grondins, les rougets, les blennies, les gobies, les merles, les labres, les girelles, les serrans, les sars, la dorade grise, la dorade royale, la saupe, le bogue, l'oblade, le denté, le marbré... Mais aussi le saint Pierre et le fameux mérou, aujourd'hui menacé.

On trouve également en Méditerranée une espèce de thon rouge, extrêmement menacé par la pêche.

Il y a aussi des requins en Méditerranée : les anges de mer étaient autrefois tellement abondants qu'ils ont donné leur nom à la Baie des Anges, au sud de la France, entre Nice et Antibes.

Le mulet est un poisson abondant des côtes, et dans les estuaires. Ses œufs servent à préparer la boutargue. Le loup est également un poisson connu. Il vit aussi en Atlantique, où on l'appelle le bar.

Le merlu (également appelé colin) vit en Méditerranée, et sur les côtes européennes.

La plupart des poissons de l'Atlantique ne vivent pas que là. Parmi les espèces les plus connues, celles qui sont le plus pêchées, on peut trouver la morue de l'Atlantique, et les autres poissons de sa famille, comme le lieu noir et le lieu jaune, l'églefin et le merlan (qu'il ne faut pas confondre avec le merlu). Ces poissons vivent principalement sur les côtes européennes, en Atlantique, Manche, mer du Nord et Baltique. La morue se trouve aussi de l'autre côté de l'Atlantique, sur les côtes américaines.

De nombreux poissons plats ont une répartition similaire, comme la sole commune, qui vit en Méditerranée, mais aussi en Atlantique, du Portugal au sud jusqu'en Norvège au nord. La plie (également appelée carrelet), le flet, la limande commune, la limande-sole, et le turbot. Le flétan de l'Atlantique est présent en Europe, mais il a une aire de répartition plus large : comme la morue, on le retrouve aussi sur les côtes américaines.

On peut également trouver au large de l'Europe des bancs d'anchois, de sardine (qui doit d'ailleurs son nom à la Sardaigne), et de maquereaux.

Le chabot de mer ressemble au chabot commun, mais il vit... dans la mer. On le retrouve le long des côtes atlantiques. À marée basse, il n'est pas rare de le retrouver dans les flaques laissées par la mer en se retirant.

Insectes et autres arthropodes terrestres[modifier | modifier le wikicode]

Papillons[modifier | modifier le wikicode]

Le machaon est sans doute l'un des papillons les plus connu, même si ce n'est pas le plus fréquent. Il est présent dans toute l'Europe. L'apollon et le petit apollon sont présents dans toute l'Eurasie : ce sont des papillons de montagne.

La famille des vanesses rassemble les papillons les plus courants, comme la petite tortue (ou vanesse de l'ortie), le tabac d'Espagne, le chiffre, le paon du jour, le petit sylvain, le robert-le-diable, ou le vulcain. Les papillons de cette famille se reconnaissent par le fait qu'ils n'utilisent que 4 pattes (au lieu de 6) pour marcher. Les adultes apparaissent au printemps, et volent généralement durant tout l'été ; ils se nourrissent du nectar des fleurs qu'ils pollinisent.

La famille des piérides comprend la piéride du chou, ou la piéride de la rave, des papillons blancs dont les chenilles s'attaquent parfois aux plantes cultivées, mais aussi des espèces plus colorées, comme l'aurore, ou piéride de la cardamine, le citron (papillon) et le citron de Provence, le soufré, le fluoré et le gazé (ou piéride de l'aubépine).

On trouve aussi en Europe de nombreux papillons de nuit, comme le grand paon de nuit et le petit paon de nuit, le bombyx du chêne ou l'écaille martre. le bombyx du mûrier est élevé pour sa chenille, le célèbre ver à soie. La chouette, originaire d'Europe, était élevée dans l'Antiquité, avant la domestication du ver à soie.

Certains « papillons de nuit » vivent en fait... le jour, et il est parfaitement possible de les observer dans la journée, comme l'écaille chinée, la goutte de sang (ou écaille du séneçon), le turquoise et les zygènes. Parmi les sphinx, qui font du vol stationnaire au-dessus des fleurs, pour y récupérer le nectar au moyen de leur longue trompe, plusieurs sont également diurnes, comme le moro sphinx, même si beaucoup restent nocturnes, comme le très beau sphinx tête-de-mort, le petit et le grand sphinx de la vigne, dont les chenilles imitent un serpent.

La phalène du bouleau est présente notamment en Grande Bretagne, où elle a été utilisée comme exemple pour illustrer la sélection naturelle.

Chez certaines espèces, la chenille est plus connue que le papillon adulte ; c'est le cas notamment de la tordeuse verte du chêne, et de la processionnaire du pin, qui sont des ravageurs, respectivement, du chêne et du pin. Les chenilles arpenteuses sont les chenilles de plusieurs papillons, connues pour leur mode de déplacement particulier.

On trouve également en Europe des espèces plus rares, mais aussi plus insolites de papillons, comme le ptérophore commun et le ptérophore blanc, dont les ailes semblent faites de plumes, où les sésies, aux ailes transparentes, et ressemblant à des guêpes ou des frelons.

Guêpes, abeilles et fourmis[modifier | modifier le wikicode]

On trouve plusieurs espèces de guêpes en Europe, comme la guêpe commune, et la guêpe germanique, mais aussi le poliste gaulois, qui font toutes des nids avec des alvéoles en carton. Le poliste se reconnaît à ses pattes et ses antennes jaunes, et au fait qu'il laisse pendre ses pattes sous son corps lorsqu'il vole. Les eumènes sont également des guêpes noires et jaunes, mais celles-ci vivent seules, pas en groupe. Il existe plusieurs espèces d'eumènes, qui ne construisent pas un nid de carton mais seulement une sorte de petit pot en terre, collé à une pierre ou au crépi d'une maison : ce sont les guêpes potières.

La plus grande guêpe d'Europe est le frelon européen. Depuis quelques années, est arrivée en Europe une nouvelle espèce de frelon, originaire d'Asie, le frelon asiatique, qui s'attaque aux abeilles.

Mis à part l'abeille à miel, qui forme de grandes ruches, il existe en Europe de très nombreuses espèces d'abeilles, comme les osmies, qui construisent leurs nids dans les tiges de roseaux, ou les coquilles d'escargot, les mégachilles, ou abeilles découpeuses, qui découpent des morceaux de feuilles pour construire leurs nids. Les bourdons sont de grosses abeilles, poilues. Ils forment aussi de grandes ruches. Le bourdon terrestre, le bourdon des pierres, le bourdon des champs et le bourdon des prés sont parmi les plus connus.

Le xylocope violet, également appelé « abeille charpentière », parce qu'il fait son nid dans les morceaux de bois mort, est la plus grosse espèce d'abeille qui vive en Europe.

Cependant, le plus gros hyménoptère d'Europe est la scolie des jardins : elle peut atteindre 4 cm de long, et devenir plus grande que le frelon ou le xylocope. Elle apprécie les fleurs de panicaut, mais aussi les tas de compost, où elle peut trouver des larves de scarabée rhinocéros pour nourrir ses propres larves.

Mais les guêpes et les abeilles ne sont pas les seuls hyménoptères, puisque ce groupe rassemble aussi les fourmis. Les fourmis rousses et les fourmis noires sont les plus connues en Europe, mais il en existe un très grand nombre d'espèces, comme les fourmis moissonneuses, qui vivent dans le sud de l'Europe.

Coléoptères[modifier | modifier le wikicode]

Les coléoptères forment un énorme groupe d'insectes très diversifiés. Ils se reconnaissent à leurs élytres, des ailes très dures qui forment une sorte de carapace sur le dos. Le lucane cerf-volant est sans doute parmi les plus connus, mais il n'est plus tellement courant. La petite biche, moins connue, est une de ses cousines. Parmi les coléoptères les plus communs, on trouve le hanneton. Certains coléoptères sont très jolis, comme les coccinelles : en Europe, on trouve la coccinelle à sept points, la plus connue, mais aussi la coccinelle à deux points, la coccinelle à quatorze points et la coccinelle à vingt-deux points. Les coccinelles mangent les pucerons. La coccinelle asiatique a été introduite en Europe pour aider à l'agriculture. Les larves de capricornes se nourrissent de bois. Le lepture cordigère est très joli. On le trouve parfois sur les fleurs, occupé à manger du pollen. Le clairon des abeilles, et son cousin, le clairon des ruches, pondent leurs œufs dans les ruches : leurs larves se nourrissent de la cire et du miel produits par les abeilles. La cétoine dorée est une cousine des scarabées. Elle vit sur les fleurs, dont elle mange le pollen.

Les carabes sont des prédateurs carnivores. Il en existe plusieurs espèces en Europe, comme le carabe doré, le carabe violet, et le carabe d'Espagne, qui, contrairement à ce que son nom indique, vit dans le sud-ouest de la France.

La cicindelle est appelée « scarabée-tigre ». C'est une cousine du carabe.

Autres insectes[modifier | modifier le wikicode]

L'Europe compte également plusieurs espèces de punaises, comme le graphosome d'Italie, ou le gendarme. Les pucerons sont des insectes qui piquent les plantes pour en sucer la sève. Les cochenilles sont des cousines des pucerons. Le kermès des teinturiers est une cochenille qui vit dans le sud de l'Europe, parasite du chêne kermès, auquel il a donné son nom. Il est connu depuis l'Antiquité, car on l'utilisait pour produire un colorant rouge, le rouge vermillon, utilisé aussi bien pour colorer des tissus que comme colorant alimentaire. Il entre notamment dans la composition du biscuit rose de Reims, une spécialité de la région de Champagne, en France. Aujourd'hui, c'est plutôt une autre cochenille, originaire d'Amérique, qui est utilisée pour produire le colorant rouge carmin. Ce mot vient d'ailleurs, lui aussi, de kermès.

La cigale est un autre insecte typique du sud de l'Europe. Il en existe plusieurs espèces, comme la cigale de l'orne, ou la lyriste plébéienne, qui sont les plus courantes dans le sud de la France.

Les sauterelles et les criquets sont nombreux, il en existe plusieurs espèces. L'œdipode à ailes bleues et l'œdipode occitan vivent plutôt dans le sud de l'Europe. Le criquet marginé, le criquet des pâtures, et le criquet verdelet sont tous très courants dans toute l'Europe.

La grande sauterelle verte est également commune ; l'éphippigère des vignes est une grosse sauterelle, sans ailes. Les femelles ont une longue pointe qui dépasse de l'abdomen : ce n'est pas un dard, mais un organe qui leur sert à pondre leurs œufs. Il existe plusieurs espèces de grillons en Europe, comme le grillon domestique, le grillon des champs, ou le grillon provençal. La courtilière est également appelée « grillon-taupe », car, comme la taupe, elle vit sous la terre, où elle creuse des galeries.

Le phasme commun vit dans le sud de l'Europe. C'est un insecte qui ressemble à un bâton.

La mante religieuse a des pattes avant repliées en Z, qui lui donnent l'air de prier, d'où son nom. Elle s'en sert pour capturer ses proies. L'empuse est une cousine de la mante religieuse. Ses antennes ressemblant à des cornes pointues lui ont valu son surnom de « diablotin ». Les termites et les blattes vivent plutôt dans les régions tropicales. Mais on trouve quelques espèces de termites en Europe. Quelques espèces de blattes se sont également bien adaptées, et sont courantes dans les villes d'Europe, comme la blatte germanique, par exemple.

Les fourmilions sont surtout connus par leur larve, qui vit dans le sol, dans un terrier en forme d'entonnoir creusé dans le sable. Quand un insecte passe à portée, la larve fait s'écrouler le sable, et le capture quand il tombe dans son terrier. Le fourmilion commun et le fourmilion parisien sont assez répandus, on les trouve jusqu'en Scandinavie. Le grand fourmilion, comme son nom l'indique, est le plus grand fourmilion d'Europe. Il peut mesurer plus de 10 cm d'envergure, et ne vit que dans la région méditerranéenne. Les fourmilions adultes ressemblent un peu à une libellule, mais ils font partie d'un groupe différent. Les ascalaphes sont leurs cousins. Ils ressemblent un peu à un mélange de libellules et de papillons. Leurs larves ressemblent à celles des fourmilions, mais ne creusent pas d'entonnoir. L'ascalaphe commun et l'ascalaphe soufré sont les plus courants en Europe.

Les chrysopes sont également des cousines éloignées des fourmilions et des ascalaphes. Les plus connues sont le lion des pucerons, et la chrysope verte, qui est utilisée en agriculture biologique, pour la lutte biologique. On les voit souvent le soir, en été, se rassembler près des lampes, la nuit. Avec leur corps fin, et leurs longues ailes transparentes nervurées, elles ressemblent un peu à des libellules.

Les libellules et les demoiselles vivent plutôt à proximité des points d'eau. Ce sont des prédateurs carnivores. L'anax empereur est la plus grande libellule d'Europe, il mesure 7 ou 8 cm de long environ, pour 11 cm d'envergure. Les æschnes, comme l'æschne bleue, ou l'æschne des joncs, sont également très grandes. Le sympètre sanguin, rouge, et l'orthétrum, bleu, sont parmi les libellules les plus courantes.

La petite nymphe au corps de feu et l'agrion jouvencelle font partie des demoiselles les plus fréquentes. On les trouve auprès des mares, des ruisseaux... Elles ne s'éloignent guère de l'eau. Le caloptéryx vierge est de couleur métallique, il est très facilement reconnaissable.

Les larves des libellules et des demoiselles sont aquatiques, elles vivent dans l'eau. Comme leurs parents, ce sont de redoutables prédateurs. Les plus grosses larves de libellules peuvent même s'attaquer aux têtards et aux petits poissons !

Cependant, libellules et demoiselles ne sont pas les seuls insectes à vivre au bord de l'eau. Les trichoptères, les éphémères et les perles pondent également leurs œufs dans l'eau. Les larves des trichogrammes font partie des proies préférées des truites, ou d'autres animaux comme le cincle plongeur et le desman des Pyrénées. Elles vivent dans les cours d'eau, sous les pierres, et se protègent le corps en se construisant une sorte d'« armure », faite de sable, de petits cailloux, de morceaux de bois ou de feuille... cela dépend des espèces.

Les larves des perles et des éphémères ne supportent pas la pollution, et ne peuvent pas vivre dans les eaux polluées. Elles constituent de bons bioindicateurs : lorsque l'on en trouve dans un ruisseau, c'est que l'eau est de bonne qualité, car, autrement, elles ne pourraient pas survivre.

De nombreux insectes vivent dans et sur l'eau. Le gerris est un cousin des punaises, qui court à la surface de l'eau. Il est surnommé (à tort) « araignée d'eau ». Le dytique bordé est un gros coléoptère, ressemblant à un scarabée aquatique. Ses cousins, les gyrins, sont nettement plus petits. La nèpe est surnommée « scorpion d'eau ». Elle a une longue pointe à l'extrémité de l'abdomen, qui ressemble à un dard, mais qui est en fait une sorte de « tuba », un tube qui lui permet de respirer sous l'eau. Elle saisit ses proies à l'aide de ses grosses pinces. La ranâtre linéaire est une autre cousine des punaises, qui vit dans les herbes aquatiques, sous l'eau. Elle saisit ses proies à l'aide de ses pattes avant en forme de pinces.

Les moustiques pondent également leurs œufs dans l'eau. Ils sont abondants dans les marais, et les eaux stagnantes. Le moustique commun est le plus abondant. Récemment, une nouvelle espèce de moustique est apparue dans le métro de Londres. Le moustique tigre est également un nouvel arrivant : originaire des régions chaudes de l'Afrique, il est arrivé il y a quelques années dans le sud de l'Europe.

La mouche grise à damier est sans doute la mouche la plus courante en Europe. Mais on rencontre également la mouche verte et la mouche bleue. La lucilie bufonivore est une mouche peu commune, qui ne pond ses œufs que sur les crapauds...

Les taons sont des cousins des mouches et des moustiques. Ils se nourrissent du sang des mammifères, on les trouve souvent sur le bétail. Les syrphes ont souvent des couleurs vives, pour imiter les guêpes. Ils butinent le nectar des fleurs, tout comme le bombyle, qui est capable de voler sur place, et boit le nectar des fleurs au moyen de sa longue trompe.

Araignées et autres arachnides[modifier | modifier le wikicode]

L'argiope frelon est une grosse araignée rayée jaune et noire, qui construit des toiles pour capturer des insectes. Elle est très jolie, et c'est sûrement l'araignée la plus connue, même si ce n'est pas forcément la plus courante, car elle est très reconnaissable. Originaire de la région méditerranéenne, elle est répandue dans toute l'Europe. L'épeire diadème est une petite araignée, sûrement l'une des plus courantes dans toute l'Europe. La zygielle des fenêtres est assez courante dans les maisons. Toutes ces araignées sont venimeuses, mais elles ne sont pas dangereuses pour l'homme : elles ne chassent que les insectes.

La veuve noire méditerranéenne, ou veuve noire d'Europe, est une cousine de la veuve noire (qui, elle, vit en Amérique du Nord). C'est une petite araignée, au corps noir, tacheté de rouge. Elle est venimeuse, et son venin peut être dangereux pour l'homme, même si la morsure est rarement mortelle. On la rencontre dans le sud de l'Europe, notamment en Ukraine.

Les lycoses, ou araignées-loup, sont des araignées terrestres, qui ne construisent pas de toiles : elles chassent activement leurs proies, d'où leur nom. On les trouve plutôt dans la région méditerranéenne. La plus connue est la lycose de Tarente, ou tarentule (à ne pas confondre avec les mygales, appelées tarentula en anglais), qui vit notamment en Espagne, au Portugal et en Italie. Elle doit son nom à la ville de Tarente, en Italie. Cette araignée a donné lieu à des légendes, on croyait qu'elle était mortelle pour l'homme. Dans le sud de la France, on rencontrera plutôt sa cousine, la lycose de Narbonne. Les araignées-loup peuvent souvent être vues avec un cocon contenant leurs petits, qu'elles transportent sur leur dos.

Le faucheux, ou opilions, ressemble à une araignée, avec de très longues pattes. C'est en fait un cousin des araignées, un arachnide. Il en existe plusieurs espèces, ils sont très communs en Europe, notamment au Royaume-Uni, où ils sont appelés, en anglais daddy-long-leg, c'est-à-dire « papa-longues-jambes »

La tique du chien est courante dans toute l'Europe. C'est un animal plutôt gros pour un acarien : elle mesure environ 3 mm de long (et jusqu'à 1 cm pour la femelle après avoir mangé), mais la plupart des acariens sont généralement beaucoup plus petits. Il en existe de très nombreuses espèces. L'araignée rouge, contrairement à ce que son nom indique, n'est pas une araignée, mais un petit acarien, de couleur rouge, qui suce la sève des plantes.

Le scorpion languedocien est le plus grand scorpion européen : il mesure environ 8 cm de long. Sa piqûre est dangereuse pour l'homme, mais normalement pas mortelle. Le scorpion noir à queue jaune est plus fréquent, on le trouve dans la région méditerranéenne.

Les pseudoscorpions sont d'autres arachnides, cousins des scorpions et des araignées. Comme leur nom l'indique, ils ressemblent beaucoup à des scorpions, la principale différence étant qu'ils n'ont pas de « queue ». Comme les acariens, ils sont très nombreux, et très répandus, mais pas forcément très connus, parce qu'ils sont minuscules. Beaucoup d'entre eux vivent dans la litière du sol, ou dans l'humus. Le scorpion des livres est un petit peu plus gros, c'est aussi le plus connu, parce qu'il lui arrive de vivre à l'intérieur des maisons.

Mille-pattes[modifier | modifier le wikicode]

La scolopendre méditerranéenne est le plus grand mille-pattes d'Europe : si elle n'est pas aussi grande que sa cousine africaine, la scolopendre géante, elle peut tout de même atteindre 15 cm de long. Le géophile lui ressemble un peu, mais il est nettement plus petit. De couleur jaune, il vit dans l'humus et les feuilles mortes, et chasse les vers de terres. La lithobie a de très longues pattes qui lui permettent de courir vite. Parmi les mille-pattes végétariens, on trouve les iules, qui vivent dans les feuilles mortes, et s'enroulent en spirale quand on les embête, et le gloméris, qui peut se rouler en boule.

Crustacés[modifier | modifier le wikicode]

Les cloportes ressemblent beaucoup aux gloméris, et, comme eux, ils sont capables de se rouler en boule pour se défendre. Mais ils font partie d'un groupe différent : ce sont en fait des crustacés.

En Europe, il est fréquent de rencontrer, sous les pierres, ou dans le bois mort, le cloporte commun, le cloporte rugueux, et l'aselle des murs.

La majorité des crustacés sont cependant aquatiques, et certains d'entre eux peuvent se retrouver dans les mares et les flaques d'eau douce, sur le continent européen.

Les gammares ressemblent à de petites crevettes. Le gammare du Danube est surnommé « crevette tueuse ». Exceptionnellement grand pour un gammare (il peut tout de même mesurer 2,5 cm de long !), il s'attaque aux autres petits invertébrés aquatiques. Originaire du Danube et du Rhin, cette espèce se répand en Europe de l'Ouest, où elle est devenue invasive.

Les daphnies sont surnommées « puces d'eau », mais sont en fait de petits crustacés. Elles se nourrissent, notamment, de paramécies, et sont la proie, à leur tour, d'animaux plus grands, comme les petits poissons, par exemple.

Les écrevisses sont les plus grands crustacés d'eau douce que l'on puisse rencontrer en Europe. L'écrevisse à pattes rouges est la plus connue. Avec l'écrevisse à pattes blanches et l'écrevisse des torrents, elle fait partie des trois espèces originaires d'Europe. L'écrevisse à pattes grêles, également appelée écrevisse turque, est une proche parente de l'écrevisse à pattes rouges ; originaire d'Europe de l'Est, elle a été importée dans le reste de l'Europe au XIXe siècle, où elle s'est bien adaptée.

À la fin du XIXe siècle, d'autres espèces, originaires cette fois d'Amérique du Nord, ont également été importées : l'écrevisse américaine et l'écrevisse de Californie, et, plus récemment, l'écrevisse de Louisiane. Malheureusement, ces espèces envahissantes se sont rapidement répandues en Europe, et ont tendance à remplacer les espèces européennes. Pire, elles sont porteuses d'une maladie, la peste de l'écrevisse, à laquelle elles-mêmes sont immunisées, mais qui détruit les populations d'écrevisses européennes.

Autres invertébrés terrestres[modifier | modifier le wikicode]

Plusieurs espèces d'escargots vivent en Europe. L'escargot des jardins, l'escargot des haies, et l'escargot des bois sont tous les trois très ressemblants, ils sont en général jaunes, ornés d'une spirale noire. Ils sont difficiles à distinguer les uns des autres.

L'escargot de Bourgogne est le plus gros escargot d'Europe. Il est comestible. Il est originaire d'Europe centrale. En France, il est notamment présent dans la région de Bourgogne, d'où son nom. L'escargot petit gris est son cousin. Plus petit, c'est l'escargot le plus courant en Europe. On le voit sortir par temps humide.

Dans le sud de l'Europe, on trouve de petits escargots blancs appelés « caragouilles ». Il en existe plusieurs espèces, comme la caragouille rosée, mais aussi la caragouille globuleuse, qui lui ressemble beaucoup. La caragouille des Maures et la caragouille ligure sont plus localisés. Ces escargots sont appelés limaçouns en provençal. Ils sont comestibles, et servent à préparer des plats traditionnels.

Les limaces sont des escargots dont la coquille, très petite, est cachée par un repli du corps. Elles ne peuvent pas rentrer à l'intérieur. La limace grise et la limace rouge sont les plus courantes, selon les régions. La limace des jardins est également fréquente. La limace noire se trouve dans presque toute l'Europe, mais elle est nettement plus rare. On la rencontre surtout dans les régions montagneuses.

Tous les escargots ne vivent pas sur la terre ferme : certains vivent dans les mares d'eau douce, où ils broutent les algues, comme la planorbe, la limnée ou la physe. Ces escargots aquatiques sont cependant dotés de vrais poumons, et doivent donc régulièrement remonter à la surface pour respirer.

Dans les lacs et les étangs d'eau douce, on peut trouver de gros coquillages bivalves, les anodontes, couramment appelés « moules » d'eau douce. L'anodonte des rivières et l'anodonte des étangs sont les plus courantes, elles se ressemblent beaucoup. Ce sont de gros coquillages, de la taille d'une pomme environ, voire plus gros. Les bouvières sont de petits poissons qui y pondent leurs œufs. Certains poissons, comme la carpe, s'en nourrissent.

La mulette des peintres est appelée ainsi car les peintres utilisaient autrefois sa coquille pour y réaliser leurs mélanges de couleurs. De nombreuses espèces de « moules » d'eau douce peuplent les lacs et les étangs d'Europe, comme la mulette épaisse, la mulette des rivières, ou l'anodonte comprimée.

Il existe de très nombreuses espèces de vers de terre, qui se ressemblent beaucoup. Les sangsues sont des cousines des vers de terre ; elles vivent dans l'eau, et se nourrissent principalement de sang.

Invertébrés marins[modifier | modifier le wikicode]

De nombreux animaux, en plus des oiseaux et des poissons, fréquentent les côtes européennes. Les coquillages en particulier, sont très nombreux. Sur les côtes de l'Atlantique, on peut les pêcher à pied, à marée basse. La coque commune, et sa cousine, la bucarde épineuse, ou coque épineuse, vivent dans le sable. On les repère grâce aux petites bulles qu'elles font dans le sable, à marée basse. La pêche à pied permet également de trouver des praires, des couteaux, des palourdes comme la palourde commune, des tellines comme la telline papillon...

La coquille Saint-Jacques de l'Atlantique, ou grande coquille Saint-Jacques se rencontre de la Norvège jusqu'au nord de l'Espagne, mais principalement dans l'Atlantique et la Manche. La coquille Saint-Jacques de Méditerranée, sa cousine, lui ressemble beaucoup, mais vit, comme son nom l'indique, en Méditerranée. Elles vivent toutes les deux sur le sable, et disposent de petits yeux qui leur permettent de détecter les prédateurs. En cas de danger, elles peuvent se déplacer en se propulsant grâce à l'eau qu'elles éjectent de leur coquille.

La moule vit, elle, fixée sur les rochers, grâce à un ensemble de filaments, le byssus, qu'elle sécrète, et qui lui sert à s'accrocher. On la trouve en Atlantique et en Méditerranée, où elle est toutefois plus rare que sa cousine, la moule de Méditerranée. La Méditerranée abrite de nombreuses espèces de coquillages, comme la grande nacre, un très grand coquillage menacé de disparition, qui est aujourd'hui protégé.

Du côté des coquillages, on trouve aussi des gastéropodes, des cousins des escargots, comme le bigorneau, qui vit sur les côtes de l'Atlantique. Il est parfois confondu avec les gibbules, comme la gibbule ombiliquée, ou la gibbule de Pennant. La gibbule commune vit en Méditerranée : il n'y a pas de bigorneau en Méditerranée. Le buccin ondé est beaucoup plus grand : il vit en Atlantique et dans la Manche, où il est appelé « bulot ». Le pourpre petite pierre lui ressemble un peu, mais elle est plus petite.

Le rocher fascié, ou murex, vit sur les côtes rocheuses de Méditerranée. Dans l'Antiquité, ce coquillage était pêché car sa coquille servait à fabriquer le pourpre, une teinture rouge violacée, appréciée, notamment, des empereurs romains, puis, plus tard, des cardinaux.

L'ormeau vit plutôt dans la Manche et en Atlantique. Là encore, il existe une autre espèce d'ormeau, qui ne vit qu'en Méditerranée : l'ormeau de Méditerranée. Les ormeaux ont été abondamment pêchés pour leur nacre, et sont aujourd'hui menacés. Dans les pays d'Asie, on les mange. Il existe plusieurs espèces d'huîtres. L'huître plate est originaire d'Europe : les Romains en faisaient déjà l'élevage. Depuis, d'autres espèces d'huîtres, originaires d'autres régions du monde, sont également élevées en Europe.

En plus des coquillages, le groupe des mollusques comprend aussi d'autres animaux, comme la pieuvre commune, des calmars comme l'encornet commun, et des seiches comme la seiche commune ou la sépiole Atlantique.

Les oursins ne sont pas des coquillages, ils font partie d'un groupe différent : les échinodermes, qui comprennent aussi les étoiles de mer. Parmi les espèces les plus courantes en Europe, on rencontre l'oursin vert, qui vit en Méditerranée, et son cousin, l'oursin grimpeur. L'oursin violet vit en Méditerranée, c'est un comestible très apprécié, et il fait l'objet d'une forte pêche. On le confond souvent avec son cousin, l'oursin noir, qui lui ressemble beaucoup, mais qui est beaucoup moins bon, et qui est souvent appelé à tort « oursin mâle ».

L'étoile de mer commune est très fréquente en Atlantique. L'étoile de mer rouge est également très commune, elle vit aussi bien en Atlantique qu'en Méditerranée. Les étoiles peignes vivent dans le sable. Il en existe plusieurs espèces.

Les concombres de mer, ou holothuries, sont des cousins des oursins. Ils vivent près du fond, et se nourrissent de particules qui y tombent.

Les bernard-l'ermite vivent dans les coquilles vides des coquillages, comme les bigorneaux ou les bulots. Le bernard-l'ermite commun vit le long des côtes européennes de l'Atlantique. Il est totalement absent de Méditerranée, mais cela n'empêche pas d'y trouver d'autres espèces. Le grand pagure vit en Méditerranée et en Atlantique. Comme son nom l'indique, c'est l'un des plus grands bernard-l'ermite européens. On le trouve souvent avec une anémone de mer, l'anémone parasite, sur son dos. En réalité, cette anémone n'est pas un parasite, elle vit en symbiose avec le bernard-l'ermite : elle le protège, et lui la nourrit en échange.

Le tourteau est un gros crabe présent en Atlantique ; il est recherché pour sa chair. Le crabe vert, ou crabe enragé, est le plus courant sur les côtes de l'Europe. On le rencontre depuis la Norvège jusqu'en Mauritanie. En Méditerranée, il est remplacé par une autre espèce, qui lui ressemble beaucoup, le crabe vert de Méditerranée. On a longtemps cru qu'il faisait partie de la même espèce, jusqu'à ce que des analyses génétiques révèlent qu'il s'agit en fait d'une espèce à part.

Pour l'araignée de mer, c'est le contraire : la grande araignée de mer ne vit qu'en Méditerranée, même si on a longtemps cru qu'elle vivait aussi en Atlantique : il s'agit en fait d'une espèce à part, qui lui ressemble beaucoup, l'araignée de mer Atlantique. La petite araignée de mer vit principalement, elle aussi, en Méditerranée. Elle ressemble beaucoup aux deux autres, mais grandit beaucoup moins.

Le homard européen, ou homard breton, vit dans l'Atlantique. C'est un crustacé très apprécié pour sa chair. Contrairement à ce que l'on croit souvent, le homard n'est pas rouge, mais... bleu ! Il ne devient rouge que dans la casserole, quand on le fait cuire.

La petite et la grande cigale de mer sont des cousines des langoustes. Très appréciées pour leur chair, elles sont devenues rares en Méditerranée, et sont à présent protégées.

La crevette grise est abondante sur toutes les côtes d'Europe. On la trouve en Atlantique, mais aussi en mer du Nord, en mer Baltique, en Méditerranée, et en mer Noire.

La crevette nettoyeuse rouge, ou crevette-barbier de Méditerranée, vit en Méditerranée, bien sûr, mais aussi dans le sud de l'Atlantique : on la rencontre jusqu'en Bretagne. Elle vit sur les rochers, où elle attend les poissons, qui la repèrent grâce à ses couleurs vives. Ils s'approchent d'elle, pour qu'elle puisse les débarrasser de leurs parasites, qu'elle capture avec ses pinces fines, et dont elle se nourrit. Les crevettes roses, ou « bouquet », comprennent en fait plusieurs espèces, comme la grande crevette rose, la petite crevette rose, et le bouquet des posidonies, par exemple. Cette dernière vit, comme son nom l'indique, dans les herbiers de posidonies.

La minuscule crevette améthyste vit en Méditerranée, dans les tentacules des anémones de mer.

L'anémone de mer verte est une grosse anémone de mer, qui vit en Méditerranée. Dans certaines régions, on la mange, sous forme de beignets. L'actinie rouge vit en Atlantique. À marée basse, elle referme ses tentacules, et ressemble à une grosse boule, ce qui lui a valu son nom de « tomate de mer ». On trouve aussi des actinies de couleur rouge en Méditerranée qui leur ressemble beaucoup, mais on ne sait pas exactement s'il s'agit de la même espèce ou bien d'une espèce à part.

L'anémone encroûtante jaune n'est pas une vraie anémone, mais un zoanthide, un cousin des anémones de mer. Elle vit en Atlantique et en Méditerranée. D'autres cousins des anémones de mer incluent les coraux, et les gorgones, mais aussi les méduses. Le corail rouge vit en Méditerranée. Il a fait l'objet d'une pêche très importante, car son squelette rouge est utilisé pour faire des bijoux. Il est aujourd'hui protégé. Contrairement à ce que son nom indique, ce n'est pas un corail, mais une gorgone, un cousin des coraux. On trouve d'autres gorgones en Europe, comme la gorgone jaune, qui vit, elle aussi, en Méditerranée.

La cassiopée est une étrange méduse, qui vit sur le fond, à faible profondeur, retournée à l'envers. Pour se nourrir, elle capte la lumière du soleil, grâce à des algues microscopiques avec lesquelles elle vit en symbiose.

L'aurélie est également appelée « méduse lune ». C'est l'une des méduses les plus courantes en Europe. On la rencontre en Atlantique et en Méditerranée. La pélagie est une autre méduse très courante en Europe. On la reconnaît facilement à sa couleur violette.

Les éponges sont des animaux très simples, qui poussent sur les rochers, et filtrent l'eau à travers leur corps pour se nourrir. l'éponge officinale vit notamment en Méditerranée. Elle était autrefois abondamment pêchée, pour fournir des éponges de toilette. Aujourd'hui, on utilise plutôt des éponges artificielles. Les éponges cliones sont capables de percer le calcaire de la roche, des coraux, ou même des coquilles des animaux, sur lesquels elles poussent. Les axinelles sont des éponges qui ressemblent un peu à des coraux, avec leurs longs bras ramifiés.

Les ascidies ressemblent un peu à des éponges, avec leur corps en forme d'outre qui filtre l'eau de mer... Mais ce sont en fait de proches parents des Vertébrés. L'ascidie rouge est une des plus courantes. Elle vit en Méditerranée, et dans l'Atlantique proche. Le violet est une étrange ascidie, qui vit le corps recouvert de divers animaux et d'algues qui lui ont poussé dessus. Il pousse en Méditerranée. C'est un animal comestible.

La dentelle de Neptune est l'un des nombreux exemples d'animaux appelés bryozoaire, c'est-à-dire « animaux mousses ». Elle forme des colonies, un grand nombre d'animaux minuscules vivant ensemble, et formant un squelette calcaire ressemblant à une sorte de fine dentelle, fixée sur les pierres.

On trouve un grand nombre de vers marins polychètes sur les côtes d'Europe : certains vivent collés sur les rochers, dans un tube qu'ils sécrètent, et dont ils ne laissent dépasser que leurs branchies, comme le spirographe, ou la sabelle, ou bien dans un terrier creusé dans le sable, comme l'arénicole ; d'autres se déplacent en rampant sur les fonds marins, comme la néréide commune, la néréide des sables, ou gravette blanche, la grande gravette, ou le ver de feu. La bonnellie verte est un étrange ver de Méditerranée, qui vit caché dans les rochers, et ne laisse dépasser qu'une sorte de longue trompe de couleur verte.

Protection[modifier | modifier le wikicode]

La Convention de Berne[modifier | modifier le wikicode]

Une mante aptère, au Portugal. Cette espèce de mante ne vit que dans la péninsule Ibérique, elle est protégée par la Convention de Berne.

La Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe a été signée à Berne, en Suisse, en 1979. C'est une convention internationale, signée par l'Union européenne, et d'autres pays d'Europe, comme la Suisse, notamment. Elle a pour but de protéger la nature en Europe, en citant notamment une liste d'espèces d'animaux et de végétaux qui sont considérés comme protégés, et qu'il est donc interdit, notamment, de chasser, de tuer, de capturer ou de vendre.

Natura 2000[modifier | modifier le wikicode]

Le Réseau Natura 2000 est un ensemble de sites protégés en Europe, destinés à la préservation de la faune, de la flore, et de l'environnement. Il a été créé par une directive européenne, et impose à chaque état membre de la communauté européenne de l'intégrer dans la législation de son propre pays, en le laissant libre de la manière de l'appliquer afin de créer les sites du Réseau. En France, le Réseau Natura 2000 compte aujourd'hui 1 753 sites 1.

Il ne s'agit pas d'un ensemble de réserves naturelles, d'où les activités humaines sont exclues, mais bien de zones où les activités humaines sont régulées, afin de permettre à la nature de se développer.

Un exemple : les Gorges de la Siagne[modifier | modifier le wikicode]

Le site des gorges de la Siagne, en France, dans les départements du Var et des Alpes Maritimes, a été désigné comme un site Natura 2000 le 16 mars 2010, sous la référence FR93015742, en application de la directive habitats de Natura 2000. Il est classé comme une « Zone Spéciale de Conservation ».

La Siagne est un petit fleuve du Sud de la France, qui se jette dans la Méditerranée. Dans son cours supérieur, elle traverse des massifs calcaires, dans lesquels elle a creusé de profondes gorges, et des vallées étroites. Il s'agit d'un paysage karstique très découpé, dans lequel on trouve de nombreuses grottes, notamment celles de Saint-Cézaire sur Siagne. Plusieurs espèces d'animaux et de plantes rares ou menacés y sont présentes.

Le site était menacé notamment par les activités de pleine nature, comme l'escalade, le canyoning, la randonnée, la spéléologie et le VTT, mais aussi les quad et les motos, qui risquaient de perturber les animaux, et de dégrader l'environnement.

On trouve dans les Gorges de la Siagne de nombreuses espèces végétales, notamment une espèce de bec-de-grue (un cousin du géranium) endémique de ce site, c'est-à-dire qui ne vit que là, et nulle part ailleurs. Les eaux de la Siagne abritent des écrevisses, comme l'écrevisse à pattes blanches, qui est assez rare par ailleurs, et de nombreux poissons, comme le barbeau méridional ou le blageon. Plusieurs espèces de vertébrées rares peuvent y être observés, comme le spélerpès de Strinati (une salamandre), la vipère d'Orsini ou la tortue d'Hermann, ainsi que de nombreuses espèces de chauves-souris, comme le grand murin, le grand rhinolophe, le rhinolophe euryale ou le vespertilion de Daubenton... la présence de certaines espèces plus rares, comme le minioptère de Schreibers et le vespertilion de Capaccini, est l'un des éléments qui font des Gorges de la Siagne un site particulier.

La faune d'Europe dans la culture[modifier | modifier le wikicode]

2 euros]] grecques.
Le dieu nordique Odin, sur son trône, accompagné de ses deux loups, Geri et Freki, et de ses deux corbeaux, Hugin et Munin.
El oso y el madroño, l'« ours et l'arbousier », symbole de la ville de Madrid.
La chasse au sanglier de Calydon, sur une ancienne poterie grecque.
Cernunnos, accompagné du cerf, et d'autres animaux.
The Swan Maidens, « Les Dames Cygnes », tableau de Walter Crane, en 1894.

Mythologie[modifier | modifier le wikicode]

La faune d'Europe est connue depuis très longtemps, c'est pourquoi elle a inspiré les peuples. Dès l'Antiquité, des animaux ont inspiré des mythes et légendes. Plusieurs dieux et déesses de la Grèce antique avaient également des animaux comme emblèmes, comme Athéna avec la chouette, Aphrodite avec le cygne, Arès avec le sanglier et le pivert, Déméter et la tourterelle, et, bien sûr, Zeus et l'aigle. Le héros grec Orphée est souvent représenté entourés d'animaux, car, selon la légende, il chantait si bien, que les bêtes sauvages se mettaient à pleurer, et les rochers se mettaient à le suivre...

Certains animaux ont également inspiré aux Romains leurs propres légendes, comme la louve du Capitole, statue érigée à la louve qui aurait élevé et nourri Romulus et Rémus.

Certains animaux d'Europe ont inspiré un grand nombre de mythes, dans plusieurs cultures différentes, comme le loup, l'ours, ou encore le corbeau...

Le loup[modifier | modifier le wikicode]

Dans la mythologie nordique, le loup apparaît à de nombreuses reprises. C'est l'animal du dieu Odin, qui possède deux loups, Geri et Freki.

Mais le loup le plus célèbre est Fenrir, fils de Loki. Ce loup géant est un monstre destiné à détruire le monde. C'était à l'origine un loup normal, mais il grandit, tant et si bien qu'il devint géant, et que seul Týr avait le courage de le nourrir. Pour s'en protéger, les dieux décidèrent de l'enchaîner, mais rien de concret ne pouvait le retenir. Les nains forgèrent donc des chaînes magiques, avec les racines d'une montagne, le souffle d'un poisson et le silence d'un chat en mouvement. Ils mirent ensuite Fenrir au défi de les briser, puisque rien ne pouvait le retenir. Mais Fenrir soupçonna le piège, et n'accepta pas de se laisser attacher que si un dieu mettait sa main dans sa gueule, ce que fit Týr. Lorsque Fenrir réalisa que le lien était magique, et qu'il était bel et bien enchaîné, il arracha la main de Týr.

Lors du Ragnarök, Fenrir brisera ses chaînes, et tentera de détruire le monde. Odin essaiera de le combattre, mais Fenrir le tuera, avant que Vidar, le fils d'Odin, ne parvienne finalement à tuer le loup.

Les Managarm, Sköll et Hati, sont deux loups géants, fils de Fenrir, qui poursuivent respectivement le char du Soleil et celui de la Lune pour les dévorer. Lorsqu'ils parviennent à les rattraper, ils en mangent un morceau, et provoquent des éclipses. Lors du Ragnarök, ils parviendront à attraper les chars, et dévoreront le Soleil et la Lune.

Dans la mythologie grecque, le loup (lycos) est l'animal associé à Apollon, qui est alors appelé Apollon Lycien. À Delphes, le temple d'Apollon est gardé par une statue de loup géant en bronze. On raconte qu'un vrai loup aurait protégé les trésors du temple d'un voleur, et que cette statue fut érigée en son honneur.

Aristote créa le Lycée, une institution pour les jeunes, qui fut placée dans un gymnase jouxtant le temple d'Apollon.

L'ours[modifier | modifier le wikicode]

L'ours est le plus grand et le plus puissant carnivore d'Europe. Bien que, durant l'Antiquité, il ait existé des lions dans le sud de l'Europe (notamment en Grèce), ils ont rapidement disparu, et l'ours est devenu le plus grand prédateur. Symbole de force et de puissance, il est considéré alors comme le roi des animaux, et donc comme l'animal des rois.

Chez les Celtes, il est le symbole de la classe des guerriers et des rois, par opposition au sanglier, qui est l'emblème des prêtres (les druides).

L'ours est un symbole puissant, vénéré chez les Nordiques. Le prénom Björn veut dire « ours », en vieux norrois. Le dieu Thor était surnommé Thorbjorn, c'est-à-dire « Thor l'ours ». Il existe de nombreuses légendes nordiques sur des héros et des guerriers élevés par des ours, ou nés de l'union d'un être humain et d'un ours. Les berserkir étaient des guerriers qui se revêtaient d'une peau d'ours, et absorbaient des drogues pour combattre avec la fureur de l'ours.

Le nom du héros Beowulf signifie « ennemi des abeilles », ce qui était l'un des surnoms de l'ours. Il est possible que Beowulf ait été le fils d'un ours, ou un berserk.

Dans la mythologie grecque, la déesse Artémis était associée à l'ours (Arctos, en grec). La nymphe Callisto avait fait vœu de chasteté et s'était placée sous la protection d'Artémis. Fait elle fut séduite par Zeus, qui la changea en ours pour lui permettre de s'échapper. Artémis, déesse de la chasse, parvint cependant à retrouver Callisto, et la tua de ses flèches. Zeus la plaça parmi les étoiles, il en fit la constellation de la Grande Ourse. Le fils de Callisto s'appelait Arcas, et devint roi d'Arcadie. Il est devenu la constellation de la Petite Ourse.

L'héroïne Atalante avait, selon la légende, été élevée par une ours. C'était une des protégées d'Artémis, et elle était très fière de sa virginité. Après son mariage avec Hippomène, les deux époux furent, selon la légende, transformés en ours par Artémis (ou en lions par Aphrodite, selon la version de la légende).

Dans la mythologie celtique, Artio est une déesse vénérée, notamment, par les Helvètes, et qui prenait l'apparence d'un ours (ou d'une ourse ?). Le mot art veut dire « ours », en langue celtique, et est rapidement devenu un synonyme de « roi » ou de « dieu ». Le nom du Roi Arthur veut dire « beau comme un ours ».

L'ours est également, durant l'Antiquité et au Moyen-Âge, un symbole de l'hiver, car c'est un animal qui hiberne.

Le sanglier[modifier | modifier le wikicode]

Le sanglier abonde dans toute l'Europe. C'est un gros animal, qui a été associé dans la mythologie à la magie et au sacré.

Dans la mythologie nordique, Gullinbursti, dont le nom signifie « soies d'or », est l'animal du dieu Freyr. C'est un animal magique qui a été forgé par les nains Brokk et Eitri. Gullinbursti tirait le char de Freyr ; il était très rapide, et pouvait même courir sur l'eau et voler dans les airs.

Sæhrímnir était un gigantesque sanglier qui résidait au Valhalla. Chaque soir, Sæhrímnir était tué et mangé par les dieux et les Einherjar, puis il était ressuscité pour être de nouveau mangé le jour suivant.

Chez les Celtes, le sanglier était l'un des symboles du dieu Lug. C'était un symbole des druides, par opposition à l'ours, qui symbolisait les guerriers.

Dans la mythologie grecque, on retrouve également plusieurs sangliers. Plusieurs légendes parlent de sangliers monstrueux terrorisant et dévastant tout sur leur passage, comme la laie de Crommyon, mère du sanglier de Calydon, qui fit l'objet d'une grande chasse, à laquelle participèrent de nombreux héros grecs, ou encore le sanglier d'Érymanthe, qui fut capturé par Héraklès

Le cerf[modifier | modifier le wikicode]

Cernunnos est un dieu gaulois. On pense que son nom veut dire « le dieu cornu », et il est associé au cerf. Son rôle exact est mal connu.

Le corbeau[modifier | modifier le wikicode]

Plusieurs espèces de corbeaux, comme le corbeau freux, le grand corbeau et la corneille noire, vivent en Europe. Le corbeau est un animal qui vit très longtemps, et qui se nourrit parfois de charognes. Pour cette raison, et à cause de sa couleur noire, il a inspiré de nombreuses légendes, souvent en rapport avec la mort.

Dans la mythologie nordique, le corbeau est l'animal du dieu Odin. Odin possède d'ailleurs deux corbeaux, nommés Hugin et Munin (la pensée et la mémoire). Chaque matin, le dieu envoyait ses deux corbeaux parcourir le monde, dans une direction différente. Les deux corbeaux reviennent le lendemain matin et racontent à Odin tout ce qu'ils ont vu, ce qui permet au dieu de tout savoir.

Dans la mythologie celtique, Lug apparaît parfois sous la forme d'un corbeau. Selon la légende, la ville de Lyon fut fondée par le druide Momoros et le roi Atepomaros. Alors qu'ils en avaient délimité les fondations sur une colline au-dessus du Rhône, un grand nombre de corbeaux apparurent. C'est pourquoi, en hommage à Lug, la ville ft baptisée Lugdunum, c'est-à-dire « la colline aux corbeaux », ou « la colline de Lug ».

La déesse Bodb, dont le nom signifie « corneille », prenaient également la forme d'un corbeau. C'était une déesse des batailles et des massacres, qui apparaissait sous cette forme pour annoncer des morts et des présages.

Dans la mythologie grecque, le corbeau est l'animal du dieu Apollon. On raconte qu'Apollon, amoureux de Coronis, avait confié à un corbeau la tache de veiller sur elle. Mais le corbeau relâcha son attention, et Coronis fut séduite par un mortel. Pour le punir, Apollon colora le plumage de l'oiseau de noir.

Le cygne[modifier | modifier le wikicode]

Dans la mythologie grecque, le cygne est un animal sacré associé à Apollon. Selon la mythologie, Zeus se changea également en cygne pour séduire Léda, la mère d'Hélène et de Castor et Pollux, qui, du coup, naquirent... dans des œufs pondus par Léda.

Selon la légende, les cygnes ne chantent pas, mais le font uniquement juste avant de mourir. Le chant du cygne est alors une des plus belles choses au monde. L'expression est restée pour désigner une chose exceptionnelle accomplie par quelqu'un juste avant sa mort.

La blancheur du cygne et le fait qu'il reste en couple toute sa vie en a fait un symbole de pureté, d'amour et de fidélité.

Contes, légendes, et récits traditionnels.[modifier | modifier le wikicode]

Les Trois Ours rentrent à la maison et constatent que quelqu'un a mangé dans leurs bols...

Plusieurs auteurs de l'Antiquité ont décrit les mythes et légendes, comme Ovide, dans Les Métamorphoses, par exemple. On y voit la transformation de Coronis en corneille, ou celle de Lyncos en lynx. Ovide décrit également des mythes à propos de monstres inspirés des animaux de son époque, comme le sanglier de Calydon.

Les animaux d'Europe inspirent également des fables, comme celles d'Ésope, qui inspireront plus tard Jean de La Fontaine, comme La tortue et le lièvre, ou encore Le corbeau et le renard.

Au Moyen-Âge, les animaux d'Europe inspirent de nombreux contes et récits. Le loup est l'animal le plus représenté, il est l'objet de plusieurs contes, comme Les trois petits cochons, ou Le loup et les sept chevreaux, mais on trouve également dans les contes d'autres animaux, comme l'ours, héros notamment de Boucle d'or et les Trois Ours, ou le cygne dans Le vilain petit canard.

Selon des légendes très répandues en Europe, les femmes cygnes sont de magnifiques jeunes femmes capables de se transformer en cygnes. Elles enlèvent leurs vêtements, faits de plumes blanches, pour aller se baigner. Si on leur vole ou leur cache leurs vêtements, elles deviennent incapables de se retransformer en cygnes, et restent des femmes. Les histoires racontent souvent comment un homme parvient à s'emparer des habits de plume d'une femme-cygne, pour l'empêcher de se transformer, afin de la séduire et de l'épouser. Plus tard, si la femme parvient à retrouver ses habits, elle se transforme immédiatement et s'enfuit.

Le chevalier au cygne est une légende médiévale, qui raconte les aventures d'un chevalier, apparaissant sur une barque tirée par un cygne, pour sauver une damoiselle en détresse. Il l'épouse, mais, plus tard, le cygne réapparaît, le chevalier remonte dans sa barque, et disparaît.

Les récits du Moyen-Âge comprennent de nombreux épisodes mettant en scène des animaux, le plus souvent de la faune d'Europe.

Le Roman de Renart est un ensemble de récits mettant en scène des animaux, et notamment un goupil nommé Renart... L'histoire est si connue, que, aujourd'hui, en France, plus personne n'utilise le mot « goupil », et tous les goupils sont appelés des renards à la place... Le roman de Renart présente de nombreux animaux européens, comme Ysengrin le loup, Tibert le chat, Brun l'ours, Grimbert le blaireau, Tiécelin le corbeau, Dame mésange, Drouin le moineau, Beaucent le sanglier, Espineux le hérisson, Petitfouineur le putois, Couart le lièvre, Cado le canard, Blanche l'hermine, Brichemer le cerf, Corbant le freux, Ordegale le castor, Pantecroe la loutre, Tardif le limaçon, Pelé le rat (et son épouse, Chauve, la souris...).

Arts[modifier | modifier le wikicode]

Des hérons en train de manger des anguilles, sur un bestiaire du XIIIème siècle.
Une chouette, et d'autres oiseaux plus petits, comme une pie, sur un bestiaire du XIIIème siècle.

Dans l'Antiquité, les animaux d'Europe inspirent aussi les artistes graphiques. Les romains décoraient leurs murs de grandes et belles fresques, parfois de mosaïques, qui prenaient leur inspiration dans des thèmes de la mythologie, mais aussi de la nature : les animaux d'Europe ont ainsi été largement représentés.

Au Moyen-Âge, les bestiaires sont des livres décrivant les animaux, surtout dans un sens symbolique. Ils sont directement inspirés des légendes antiques, et richement illustrés. Ils reprennent des fables et des morales. On y trouve des animaux traditionnels d'Europe, bien sûr, mais aussi des animaux exotiques (notamment d'Afrique du Nord), comme le lion ou le léopard, ainsi que des animaux imaginaires, comme le phénix ou la licorne. À l'époque, le monde est encore mal connu, et il est facile de croire que des animaux extraordinaires, comme l'oliphant ou le dragon, existent bel et bien, mais dans des pays très lointains.

Héraldique[modifier | modifier le wikicode]

Le blason d'André Le Nôtre : "de sable à un chevron d'or accompagné de trois limaçons d'argent, les deux du chef adossés et celui de la pointe contourné"

Au Moyen-Âge et après, les blasons sont ornés de symboles représentant les familles de la noblesse, les domaines, et les villes. Les blasons sont très souvent inspirés des animaux. Les animaux exotiques, comme le lion, symbole (notamment) de l'Angleterre, ou le porc-épic, blason de Louis XII, ainsi que les animaux fabuleux, comme le dragon ou encore la salamandre (blason de François 1er) sont utilisés, directement hérités des bestiaires, mais les animaux européens sont en bonne place : L'ours est le symbole de la ville de Berlin, mais de nombreux animaux sauvages, comme l'anguille, le cerf, le corbeau, le cygne, l'écrevisse, le doublet (libellule), le limaçon (escargot), le loup, la loutre, le lynx, le sanglier, le saumon... se retrouvent également sur un grand nombre de blasons.

Lorsque André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV, est anobli en 1675, le roi lui impose de choisir des armoiries. Pour se moquer, Le Nôtre choisit le limaçon comme emblème. Louis XIV lui fait alors constituer un blason sable (noir) à trois limaçons.

Littérature moderne[modifier | modifier le wikicode]

Le Lièvre et la tortue, de Jean de La Fontaine, gravure de Jean Grandville. Dans cette illustration, c'est une taupe qui est l'arbitre de la course.
Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, de Lewis Caroll : le laquais-poisson et le laquais-grenouille. Illustration de Sir John Tenniel

À partir du XVIIème siècle, Charles Perrault en France, puis Jacob et Willhelm Grimm en Allemagne et Hans Christian Andersen au Danemark vont mettre par écrit les contes traditionnels, et en écrire de nouveaux. Les aventures du Grand Méchant Loup, de Boucles d'or et les Trois Ours, ou du Vilain Petit Canard sont ainsi parvenues jusqu'à nous.

Au XVIIème siècle, Jean de La Fontaine écrit ses Fables, inspirées de celles d'Ésope. Il met en scène Le Renard et la cigogne, La Cigale et la Fourmi, ou encore Le Lièvre et la Tortue, inspirées notamment des animaux d'Europe.

En 1865, Lewis Caroll écrit Les Aventures d'Alice au pays des merveilles : Alice rencontre une multitude de personnages plus étranges les uns que les autres, comme le lapin blanc, le lièvre de mars, le loir, la chenille, Jack le lézard...

Jules Renard écrit les Histoires naturelles en 1894. Ce recueil de textes parle de la nature, et, bien sûr, des animaux. On y découvre, notamment, les animaux de la ferme, mais aussi des animaux sauvages, comme le brochet, le goujon, le corbeau, le merle, le ver luisant... À peu près à la même époque, Jean-Henri Fabre publie ses Souvenirs entomologiques, dans lesquels il décrit les animaux, et principalement des insectes, de sa région du Sud de la France, comme le grand paon de nuit, le scorpion languedocien, l'argyronète, le bousier...

Aujourd'hui, les histoires d'animaux sont principalement des contes et des histoires pour enfants. Roald Dahl, notamment, a écrit plusieurs histoires sur ou avec des animaux, comme Fantastique Maître Renard, qui raconte l'histoire d'une famille de renards, mais aussi de leurs amis, comme les blaireaux, ou encore James et la grosse pêche, dans lequel James rencontre des insectes géants, comme une coccinelle, un ver de terre ou une araignée...

Daniel Pennac a écrit L'Œil du loup, l'histoire d'un petit garçon qui rencontre un loup dans un zoo. De nombreux contes et romans destinés aux enfants mettent en scène des animaux. Drôles de petites bêtes est une série de livres, dessins animés, peluches... sur les animaux (principalement des insectes). Chaque livre parle d'un animal en particulier, comme Mireille l'abeille, Camille la chenille et Siméon le papillon, mais aussi Margot l'escargot, Valérie la chauve-souris ou Léonard le têtard...

Le roman Bambi, l'histoire d'une vie dans les bois, de Felix Salten, raconte l'histoire d'un jeune chevreuil, au milieu des autres animaux de la forêt. Il a servi d'inspiration au dessin animé Bambi, de Walt Disney (même si, dans la version de Disney, l'histoire ne se passe plus en Europe, mais en Amérique du Nord, et que l'on trouve donc d'autres animaux, comme Fleur, la mouffette, un animal qui n'existe pas en Europe...).

Cinéma et télévision[modifier | modifier le wikicode]

Depuis le XXème siècle, le cinéma et les dessins animés ont permis de porter les animaux à l'écran. De nombreux films et dessins animés, principalement pour les enfants, mettent en scène des animaux, et notamment des animaux d'Europe.

Les Animaux du Bois de Quat'Sous est une série télévisée, inspirée d'un livre pour enfants. On y voit un groupe d'animaux, mené par Renard, Crapaud et Blaireau, s'entraider pour survivre. De nombreux animaux y apparaissent, comme Belette et Vipère, par exemple.

Microcosmos : Le Peuple de l'herbe est un film sur les animaux minuscules vivant dans l'herbe (principalement des insectes), mais aussi d'autres petits animaux, comme les escargots et les araignées... Il a été entièrement tourné en France.

Minuscule : La Vie privée des insectes est une série d'animation française, mettant en scène des insectes. Les héros principaux en sont la coccinelle, l'iule, la mouche, et les fourmis... Elle est suivie d'un long-métrage, Minuscule - La Vallée des fourmis perdues.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Vikiliens pour compléter[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • John Gwyn, Les animaux du pays de Galles - épisode 1 Cap au sud ; documentaire de 55 min, diffusé le 8 avril 2014 sur France 5
  • John Gwyn, Les animaux du pays de Galles - épisode 2 Les terres du milieu ; documentaire de 55 min, diffusé le 15 avril 2014 sur France 5
  • John Gwyn, Les animaux du pays de Galles - épisode 3 Le passage du nord-ouest ; documentaire de 55 min, diffusé le 9 avril 2014 sur France 5
  • Christian Bouchardy et François Moutou, sous la direction d'Hervé Chaumeton, Observer les mammifères sauvages, éd. Bordas, 1989. (ISBN 2-04-012967-7)
  • Lars Svenson é al., Le guide ornitho, éd. Delachaux é Niestlé, 1999 (ISBN 978-2603011423)

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

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Article mis en lumière la semaine du 06 avril 2015.
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