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Violence conjugale

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Homme frappant violemment sa compagne.

On parle de violence conjugale quand l’un des conjoints (l’homme ou la femme) exerce sur l’autre des violences physiques ou morales (par des paroles ou des attitudes) et refuse de le considérer comme son égal. Les victimes de violences conjugales sont plus souvent des femmes que des hommes.

Pourquoi la violence apparaît-elle dans un couple ?

Si la violence apparaît dans un couple c’est souvent parce que l’homme est fragile, impulsif, très jaloux et immature. Ce peut être aussi parce qu’il n’a pas confiance en lui et qu’il a peur d’être quitté.

Quels sont les signes qui montrent que la violence s’est installée dans un couple ?

La violence, ce n’est pas seulement des coups. Une femme peut constater que la violence s’est installée dans son couple si :

  • Elle n’ose plus réagir, elle a un sentiment permanent de danger et sursaute à l’approche de son compagnon,
  • Celui-ci l’ignore ou la dévalorise en public et en privé.
  • L’homme essaie d’emprisonner la femme en la privant de ses amis, de sa famille, en l’isolant de ses collègues voire des voisins.
  • Elle ne contrôle plus rien de sa vie et obéit aux ordres de son compagnon.

La violence conjugale est-elle présente dans tous les milieux sociaux ?

Tout homme, qu’il soit riche ou pauvre, peut être violent et la violence conjugale peut exister dans les familles riches comme dans les familles pauvres. En effet cette violence n’est pas due à la pauvreté mais à la jalousie, au manque de confiance, à des problèmes psychologiques qui peuvent venir de l’enfance (notamment si l’on a subi de mauvais traitements de la part de son entourage).

Quelles sont les conséquences des violences conjugales sur les enfants ?

Ces violences ne causent pas de dommages que sur les conjoint(e)s mais aussi sur les enfants : être spectateurs de scènes effrayantes et otages de conflits qui les dépassent peut susciter en eux de grandes angoisses et de grandes souffrances.

En France

Quelle est l’importance des violences conjugales en France ?

En 2009, selon le Rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales 20101:

  • les unités de gendarmerie et les services de la sécurité publique ont compté 54 927 violences non mortelles sur conjoint(e) ou ex-conjoint(e),
  • 81 % des victimes des violences non mortelles enregistrées par la gendarmerie nationale étaient des femmes,
  • 165 personnes (140 femmes, 25 hommes) sont mortes victimes de leur conjoint(e) ou de leur ex-conjoint(e).

Le tableau ci-dessous indique le nombre de personnes qui, selon le même rapport, sont mortes victimes de leur conjoint(e) ou ex-conjoint(e) en 2007, 2008 et 20092.

Personnes décédées victimes de leur conjoint(e) ou ex-conjoint(e) 2007 2008 2009
Femmes 166 157 140
Hommes 26 27 25
Total 192 184 165

Les femmes sont-elles protégées ?

Les femmes sont protégées en France par la justice et notamment par la loi du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs.

Quelles sanctions et quel accompagnement pour les conjoints violents ?

Le fait de commettre des violences au sein du couple constitue une circonstance aggravante. En cas de meurtre la peine encourue est la prison à vie (au lieu de 30 ans). L’interdiction d’approcher le domicile conjugal peut faire partie des obligations imposées au conjoint violent. Dès 20033, une politique de « tolérance zéro » a été mise en place : les hommes violents sont systématiquement placés en garde à vue et beaucoup sont placés pendant 15 jours dans un foyer où ils doivent participer à des groupes de parole.

Quel soutien pour les victimes ?

En 2005 le ministère avait décidé d’expérimenter (dans la Drôme, en Ardèche…) l’accueil des femmes battues dans des familles en plus de l’accueil dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale.
En 2008 a été mis en place un plan triennal (c’est-à-dire sur trois années : 2008, 2009 et 2010). Ce plan en 12 objectifs prévoit notamment de mobiliser plus de conseils départementaux de prévention de la délinquance, d’agréer cent nouvelles familles d’accueil et d’intensifier la formation des professionnels de la santé, des travailleurs sociaux et des conseillers conjugaux 4.
Les victimes de violence conjugale peuvent aussi être soutenues par des associations.

Notes et références

  1. La criminalité en France. Rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales 2010. Éléments de mesure des violences entre conjoints, p. 28. In INHESJ. Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice. Disponible sur : http://www.inhesj.fr/fichiers/ondrp/rapport_annuel/synthese-rapport-2010.pdf
  2. «165 personnes, 140 femmes et 25 hommes, décèdent en 2009, victimes de leur conjoint(e) ou ex-conjoint(e). L’année précédente, 184 homicides volontaires ou violences ayant entraîné la mort (157 femmes et 27 hommes) avaient été constatés. Il y en avait eu 192 en 2007 (166 femmes et 26 hommes).»
  3. CHEMIN, Anne. « Une femme meurt tous les jours sous les coups de son compagnon ». Le Monde, novembre 2006, n°19231, p. 15
  4. CHEMIN, Anne. « Le 3919, confronté aux « histoires lourdes » des violences conjugales ». Le Monde, novembre 2007, n° 19542, p. 11

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