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Ville

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Étymologie

Du latin villa (« maison de campagne ») ; les villas gallo-romainesmérovingiennes etcarolingiennes gagnant en importance au fur et à mesure du Moyen Âge, le sens évolue vers village, car certaines sont devenues des villages et certaines des villes. Le nom aprogressivement suivi leur évolution et remplacé le latin vicus alors que cité s’est maintenu.
Pour une évolution similaire, voir bourg ; le burg (« château-fort ») germanique est aussi devenu synonyme de village et de petite ville.
La ville de New York vue du ciel (photographie des années 1930)

Une ville est une forme de l'occupation de l'espace par les hommes. La ville rassemble une population nombreuse sur un espace restreint. En ville on trouve un très grand nombre d'activités humaines : commerce, industrie, éducation, politique, culture. La vie en ville est particulièrement animée et bruyante. La ville favorise les échanges culturels et sociaux. Selon les quartiers le paysage urbain est différent, cependant les constructions sont serrées et à plusieurs étages. Selon leur situation, leur ancienneté les villes sont différentes. L'architecture et l'urbanisme permettent d'étudier les principes qui organisent les villes. Aujourd'hui environ 55% des hommes vivent dans les villes.

Qu'est-ce qu'une ville?

Généralités

La ville est le lieu où une population nombreuse se regroupe sur un espace restreint. Cependant le nombre d'habitants nécessaires pour qualifier de ville un groupement humain varie selon les pays. Au Danemark, il suffit de 200 habitants agglomérés, alors qu'en France il en faut 2 000 et 20 000 aux Pays-Bas. Cependant, en Espagne, une « ville » peut comprendre 1 000 habitants. Inversement, au Japon, un ensemble d'habitations doit représenter plus de 45 000 habitants pour être appelé « ville ». Par exemple, Carcassonne a 45 000 habitants ; c'est une ville en France, mais elle ne serait pas considérée comme une ville au Japon ! Le seuil fixé par l'Organisation des Nations Unies est de 25 000 habitants. Enfin, dans les pays scandinaves ou en Belgique, il n'existe pas de seuil officiel, les autorités pouvant décréter arbitrairement qu'une commune constitue une ville, de manière à dynamiser ses services, notamment en terme de santé et d'éducation.

Comparer le nombre de villes d'un pays à un autre n'a donc pas de sens. Chaque pays a une définition différente de la ville. On ne peut donc pas compter le nombre de villes dans le monde. Le critère de densité humaine est cependant déterminant : en ville les hommes sont serrés.

Une ville s'implante sur un lieu précis: le site, qui présente généralement des avantages (soit pour la défense, soit par les possibilités d'extension.

La naissance d'une ville est aussi liée à son emplacement dans une région : la situation. Lieu de convergence des voies de communications, lieu de passage très fréquenté...

Typologie

D'autres dénominations existent, plus précises, pour traiter du phénomène urbain : une localité urbaine est un terme très vaste attribué à tout espace où l'on trouve des habitants quel que soit leur nombre, tandis qu'une agglomération urbaine désigne une ville et sa banlieue. Une zone où l'on trouve de nombreuses agglomérations urbaines proches les unes des autres constitue une région urbaine, qui peut constituer une conurbation si elle est polynucléaire, c'est-à-dire qu'aucune des villes ne s'affirme plus que les autres en terme de taille et d'attractivité.

En France, la dénomination d'une ville obéit à plusieurs critères. L'échelon fondamental est l'unité urbaine, ensemble d'une ou plusieurs communes dont le territoire est partiellement ou totalement couvert d'une zone bâtie d'au moins 2 000 habitants. Les constructions d'une même unité urbaine ne doivent pas être séparées entre elles de plus de 200 mètres, à l'exception des cours d’eau traversés par des ponts, des terrains publics (jardins, cimetières, stades, aérodromes, ...), et des terrains industriels ou commerciaux (usines, parcs de stationnement, ...). Si l'unité urbaine n'est formée que d'une commune, celle-ci est qualifiée de ville isolée ; sinon, il s'agit d'une agglomération multicommunale avec centre et banlieue. Dans une telle agglomération, la ville centre est celle qui concentre la majorité de la population de l'unité urbaine, ou bien la commune la plus peuplée et celles dont la population est supérieure à la moitié de celle-ci ; les communes restantes forment la banlieue de l'unité urbaine.

L'échelon intermédiaire est le pôle urbain, qui désigne une unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et qui n'appartient pas à la couronne périurbaine d'un autre pôle urbain.

L'échelon supérieur est l'aire urbaine, qui constitue un ensemble de communes d'un seul tenant et sans enclave, formé d'un pôle urbain et d'une couronne périurbaine. Celle-ci est formée de communes rurales et d'unités urbaines dont au moins 40% de la population résidente active ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans des communes attirées par celui-ci.

Les activités dans les villes

Une rue commerçante à Katmandou au Népal

Aujourd'hui en ville, les habitants ne travaillent pas la terre. Rares sont ceux qui sont agriculteurs ; on en trouve cependant dans certains quartiers des villes des pays en voie de développement.

Une partie grandissante des citadins est employée dans les services administratifs ou dans les organismes politiques qui siègent en ville (notons que le mot politique provient du mot grec polis qui signifie la cité ou la ville). Nombre de villes doivent leur origine à l'installation d'un pouvoir local qui s'entoure de serviteurs pour gérer le territoire qu'il contrôle. Aujourd'hui, les services relevant de l'État (ou des grandes administrations) sont la plupart du temps installées en ville. La ville a donc un rôle de commandement sur la région environnante.

En tant que centre de pouvoir politique la ville doit aussi former ceux qui vont diriger. Les collèges, les universités, les grandes écoles se fixent à proximité des futurs employeurs de leurs élèves. Pour faciliter les études, imprimeurs, éditeurs, marchands de livres s'installent dans les quartiers "étudiants". La ville développe alors des activités culturelles. Aujourd'hui les établissements d'enseignement des grandes villes attirent les jeunes de la région voisine (voire même éloignée) qui peuvent y poursuivre leurs études.

La ville a un rôle commercial. En plus des commerces courants fournissant l'alimentation et les objets de première nécessité, il y des commerces plus spécialisés qui ont besoin d'un grand nombre de clients pour exister. De nombreuses villes ont pour origine la fixation d'un marché hebdomadaire ou de foires où les commerçants pouvaient, de manière temporaire puis souvent permanente, présenter leurs produits aux "puissants" de la ville. En ville également se trouvent des artisans qui produisent et vendent aux nombreux citadins.

Avec la Révolution industrielle du XIXe siècle des villes sont nées dans les régions d'extraction des matières premières, elles n'avaient quasiment que des activités industrielles. Mais dans les villes préexistantes, la présence de clients nombreux et ayant des revenus importants a permis l'installation d'industries chargées de satisfaire les besoins de cette clientèle (luxe, automobiles...). Cela attire une main-d'œuvre importante qu'il faut loger et nourrir, d'où le développement des quartiers et banlieues industrielles. Aujourd'hui cependant les villes perdent leur fonction de production industrielle ; mais elles conservent le plus souvent les services centraux et de direction des entreprises, services dont le personnel répugne à quitter le cadre urbain et ses avantages.

Au cours du XXe siècle la ville est devenue un centre de services pour les habitants et ceux de la région voisine. On y trouve les services de santé de haut niveau, les services bancaires, les services juridiques, mais aussi les activités de loisirs (cinémas, théâtre, salle de concert, musées, installations sportives de grande capacité...)

Les villes d'hier à aujourd'hui

Villes anciennes

Tenochtitlan, capitale des Aztèques. Aspect avant la conquête espagnole. Peinture de Diego Rivera

Les plus anciennes traces archéologiques de villes sont datées du huitième millénaire avant Jésus-Christ (c'est la cas de Jéricho), mais ce ne devaient être que de très gros bourgs fortifiés. Les villes deviennent nombreuses dans le Croissant fertile, en même temps que se développe l'agriculture: en effet il faut produire plus pour nourrir les citadins dont la plus grande partie ne sont pas des agriculteurs. À côtés des guerriers et des prêtres, on trouvait des artisans et des même des agriculteurs.

Les Grecs de l'Antiquité en créant les cités-états favorisent la multiplication des villes, puisque le centre politique de la cité était un petite agglomération ayant les caractéristiques de villes (centre politique, religieux, commercial et culturel). Il ne faut pas cependant se leurrer sur la taille de telles villes; seules quelques-unes étaient importantes (Athènes, Corinthe en Europe et en Asie mineure, Milet, Phocée, ...). La civilisation hellénistique connut aussi un développement urbain important (Alexandrie, Pergame...). Les villes romaines furent construites pour affirmer la puissance de Rome dans les territoires conquis. Il en est de même pour les villes créées par les conquérants arabo-musulmans pour contrôler leur vaste empire (Bagdad, Cordoue, Le Caire, Kairouan ...)

En Europe occidentale le développement urbain sensible à partir du XIe siècle redonne vie à d'anciennes agglomérations romaines désertées pendant la période mérovingienne et carolingienne. Mais de nouvelles villes apparaissent grâce à l'accroissement des activités commerciales en particulier dans les Flandres comme Ypres, Gand, Bruges ou sur les bords de la mer Baltique avec les villes de la Hanse.

Les civilisations amérindiennes d'Amérique centrale eurent aussi leurs villes. À leur arrivée au Mexique, les conquistadors espagnols furent émerveillés par l'immensité et la splendeur de Tenochtitlan, la capitale de l'empire aztèque.

Cependant les villes ne regroupaient qu'une toute petite proportion de la population.

Créations planifiées de l'époque moderne

Au cours de l'Histoire, les hommes ont aussi créé de toutes pièces des villes nouvelles pour des raisons politiques, comme Saint-Pétersbourg en Russie, Versailles en France et Washington aux États-Unis.

L'explosion du urbaine du XIXe siècle

En Europe occidentale et centrale, puis en fin du XIXe siècle la façade est des États-Unis, les nécessités techniques de la Révolution industrielle, vont créer des villes sur les sites d'extraction des matières premières ou de l'énergie: des régions rurales (donc avec surtout des villages) vont se transformer en de vastes agglomérations urbaines (en fait bien souvent des entassements de logements ouvriers mélangés aux installations industrielles ; les autres fonctions urbaines ne se développant pas ou très peu vu les revenus de la population) : le cas le plus spectaculaire est celui de la vallée de la Ruhr en Allemagne. Certaines villes existantes vont s'adjoindre des quartiers industriels et populaires (les banlieues) et donc vont connaitre une forte croissance (c'est la cas à Paris). Une grande partie de la population qui devient urbaine provient de l'exode rural qui vide en partie les campagnes, mais aussi d'une natalité importante parmi la population ouvrière.

La conquête de vastes territoires africains ou asiatiques par les pays colonisateurs européens va faire naitre des villes, qui sont le siège des autorités coloniales et qui servent d'entrepôts pour les produits à exporter ou à importer. Dans les pays colonisés où il existe des villes anciennes (souvent de taille réduite) à côté des quartiers indigènes, le colonisateur va construire des quartiers de type européen. La conquête de l'ouest du territoire américain va aussi faire naître de nouvelles villes (dont certaines seront éphémères).

L'expansion urbaine au XXe siècle

Accroissement urbain non maitrisé. Une favela à Sao Paulo (Brésil)

Dans la seconde moitié du XXe siècle la population mondiale ayant fortement augmenté, il est naturel que la population urbaine en ait fait de même. Cependant le mouvement n'est pas identique entre les villes des pays riches et celles des pays pauvres.

Dans les pays riches, les villes ont continué d'augmenter leur population par l'effet de la concentration des activités de services qui deviennent très importantes. Cependant on assiste aujourd'hui à un départ des citadins vers les campagnes proches. Ils fuient la pollution de l'air et le bruit, l'insécurité, le stress engendrés par la vie urbaine.

Dans les pays pauvres, les villes explosent (même si pour l'instant la plus grande partie de la population vit encore à la campagne). La pauvreté, le manque de travail, la recherche d'une certaine liberté provoquent l'exode rural, surtout celui des plus jeunes qui pensent trouver en ville ce qui leur manque dans leur village. Ces migrants s'entassent dans les quartiers périphériques des villes, où ils vivent dans des conditions matérielles et sanitaires désastreuses (souvent pas d'électricité, pas d'eau courante, pas d'évacuation des eux usées et des ordures ménagères, habitations construites avec des matériaux divers de récupération...).

De ce fait les villes géantes se multiplient: la plupart dépassent les 20 millions d'habitants. Aujourd'hui près de 300 villes dépassent le million d'habitants.

Vikiliens sur les milieux urbains

Source

  • Cet article contient des portions de texte issues de l'article Wikipédia : « Ville ».
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