Vaccin

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Un médecin administrant un vaccin à son patient.

Un vaccin est un produit médical qu'on introduit dans le corps pour le protéger à l'avance d'une maladie. Il n'existe pas de vaccin universel. Chaque vaccin correspond à une maladie précise. Il s'agit en effet d'une forme atténuée de la bactérie ou du virus responsable de cette maladie. Selon les cas, le vaccin s'avale (anti-poliomyélite), est inoculé par piqûre (anti-dyphtérique) ou par une petite coupure sur la peau (anti-variolique).

Sans rendre malade, le vaccin provoque dans l'organisme (une réaction) la fabrication d'anticorps qui aideront par la suite à combattre la maladie. On appelle cette protection l'immunité. Selon les maladies, l'immunité est définitive ou temporaire (ce qui est le cas du tétanos, pour lequel il faut périodiquement des piqûres de rappel).

Pour la grippe, comme les virus ont des origines très diverses, on propose chaque année un nouveau vaccin, notamment pour les personnes fragiles pour lesquelles la maladie pourrait avoir de graves conséquences.

La constatation de l'immunité après certaines maladies bénignes de l'enfance

Depuis longtemps, on avait constaté que les enfants qui avaient été malades de la rougeole, de la coqueluche ou de la varicelle semblaient définitivement protégés de ces maladies par la suite. Les adultes qui ne les avaient jamais eues pendant leur enfance, n'étaient pas protégés et pouvaient faire des formes plus violentes de ces maladies. On ignorait alors que c'était à cause de l'absence des anticorps.

La vaccine du docteur Jenner

A une époque où la variole faisait des ravages en Europe, ce médecin anglais du XVIIIe siècle s'était aperçu que les vaches étaient atteintes d'une autre forme de cette maladie (appelée « cow-pox ») qui ne les faisait pas mourir, mais provoquait sur leurs mamelles des boutons pleins de pus. Il avait remarqué que les vachers qui trayaient ces vaches étaient souvent atteints de ces petits boutons sur les mains, mais qu'ils n'étaient jamais malades de la variole humaine.

Après de longues observations et expériences, il inocula à des personnes bien portantes de petites doses de cette forme atténuée de la maladie, appelée vaccine. Les personnes vaccinées se trouvaient protégées de la variole. C'est ce qui fit donner ensuite le nom de vaccins aux différents produits qui protégeraient ensuite l'organisme contre les maladies infectieuses.

Louis Pasteur et le vaccin contre la rage

Louis Pasteur, qui n'était pas médecin, avait étudié les microbes responsables des maladies d'animaux. Il avait guéri la maladie des vers à soie, avait eu l'idée d'inoculer en vaccin des formes atténuées du choléra des poules, puis de la maladie charbonneuse du mouton et chaque fois avec succès. À la fin du XIXe siècle, la rage était transmise par des bêtes sauvages (renards, par exemple) aux chiens dont les morsures pouvaient, par la salive, communiquer cette maladie mortelle aux humains. Là encore, il utilisa la formule du vaccin et, pour la première fois, vaccina des humains récemment mordus, en 1885. Le succès remporté amena la création de l'Institut Pasteur de Paris qui continue d'étudier et de fabriquer des vaccins.

Les succès de la vaccination

La vaccination a permis d'éliminer totalement toute trace de la variole, une maladie autrefois mortelle et qui causait beaucoup de souffrances à ceux qui l'attrapaient. Depuis 1980, cette maladie est officiellement éradiquée. Cette victoire contre la maladie est due principalement à la vaccination. C'est l'Organisation mondiale de la santé, ou OMS, qui fait ce genre de communiqués.

Des maladies fréquentes, comme la poliomyélite qui provoquait des paralysies plus ou moins importantes, sont devenues très rares depuis l'invention et l'utilisation du vaccin correspondant. On vaccine aussi de la rubéole qui n'est pourtant pas une maladie grave, parce qu'on s'est aperçu qu'une femme enceinte, si elle en est atteinte pour la première fois, la communique à l'enfant qu'elle porte en elle, avec des conséquences très graves pour le bébé.

Il existe depuis peu de temps un vaccin contre un virus qui provoque un cancer qui touche les femmes, le cancer du col de l'utérus. C'est un grand progrès.

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