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VIe dynastie égyptienne

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Gravures peintes du mastaba du vizir Meruka, règne du pharaon Téti

La VIe dynastie s'est établie dans une période variant selon les égyptologues entre 2374 et 2140 av. J-C. Elle est la dernière dynastie royale de l'Ancien Empire.

L'affaiblissement du pouvoir royal[modifier | modifier le wikicode]

Le pharaon Pépi Ier en offrande

Le pouvoir royal s'affaiblit progressivement du fait de la baisse de ses revenus (qui pour l'essentiel proviennent de la production agricole des domaines royaux et des impôts en nature). En effet le pharaon distribue des terres au profit des temples funéraires des rois précédents qui continuent à être entretenus. Mais de plus le culte des dieux provinciaux se développe et leurs temples bénéficient des mêmes avantages que celui des grands dieux nationaux. Autant de terres qui échappent définitivement au Trésor royal.

Les longs règnes de Pépi Ier et surtout de Pépi II, en multipliant les princes héritiers et en les écartant pendant de longues années du pouvoir, les font naître des rivalités entre ceux-ci d'autant plus qu'ils sont issus des différentes épouses officielles du roi. Des troubles ont lieu au moment des successions royales et il se peut que certains pharaons (comme Tini le fondateur de la dynastie) aient été assassinés.

Le roi doit partager avec ses proches le privilège d'un tombeau individuel où figurent les textes des pyramides qui constituent un ensemble de formules magiques destinées à assurer la survie du mort dans l'au-delà. Il en est de même pour la momification dont bénéficient ses épouses, sa mère et même certains gouverneurs de provinces.

Le vizir Kagemni assistant au défilé des offrandes - relief peint de son mastaba de Saqqarah

Le vizir[modifier | modifier le wikicode]

Le vizir (sorte de premier ministre) gagne encore en importance. Il est recruté dans l'entourage des courtisans gravitant autour du roi. Il est le maître de l'administration centrale peuplée de scribes occupant différentes fonctions. Le vizir obtient le droit de se faire édifier un tombeau (mastaba) à proximité de la nécropole royale et qu'un temple funéraire lui soit associé. Le tout fonctionne grâce à des prêtres entretenus sur les revenus en nature des terres prises sur le domaine royal.

Le renforcement du pouvoir des gouverneurs locaux[modifier | modifier le wikicode]

On assiste à un morcellement du pouvoir central au profit des nomarques (les gouverneurs de provinces). Ils sont devenus héréditaires et certains ont des filles devenant épouses du pharaon. Ils usurpent les fonctions de grand-prêtre du principal dieu local et administrent, au profit de leur famille, les énormes biens qui dépendent des temples. Apparaissent ainsi des domaines seigneuriaux dont la population (cultivateurs, éleveurs, pêcheurs, commerçants, artisans, fonctionnaires et serviteurs) dépendant désormais des grandes familles.

Les nomarques sont également chargés du recrutement des soldats et en particulier des mercenaires (surtout des Nubiens). Souvent ils se voient confier le commandement d'expéditions militaires. L'activité militaire s'intensifie afin de lutter contre les infiltrations de tribus orientales qui menacent l'accès aux mines d'or de Nubie comme à celles de turquoise et de cuivre du Sinaï.

Dans leurs lieux de résidence les grandes familles édifient des nécropoles familiales souvent somptueusement décorées. Chaque membre de la famille a sa propre sépulture et son culte au sein même de la tombe du chef de la famille.

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