Ubuntu

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Ubuntu
Capture d'écran ubuntu.png
Éditeur(s) Canonical Ltd
Développeur(s) Bénévoles de la communauté Ubuntu
Concepteur(s)
Scénariste(s)
Réalisateur(s)
Producteur(s)
Designer(s)
Programmeur(s)
Artiste(s)
Compositeur(s)
Date de sortie 23 avril 2015 (pour la dernière version 15.04 Vivid Vervet)
Plate-forme Ordinateurs personnels, serveurs, netbooks
Genre Système d'exploitation
Mode
Langue
Évaluation

Ubuntu est une des nombreuses distributions du système d'exploitation GNU/Linux, souvent abrégée en Linux.

Elle est inspirée d'une autre distribution (l'une des plus célèbres, nommée Debian) et est sponsorisée par la société Canonical Ltd.

Son slogan est « Linux for human beings », c'est-à-dire « Linux pour les êtres humains » ; en effet, on dit généralement que les distributions de Linux sont compliquées à utiliser et demandent un haut niveau en informatique.

Ubuntu a été créé avec pour caractéristiques principales d'être :

  • convivial
  • libre
  • simple
  • et gratuit.

Cette distribution est donc l'une des plus faciles à l'utilisation, surtout lorsque l'on sait se servir des systèmes d'exploitation Microsoft Windows ou, plus encore, Mac OS. En effet, Linux et Mac OS étant basés sur la même architecture (UNIX), on retrouve de nombreux points communs entre Ubuntu et Mac OS X.

Ubuntu, système libre

Ubuntu est un logiciel libre régi par la licence publique générale GNU.

Comme un logiciel libre est le plus souvent gratuit (ce qui est le cas pour Ubuntu), la plupart des personnes qui contribuent à son développement (c'est-à-dire : qui créent de nouvelles applications, les traduisent dans différentes langues du monde, corrigent des bogues, etc.) sont bénévoles : elles ne touchent pas d'argent en contrepartie de leur travail. L'avantage est que chacun peut participer (contrairement aux entreprises qui possèdent un nombre limité de salariés), et cela s'oppose à la logique capitaliste des grands groupes informatiques.

Principes d'Ubuntu

Philosophie

Ubuntu est un ancien mot africain qui peut se traduire en français par « humanité » ou « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ».

Le système d'exploitation Ubuntu a en effet été conçu avec une idée principale qui peut se résumer par l'échange, les rapports humains, la contribution de chacun à un édifice commun.

Pour illustrer ce concept, on peut mentionner :

  • la possibilité donnée à chaque utilisateur (et même aux personnes qui n'utilisent pas Ubuntu) d'améliorer le système, en traduisant les applications dans différentes langues, en corrigeant les bogues, en proposant des idées…
  • les multiples applications disponibles, qui ont été créées par des gens des quatre coins du monde qui ne sont pas forcément informaticiens ou programmeurs professionnels ;
  • l'existence de nombreux moyens d'aide aux utilisateurs : forums (dans de nombreuses langues — dont le français —, et sur lesquels une réponse posée ne reste jamais longtemps sans réponse), canaux de messagerie instantanée (IRC), documentation extrêmement importante sur Internet et dans le commerce réel ;
  • l'organisation d'« Ubuntu Parties » (au singulier : une « Ubuntu Party »), qui sont des rassemblements festifs d'utilisateurs et de personnes intéressées par Ubuntu, où ces gens peuvent discuter de leurs expériences, donner des conseils, etc.
  • et bien sûr la gratuité du système et des applications qui vont avec.

Cette gratuité fait partie intégrante de la philosophie d'Ubuntu : tout le monde doit pouvoir avoir accès à un système d'exploitation et à des applications performantes sans être obligé de payer.
Par exemple, au vu de l'utilisation massive des logiciels de traitement de texte (comme OpenOffice Writer, Microsoft Word ou Apple Pages), les tenants du logiciel libre considèrent que n'importe qui doit avoir la possibilité d'en utiliser ; ce « n'importe qui » englobe toute la population, donc les personnes à faibles revenus, qui n'ont pas toujours les moyens de se procurer les logiciels payants Word ou Pages. La communauté du libre soutient donc le projet OpenOffice.org, concurrent libre et gratuit de la suite payante Microsoft Office, et qui comprend un logiciel de traitement de texte aussi performant que les autres. Ubuntu intègre donc la suite OpenOffice. org.

Fonctionnement

Nous ne parlerons ici que de l'utilisation d'Ubuntu par interface graphique, c'est-à-dire avec la souris, les fenêtres, les menus déroulants, etc. Ce mode d'utilisation est de loin le plus utilisé car généralisé par d'autres systèmes d'exploitation comme Mac OS ou Windows, plus intuitif et plus esthétique que le mode console. Toutefois, il faut savoir que le mode console est souvent considéré plus efficace car il permet de faire des choses impossibles à effectuer depuis l'interface graphique.

Les environnements de bureau

L'interface graphique (aussi nommée environnement de bureau) par défaut d'Ubuntu s'appelle UNITY jusqu’à version 17.10. Après cette dernière, L'interface est GNOME. Unity se caractérise par des couleurs dans les tons brun-orangé et des sons d'avertissement rappelant des instruments de musique africains traditionnels.

Konqueror, logiciel-clé de Kubuntu

Il existe cependant d'autres environnements de bureau. Parmi les plus célèbres et les plus utilisés, citons KDE (acronyme de K Desktop Environment) et Xfce (pour XForms Common Environment) que l'on retrouve dans Xubuntu. Des captures d'écran avec ces différents gestionnaires de bureau sont disponibles sur Internet (sites considérés comme sûrs) :

Comme on peut s'en apercevoir en consultant les prises de vue mentionnées plus haut, on ne peut pas réellement définir un environnement de bureau par son apparence première, puisque Ubuntu est un système extrêmement modulable : il est possible de rendre GNOME semblable à Windows Vista ou à Mac OS X Leopard, ou de faire en sorte qu'il rappelle notre film préféré, etc.

Les environnements de bureau sont également différents par les logiciels de base qu'ils utilisent. Ainsi, pour parcourir ses fichiers (tâche exécutée par l'Explorateur Windows sur Windows et par le Finder sur Mac OS),UNITY et GNOME utilisent Nautilus, tandis que KDE se sert de Konqueror; or il s'agit là de deux logiciels très différents : Nautilus sert uniquement à parcourir ses fichiers, alors que Konqueror est également le navigateur Internet de KDE.

Cela illustre les philosophies différentes des divers environnements de bureau : GNOME privilégie l'utilisation de programmes spécialisés, qui ne font qu'une seule chose ; KDE préfère les logiciels « couteaux suisses », qui peuvent faire de nombreuses choses. Konqueror, en plus de servir d'explorateur et de navigateur internet, peut diffuser de la musique, servir de bloc-notes, etc. alors que GNOME possède une application pour chacune de ces actions.

En raison de ces différences relativement minces, mais qui modifient la philosophie du système d'exploitation (selon son interface graphique), on a l'habitude de nommer :

  • Ubuntu le système d'exploitation Ubuntu associé au gestionnaire de bureau UNITY
  • Kubuntu le système d'exploitation Ubuntu associé au gestionnaire de bureau KDE
  • Xubuntu le système d'exploitation Ubuntu associé au gestionnaire de bureau Xfce


Le savais-tu.png
Le savais-tu ?
les appliKations
Sous Kubuntu, tous les noms d'applications intégrées au système commencent par un K : Konqueror, bien sûr, mais aussi la Konsole (appelée "Terminal" sous Ubuntu), Knetwork Manager ("Network Manager" sous Ubuntu), Konversation, Kalarm, Karbon14, KolourPaint, KBabel, Kalcium, Komparator ... à l'exception du célèbre lecteur audio Amarok (où le k est à la fin) et d'Adept, le gestionnaire de paquets, équivalent de Synaptic (voir plus bas dans l'article). Bon, il y en a qui trichent, comme Akregator ...

À propos des tâches de base

Par tâches de base, que faut-il comprendre ? C'est ce qu'un système d'exploitation nécessite pour fonctionner correctement (et pour avoir de l'intérêt) :

  • l'« entretien » du système ;
  • l'installation des mises à jour ;
  • l'installation d'applications ;
  • les outils incorporés à Ubuntu.
Entretenir Ubuntu ? Pour quoi faire ?

Ubuntu ne manipule pas les mêmes types de fichiers que Windows, c'est-à-dire qu'il gère différemment le disque dur.

Pour commencer, il n'y a jamais besoin de défragmenter ses fichiers ; il n'y a d'ailleurs aucune application dédiée à cette tâche sur Ubuntu, puisque les fichiers d'Ubuntu (de type ext3, tandis que Windows manipule le FAT et le NFTS) ne se fragmentent pas.

De même, il s'agit d'oublier les suites de logiciels antivirus coûteuses : en effet, on navigue sur Internet sans antivirus. Comment est-ce possible ? En fait, l'architecture de Linux a été pensée de façon à ce que l'on ne puisse pas faire n'importe quoi : il s'agit des permissions.

Un virus qui a pour but de détruire des fichiers sensibles ou de se multiplier à l'infini n'aura pas la permission d'Ubuntu pour faire cela, et donc sera inoffensif.

Notez que naviguer sur Internet sans antivirus lorsque l'on est sur Windows (98, XP, Vista...) est absolument déconseillé : Windows ne gère pas les permissions, et un virus peut alors gravement endommager le système et les fichiers de l'utilisateur !

Il est toutefois possible de se procurer antivirus et pare-feu en tant que logiciels libres (et donc gratuits) sur Ubuntu.

Mises à jour
Mise à jour proposée et réalisée sous Linux

Les mises à jour sont classées par degré d'importance. Sitôt qu'il est connecté à Internet, ou à un support matériel (CD, clef USB, ...), Ubuntu recherche les mises à jour qui le concernent et propose à l'utilisateur de les télécharger et de les installer. Après l'accord de l'utilisateur, il s'occupe de l'installation et du téléchargement.

Une nouvelle version d'Ubuntu sort tous les 6 mois (la date de sortie de Lucid Lynx, Ubuntu 10.04 LTS, était le 29 avril 2010). Dès sa parution, il est possible de remplacer sa propre version d'Ubuntu par la dernière version stable (signalée par l'acronyme LTS). Cette mise à jour est très importante, elle nécessite donc un redémarrage ; mais c'est le seul cas où une mise à jour demande à l'utilisateur de quitter Ubuntu.

Comment installer des programmes ?

Sous Ubuntu, il est d'usage de qualifier d'applications ce que l'on appelle programmes sous Windows ou Mac OS.

Ce n'est pas à l'aide de fichiers «. exe » que l'on installe une application avec Ubuntu. Sous Windows, il faut aller chercher ce fichier d'installation sur un site comme 01net. ou Clubic, le télécharger, double-cliquer pour lancer le programme d'installation, appuyer sur « J'accepte », « Suivant », « Suivant », « Suivant » et « Installer ». Un redémarrage de l'ordinateur est alors conseillé.

Sous Ubuntu, c'est très différent. Il faut utiliser, au choix, l'une des deux applications suivantes :

  • « Ajouter/Supprimer des applications »
  • ou « Gestionnaire de paquets Synaptic ».
"Ajouter/supprimer des applications" : un moyen simple de trouver l'application qu'il nous faut.

L'application « Ajouter/supprimer des applications » permet de parcourir, comme sur un grand catalogue, toutes les applications que l'on peut installer. Il est possible de les classer par domaine (Internet, Son et vidéo, Outils système, etc.), par licence (libres ou non), par évaluation (de la mieux notée à la moins bien), ... Elle est le moyen le plus simple et le plus intuitif d'installer ou de désinstaller une application.

Il suffit de cocher les applications que l'on désire installer, et de décocher celles dont on ne veut plus, de cliquer sur « Appliquer » et le logiciel télécharge et installe (ou désinstalle) ce que l'on lui a demandé !

"Gestionnaire de paquets Synaptic" ("Adept" sous Kubuntu).

Pour des tâches un peu plus compliquées et plus rares, il se peut que l'utilisateur ait besoin d'utiliser le « Gestionnaire de paquets Synaptic » (abrégé en « Synaptic »).

Qu'est-ce qu'un paquet ? C'est comme un petit programme qui s'occupe d'une tâche précise. Pour faire fonctionner, imaginons, une application, Ubuntu a besoin de plusieurs paquets : par exemple, pour la Calculatrice, il aura besoin du paquet qui fait des calculs simples, de celui qui fait les calculs scientifiques, de celui qui donne l'apparence d'une calculatrice à l'application, de celui qui affiche sa fenêtre, ... Les paquets ne fonctionnent jamais tout seuls. Pour installer un programme, il faut donc télécharger tous les paquets nécessaires ! On comprend l'intérêt d'« Ajouter/supprimer des applications », qui s'occupe de trouver tous les paquets, de les télécharger et de les installer !

Mais il est des paquets qui ne se trouvent pas avec cette application : par exemple, un paquet qui permettra d'utiliser une application en français ; on utilise alors Synaptic, qui ressemble un peu à « Ajouter/supprimer des applications », à la différence qu'il présente des paquets tout seuls. Si l'on veut installer un paquet, Synaptic nous préviendra que ce paquet a aussi besoin d'autres paquets, qu'il téléchargera et installera lui-même.

Cependant, « Ajouter/supprimer des applications » suffit largement à une utilisation « normale » d'un ordinateur.

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