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Anne Robert Jacques Turgot

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Turgot

Anne Robert Jacques Turgot, baron de l'Aulne, est un homme politique et économiste français. Il est né à Paris en 1717 et est décédé dans la même ville en 1781. Encyclopédiste, intendant et ministre, il tente de réformer la France dans les premières années du règne de Louis XVI. S'en prenant aux avantages des privilégiés et non soutenu par le roi, il est renvoyé en 1776.

L'Encyclopédiste[modifier | modifier le wikicode]

Turgot est destiné par sa famille à une carrière ecclésiastique, à laquelle il renonce. Il fréquente les milieux des philosophes du Siècle des Lumières. En 1754, il fait paraître les Lettres sur la tolérance. Il écrit des articles pour l'Encyclopédie. En 1776, il publie Réflexions sur la formation et la distribution des richesses qui le range parmi les physiocrates.

De 1761 à 1774, il est intendant (Ancien Régime) du roi pour le Limousin.

Le ministre[modifier | modifier le wikicode]

En 1774, le nouveau roi Louis XVI, le nomme Contrôleur général des finances (ministre des finances et de l'économie).

Il tente de faire face au déficit permanent et colossal du budget de l'État. Il refuse l'augmentation des impôts royaux, qui frappent surtout les producteurs agricoles ou industriels, c'est-à-dire une grande partie de la population. Il refuse aussi le recours à l'emprunt qui augmente les dettes de l'État. Il pense que les économies sur le train de vie de l'État et des mesures visant à augmenter la richesse produite en France devraient permettre de résoudre les difficultés.

Il réduit les dépenses de l'État en supprimant des offices1 inutiles et en rognant sur les dépenses de la Cour en particulier les pensions souvent importantes que le roi accordait aux membres de sa famille et à ses amis.

En 1774, il décrète la libre circulation des grains (céréales) d'une province à l'autre en supprimant les douanes intérieures existant entre les provinces. Il espère ainsi que les producteurs encouragés par l'ouverture de nouveaux marchés produiront plus. Malheureusement, de mauvaises récoltes, la spéculation et la mauvaise volonté de l'administration royale vont provoquer une hausse du prix du blé et déclencher la guerre des farines.

Il supprime également les corporations. Pour les « spécialistes » de l'époque (les Économistes ou physiocrates) les corporations, avec leur organisation et leurs règlements de production, étaient des freins à l'innovation techniques et à ses applications, mais aussi un frein à la création de nouvelles entreprises artisanales et industrielles (les manufactures).

En 1776, il décide la fin de la corvée royale pesant uniquement sur les paysans et son remplacement par un impôt frappant tous les propriétaires, y compris les nobles.

L'opposition de la Cour et surtout du Parlement de Paris provoque sa disgrâce en mai 1776. La plupart de ses réformes sont alors annulées. Il est remplacé par Jacques Necker.

Note[modifier | modifier le wikicode]

  1. Sous l'Ancien régime, les « fonctionnaires » appelés officiers, étaient propriétaires de leur charge (les offices) qu'ils avaient achetées au roi et qu'ils transmettaient à leurs héritiers. Certains offices anoblissaient. Les officiers les plus prestigieux étaient les Parlementaires (les juges)

Vikiliens pour compléter sur les réformes avant la Révolution[modifier | modifier le wikicode]

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