Île Tromelin
L'île Tromelin est une île de l'Océan Indien.
Elle est située au large de Madagascar. C’est une des îles Éparses ; avec les autres îles de ce groupement, Tromelin est un territoire français d'outre-mer et des terres australes et antarctiques françaises. L'île n'a aucun habitant permanent, mais accueille des missions scientifiques, et en particulier météorologiques.
Géographie[modifier | modifier le wikicode]
C'est une minuscule terre. Elle mesure 1 750 m de long pour 700 m de large, soit presque 1 km² .
Elle est sans relief. Son point le plus élevé ne dépasse pas sept mètres.
Les températures sont plutôt douces, mais il y a perpétuellement du vent.
Flore et faune[modifier | modifier le wikicode]
L'île est essentiellement constituée de sable blanc. Aucun arbre ne pousse sur l’île de Tromelin. Seuls les veloutiers, des arbustes, ainsi que des plantes rampantes comme le pourpier parviennent à survivre.
Elle est entourée d'une barrière de corail. Tout autour de ce récif de corail, la mer atteint 4000 mètres de profondeur.
C'est un paradis pour les tortues vertes. En effet c'est un lieu privilégié de nidification, les tortues vertes viennent déposer leur ponte sur les plages. On y trouve aussi des oiseaux marins (fous masqués, fous à pieds rouges, frégates et huîtriers) et des bernard-l’hermite, redoutables prédateurs pour les oisillons et les bébés tortues.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Découverte[modifier | modifier le wikicode]
L'île est découverte en 1722 par un navire français de la compagnie des Indes, avec à son bord le capitaine Jean-Marie Briand de la Feuillée. Elle est alors baptisée Isle (île) de Sable.
Ce n’est qu’au cours du XIXe siècle qu’elle prendra le nom de Tromelin.
L’île aux esclaves[modifier | modifier le wikicode]
Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1761, L'Utile, un navire de la Companie Francaise des Indes transportant des esclaves malgaches, fait naufrage. Il y avait 300 personnes à bord : 72 esclaves et 18 marins sont rescapés du sinistre.
Seuls, ils découvrent l’île sur laquelle le destin les à fait échoir. Les britanniques réussissent à construire un radeau pour rejoindre le continent. Seulement, il est de très petite taille ne peut en aucun cas supporter 90 personnes. Seul le reste de l’équipage prend la mer, laissant les esclaves survivants abandonnés. Pour éviter une révolte, ils leur font croire qu’ils viendront les secourir plus tard.
Beaucoup d’historiens se sont penchés sur la question de comment ces esclaves avaient pu survivre pendant tout ce temps, dans une île déserte, avec seulement 3 mois de nourriture et d’eau.
Les recherches sur l’île se sont notamment soldées par la découverte de plus de 730 objets qui ont permis d’émettre des hypothèses probables. Tout d’abord les esclaves ont pu continuer à s’approvisionner en eau par un puits creusé par les marins français avant leur départ : toutefois, l’eau qu’elle fournie est saumâtre (salée, bien que buvable). Ils ont aussi continué à se nourrir en mangeant le peu qui se trouvait à leur disposition sur place : des poissons et des tortues, qui sillonnent les profondeurs maritimes qui entourent l’île, des oiseaux et leurs œufs et même des coquillages ! Ils se sont abrités d’abord sous les voiles de l’Utile, puis, lorsque celles ne furent plus en état convenable, du corail et d'autres matériaux disponibles. Ils font du feu grâce au bois de l’Utile, et de branches mortes. Même s’ils n’eurent pas une vie très facile sur cette île, il convient de dire que les esclaves de Tromelin se sont révélés particulièrement débrouillards.
En 1773, un navire les repère. En 1776, les naufragés (7 femmes et un bébé) sont récupérés par le navigateur Bernard Boudin de Tromelin, qui a donné son nom à l’île.
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